Guerre imposée à l’Iran : L’Algérie rejette en bloc les justifications israéliennes
« Les attaques israéliennes contre l’Iran ne sont pas justifiées et représentent une violation flagrante de la charte des Nations-Unies », a déclaré le représentant de l’Algérie à l’ONU ce vendredi 20 juin lors d’une séance du Conseil de sécurité consacrée aux « dangers qui menacent la paix et la sécurité mondiales ». L’intervention de […] The post Guerre imposée à l’Iran : L’Algérie rejette en bloc les justifications israéliennes first appeared on L'Est Républicain.

« Les attaques israéliennes contre l’Iran ne sont pas justifiées et représentent une violation flagrante de la charte des Nations-Unies », a déclaré le représentant de l’Algérie à l’ONU ce vendredi 20 juin lors d’une séance du Conseil de sécurité consacrée aux « dangers qui menacent la paix et la sécurité mondiales ». L’intervention de Amar Bendjama a eu le mérite d’être directe et sans fioritures, en évoquant avec clairvoyance et sans aucun tabou la question taboue relative aux contrôles des installations nucléaires israéliennes. « Si la présence d’inspecteurs internationaux sur le terrain en Iran ne garantit pas la protection de ces installations, alors la crédibilité de l’ensemble du principe de non-prolifération nucléaire est aujourd’hui en jeu », a répliqué le diplomate algérien, qui rejeté en bloc toutes les « justifications » de l’entité sioniste dans sa guerre télécommandée par les Etats-Unis contre l’Iran. En effet, la position affichée par cette puissance nucléaire, qui est également membre permanent du Conseil de sécurité plaide pour l’hypothèse d’une implication américaine dans une tentative directe de renverser le régime iranien. Il ne s’agit pas d’une vue de l’esprit. L’invasion de l’Irak ainsi que la grossière manipulation créée autour des supposées armes de destruction massive irakiennes, par le biais desquelles la CIA a mis fin au pouvoir de Saddam Hussein pourrait se reproduire en Iran. Les méthodes peuvent changer, mais l’objectif reste le même : imposer l’hégémonie étasunienne à l’ensemble des régimes jugés récalcitrants. Lors de son intervention ciblée, le diplomate algérien a cité les récentes déclarations du directeur de l’AIEA Rafael Grossi sur le programme nucléaire iranien. Dans un entretien à CNN diffusé jeudi, celui-ci a affirmé que son agence n’a « aucune preuve d’efforts systématiques de l’Iran pour passer à la fabrication d’armes nucléaires ». Tout en appelant les pays concernés à revenir à la voix de la raison et à la reprise du dialogue sur le nucléaire iranien entre la troïka européenne et l’Iran d’un côté, et entre Téhéran et Washington de l’autre, Amar Bendjama a plaidé pour l’application des principes contenus dans la Charte des Nations Unies, qui restent selon lui « les seuls outils viables à notre disposition ». « L’Algérie ne peut accepter deux poids, deux mesures en matière de respect du droit international humanitaire. Les civils et les infrastructures civiles », a asséné le diplomate algérien, en rappelant le bilan effroyable d’Israël à Ghaza. Dans le contexte actuel, l’entité sioniste se comporte comme si elle était au-dessus des lois internationales. En tous cas, le constat est là. Mais qui ose aujourd’hui élever la voix pour dénoncer ouvertement une entité hors-la-loi et ses parrains ? Amar Bendjama, qui a saisi l’opportunité de cette séance du Conseil de sécurité pour soulever la question liée aux contrôles des installations nucléaires d’Israël, a rappelé que Tel Aviv a déjà bombardé une installation nucléaire irakienne en 1981 et que le Conseil de sécurité a adopté une résolution, restée lettre morte. « Les installations nucléaires d’Israël n’ont jamais été placées sous la garantie de l’AIEA, l’Irak n’a jamais reçu aucune compensation, et ce Conseil de sécurité n’a jamais été informé d’aucune mesure de suivi, ce qui démontre que l’héritage de l’impunité et de l’immunité a des conséquences dangereuses », a-t-il déploré. L’Algérie qui a déjà joué un grand rôle par le passé dans des opérations réussies de médiation entre Washington et Téhéran, maintient toujours le même cap dans sa politique internationale.
M.M
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