Force

Alors que les États-Unis se montrent offensif vis-à-vis du président ukrainien qui refuse toute concession face à la Russie, mettant ainsi un frein à tout dialogue de paix, Donald Trump commence déjà à envisager à quoi ressemblera l’Europe de l’Est après la mise au point d’un accord entre Moscou et Kiev. Après la guerre, afin […]

Fév 21, 2025 - 20:55
 0
Force

Alors que les États-Unis se montrent offensif vis-à-vis du président ukrainien qui refuse toute concession face à la Russie, mettant ainsi un frein à tout dialogue de paix, Donald Trump commence déjà à envisager à quoi ressemblera l’Europe de l’Est après la mise au point d’un accord entre Moscou et Kiev. Après la guerre, afin de maintenir la paix en dissuadant la Russie de la reprendre, une force militaire pourrait s’installer en Ukraine. Donald Trump, pressé de clore un conflit jugé dispendieux, se dit «totalement favorable» à ce qu’elle soit européenne. Keir Starmer, Premier ministre britannique, va lui présenter, jeudi 27 février au cours d’une visite à Washington, les contours de celle-ci, bâtie en concertation avec Paris. Cette «force de réassurance» se fonderait sur la Force expéditionnaire interarmées combinée, une structure prévue par les traités de Lancaster House signé en 2010, révèle le Financial Times. D’autres pays européens pourraient s’y joindre, sans que l’on sache encore qui pourrait y participer. En Allemagne Olaf Scholz, chancelier allemand sortant, comme Friedrich Merz, son concurrent favori des sondages pour l’élection de dimanche, y sont défavorables. Tout envoi de troupes sera conditionné à un mécanisme de sécurité accordé par Washington. D’ailleurs, les troupes ne seront pas, selon le Financial Times, directement sur la ligne de contact, qui pourrait donc devenir ligne d’armistice, mais plutôt chargées de la sécurisation d’infrastructures vitales comme les ports, les centrales nucléaires. Elle serait également surtout aérienne. «Le domaine dans lequel nous avons un avantage significatif sur la Russie est celui des airs et de notre capacité à répondre à toute violation flagrante du cessez-le-feu», explique une source au Financial Times. Ces troupes, quoi qu’il en soit, ne seraient déployées qu’à la fin du conflit, qui dure toujours. Aucun soldat européen ne doit prendre part au combat pour l’instant. «Je n’ai pas décidé demain d’envoyer des troupes en Ukraine, non. Ce qu’on envisage plutôt, c’est d’envoyer des forces pour garantir la paix une fois qu’elle sera négociée», a expliqué Emmanuel Macron dans un direct jeudi soir sur ses réseaux sociaux. L’envoyé spécial en Ukraine, Keith Kellogg, a fini pour sa part sa visite à Kiev et les efforts de paix de la Maison-Blanche pourraient s’accélérer dans les jours et semaines à venir, surtout que Poutine semble satisfait de la façon dont l’administration Trump gère le dossier.