Ramadan 2025: Pour une consommation sans gaspillage
À l’approche du Ramadan, période souvent marquée par des excès de consommation et une flambée des prix, l’Association El Amane tire la sonnette d’alarme et lance un appel à la responsabilité collective pour adopter une consommation raisonnable et lutter contre toutes les formes de gaspillage. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, Hocine Menouar, président de […] The post Ramadan 2025: Pour une consommation sans gaspillage appeared first on Le Jeune Indépendant.
À l’approche du Ramadan, période souvent marquée par des excès de consommation et une flambée des prix, l’Association El Amane tire la sonnette d’alarme et lance un appel à la responsabilité collective pour adopter une consommation raisonnable et lutter contre toutes les formes de gaspillage. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, Hocine Menouar, président de l’Association pour la protection des consommateurs.
Menouar relève que le mois de Ramadan ne doit pas être un « événement de consommation ». Loin du matraquage médiatique habituel autour de la préparation des étals, il plaide pour une approche plus réaliste et conforme aux valeurs profondes de ce mois sacré. « Le Ramadan devrait être l’occasion de consommer moins et de retrouver le goût de la modération », a expliqué M. Menouar sur les ondes de la Radio nationale. Et d’ajouter : « C’est un mois où l’on devrait réduire les excès alimentaires et non pas les encourager, tout en améliorant notre bien-être et notre santé ». Selon lui, une consommation plus mesurée permettra non seulement de respecter la dimension spirituelle du jeûne, mais aussi de réduire les gaspillages alimentaires, qui constituent un véritable fléau pour l’économie nationale.
M. Menouar insiste ainsi sur l’urgence d’un changement de culture de consommation. Pour lui, le Ramadan doit être l’occasion de repenser nos habitudes, d’adopter des pratiques plus responsables et de renforcer les valeurs humaines et spirituelles qui caractérisent ce mois sacré. Il insiste sur la nécessité de revenir à des comportements plus mesurés, qui permettent non seulement de respecter la dimension spirituelle du Ramadan, mais aussi d’améliorer la santé publique. Et de souligner que « ce mois devrait nous enseigner la modération, et non pas l’exubérance ».
L’association El-Amane met également en garde contre les conséquences économiques et sociales de ces pratiques. Ainsi, le gaspillage alimentaire reste un enjeu majeur, chaque année des tonnes de nourriture sont jetées, ce gaspillage ne se limite pas à l’alimentation, l’utilisation irrationnelle de ressources, comme l’eau et l’énergie, il constitue également un problème préoccupant.
Menouar appelle à une gestion plus rationnelle de ces ressources, en rappelant leur importance pour la durabilité du pays. Le président de l’association estime que des habitudes plus responsables pourraient non seulement réduire ces gaspillages, mais aussi alléger les tensions sur l’offre, stabiliser les prix et garantir une meilleure répartition des ressources.
Pour atteindre cet objectif, l’association El Amane propose une série de mesures visant à améliorer la régulation du marché, parmi celles-ci, figure la création de nouveaux marchés de proximité, qui permettront de limiter l’influence des intermédiaires et de faciliter l’accès des consommateurs à des produits de qualité, à des prix justes. La numérisation des circuits de production et de distribution est également une priorité, elle pourrait améliorer la transparence, grâce à l’étiquetage des produits, indiquant leur origine, leur date de fabrication et leur parcours jusqu’aux étals.
Ces informations permettront de limiter les pratiques frauduleuses et de mieux contrôler la qualité des marchandises proposées à la vente. La formalisation des producteurs est un autre axe-clé des propositions de l’association. Actuellement, une grande partie des produits alimentaires vendus provient de l’informel, ce qui complique toute tentative de régulation. Face à cette situation, M. Menouar appelle les autorités à renforcer les contrôles et à inciter les producteurs à s’enregistrer au registre du commerce. Et de martelant : « Formaliser les producteurs, c’est garantir des pratiques transparentes, protéger les consommateurs et assurer une stabilité des prix. »
Il souligne également que l’informel est un autre facteur qui fausse la régulation du marché, tout en affirmant que « plus de 50% des produits consommés en Algérie proviennent de l’informel, ce qui complique considérablement la mise en place des régulations ». Cette situation est particulièrement préoccupante dans le secteur de la pièce de rechange automobile, mais également dans la vente de produits alimentaires. Il tient à avertir les consommateurs que « les revendeurs informels ne sont pas soumis aux mêmes normes de sécurité et de qualité, ce qui représente un réel danger pour les consommateurs », a-t-il averti.
Par ailleurs, le président de l’association El-Amane insiste sur le rôle central des consommateurs dans ce processus de changement, il les invite à adopter des comportements plus responsables, limiter leurs achats compulsifs et privilégier le commerce formel. Selon lui, le recours aux circuits informels, notamment sur les réseaux sociaux, représente un danger croissant. « Acheter auprès de vendeurs non enregistrés, c’est non seulement risquer des problèmes de qualité et de sécurité des produits, mais aussi soutenir un système qui nuit à l’économie nationale », a-t-il prévenu.
En outre, au-delà des aspects économiques, l’association s’inquiète des impacts sanitaires de la consommation excessive, particulièrement durant le Ramadan. Menouar a ainsi dénoncé l’augmentation de la consommation de produits nocifs, tels que les boissons sucrées et énergisantes, très prisées par les jeunes, qui contiennent des quantités élevées de sucre, de caféine et de taurine, ce qui contribue à l’augmentation des maladies chroniques, comme le diabète et les troubles cardiovasculaires.
Il a tenu à faire savoir que l’association milite pour une réglementation stricte de ces produits et encourage les autorités à sensibiliser le public sur leurs dangers. Au final, M. Menouar relance son appel pour une action collective, impliquant les autorités, les producteurs et les consommateurs, pour instaurer un modèle de consommation durable, qui protège la santé publique et garantit la sécurité alimentaire du pays.
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