IATF 2025: l'expérience algérienne, un modèle réussi de diversification économique au service de l'intégration continentale

ALGER - Le Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), M. Wamkele Mene, a affirmé, vendredi à Alger, que l'expérience de l'Algérie en matière de diversification économique et d'adoption d'une politique industrielle intégrée, constituait un "modèle réussi", reflétant la capacité des pays africains à élaborer des stratégies de croissance efficaces qui soutiennent l'intégration continentale. Intervenant à l'ouverture du Forum sur le commerce et l'investissement en Afrique au Palais des expositions, M. Mene a expliqué que l'Algérie "a démontré la possibilité de s'engager sur la voie de la transformation économique basée sur la diversification et l'industrie, ce qui est à même de renforcer sa place dans les chaînes de valeur africaines et internationales", soulignant que cette expérience constituait une référence pour les autres pays africains dans le cadre des efforts d'intégration économique. Il a, dans ce contexte, salué les réformes institutionnelles en Algérie et dans les pays africains, affirmant que ces derniers "disposent désormais d'institutions et d'organismes de soutien en mesure d'orienter la production et le commerce vers les marchés intérieurs et africains", ce qui permet de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs. Par ailleurs, M. Mene a souligné l'importance de réduire la dépendance excessive aux plateformes de paiement mondiales qui "drainent des ressources financières considérables du continent africain", relevant que tout dysfonctionnement ou décision unilatérale des grands centres financiers pourrait entraîner une régression des capacités de transactions financières des pays africains, pouvant atteindre 90%, ce qui "constitue un lourd fardeau pour les entreprises et entrave le développement économique". Dans ce cadre, il a indiqué que le développement de plateformes africaines alternatives, à l'instar de celles supervisées par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), constitue "une option stratégique, qui offre aux pays du continent des avantages concrets, notamment la réduction des coûts et la garantie de mécanismes de paiement sûrs et efficients", soulignant qu'un nombre croissant de pays africains commencent à prendre conscience de l'importance de cette démarche. Le SG a également évoqué la question du règlement des litiges commerciaux et d'investissement dans le cadre de la ZELECAf, relevant que cette zone offre, "pour la première fois sur le continent", un mécanisme "intégré et efficace" de résolution des litiges, conformément aux règles en vigueur, renforçant ainsi la transparence et garantissant un environnement d'affaires stable. Pour l'intervenant, les acquis attendus de la ZLECAf à moyen et à long terme, permettront à l’Afrique de renforcer son indépendance économique et d'améliorer sa compétitivité, ajoutant que le Forum d'Affaires de la ZLECAf, qui se tiendra du 3 au 5 novembre prochain à Lomé (Togo), sera une opportunité pour passer en revue les progrès réalisés dans plusieurs domaines. De son côté, le vice-président du Conseil consultatif de l'IATF, Jean Louis-Ekra, a affirmé dans son intervention que la ZLECAf n'est pas seulement un accord commercial, mais "plutôt une expression claire de notre ambition commune" et "la pierre angulaire de l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), d'autant plus qu'elle est la plus grande zone de libre-échange au monde", saluant "le rôle central" de l'Algérie au sein de la ZLECAf, eu égard à ses capacités économiques et à sa situation géographique. De son côté, le président de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), Bashir Adewale Adeniyi, a affirmé la nécessité de simplifier les procédures douanières entre les Etats africains, tout en consacrant des couloirs rapides pour les exportateurs fiables et ce pour augmenter le flux du commerce dans le continent. M. Adeniyi a également appelé à réaliser une intégration numérique entre les services africains des douanes, à recourir à l'intelligence artificielle et à analyser les données, en vue de garantir l'égalité des chances aux exportateurs africains et de les aider à être plus concurrentiels au niveau mondial, tout en assurant des chances aux jeunes pour démontrer leurs capacités en matière d'innovation et de production. Par ailleurs, le Forum du commerce et de l'investissement en Afrique a vu l'organisation d'une séance-débat, lors de laquelle les participants ont mis l'accent sur l'importance des opportunités qu'assure la ZLECAf en termes de création de valeur ajoutée, de transformation industrielle et de création de l'emploi, saluant les projets à dimension continentale lancés par l'Algérie et qui ont fait d'elle un "acteur pivot" dans le processus continental des échanges commerciaux. Ils ont également mis en avant la nécessité de valoriser les ressources africaines, dans l'objectif de parvenir à l'autosuffisance et de réduire la dépendance aux marchés mondiaux, soulignant l'importance d'un investissement commun dans les technologies

Sep 6, 2025 - 00:37
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IATF 2025: l'expérience algérienne, un modèle réussi de diversification économique au service de l'intégration continentale

ALGER - Le Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), M. Wamkele Mene, a affirmé, vendredi à Alger, que l'expérience de l'Algérie en matière de diversification économique et d'adoption d'une politique industrielle intégrée, constituait un "modèle réussi", reflétant la capacité des pays africains à élaborer des stratégies de croissance efficaces qui soutiennent l'intégration continentale.

Intervenant à l'ouverture du Forum sur le commerce et l'investissement en Afrique au Palais des expositions, M. Mene a expliqué que l'Algérie "a démontré la possibilité de s'engager sur la voie de la transformation économique basée sur la diversification et l'industrie, ce qui est à même de renforcer sa place dans les chaînes de valeur africaines et internationales", soulignant que cette expérience constituait une référence pour les autres pays africains dans le cadre des efforts d'intégration économique.

Il a, dans ce contexte, salué les réformes institutionnelles en Algérie et dans les pays africains, affirmant que ces derniers "disposent désormais d'institutions et d'organismes de soutien en mesure d'orienter la production et le commerce vers les marchés intérieurs et africains", ce qui permet de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs.

Par ailleurs, M. Mene a souligné l'importance de réduire la dépendance excessive aux plateformes de paiement mondiales qui "drainent des ressources financières considérables du continent africain", relevant que tout dysfonctionnement ou décision unilatérale des grands centres financiers pourrait entraîner une régression des capacités de transactions financières des pays africains, pouvant atteindre 90%, ce qui "constitue un lourd fardeau pour les entreprises et entrave le développement économique".

Dans ce cadre, il a indiqué que le développement de plateformes africaines alternatives, à l'instar de celles supervisées par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), constitue "une option stratégique, qui offre aux pays du continent des avantages concrets, notamment la réduction des coûts et la garantie de mécanismes de paiement sûrs et efficients", soulignant qu'un nombre croissant de pays africains commencent à prendre conscience de l'importance de cette démarche.

Le SG a également évoqué la question du règlement des litiges commerciaux et d'investissement dans le cadre de la ZELECAf, relevant que cette zone offre, "pour la première fois sur le continent", un mécanisme "intégré et efficace" de résolution des litiges, conformément aux règles en vigueur, renforçant ainsi la transparence et garantissant un environnement d'affaires stable.

Pour l'intervenant, les acquis attendus de la ZLECAf à moyen et à long terme, permettront à l’Afrique de renforcer son indépendance économique et d'améliorer sa compétitivité, ajoutant que le Forum d'Affaires de la ZLECAf, qui se tiendra du 3 au 5 novembre prochain à Lomé (Togo), sera une opportunité pour passer en revue les progrès réalisés dans plusieurs domaines.

De son côté, le vice-président du Conseil consultatif de l'IATF, Jean Louis-Ekra, a affirmé dans son intervention que la ZLECAf n'est pas seulement un accord commercial, mais "plutôt une expression claire de notre ambition commune" et "la pierre angulaire de l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), d'autant plus qu'elle est la plus grande zone de libre-échange au monde", saluant "le rôle central" de l'Algérie au sein de la ZLECAf, eu égard à ses capacités économiques et à sa situation géographique.

De son côté, le président de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), Bashir Adewale Adeniyi, a affirmé la nécessité de simplifier les procédures douanières entre les Etats africains, tout en consacrant des couloirs rapides pour les exportateurs fiables et ce pour augmenter le flux du commerce dans le continent.

M. Adeniyi a également appelé à réaliser une intégration numérique entre les services africains des douanes, à recourir à l'intelligence artificielle et à analyser les données, en vue de garantir l'égalité des chances aux exportateurs africains et de les aider à être plus concurrentiels au niveau mondial, tout en assurant des chances aux jeunes pour démontrer leurs capacités en matière d'innovation et de production.

Par ailleurs, le Forum du commerce et de l'investissement en Afrique a vu l'organisation d'une séance-débat, lors de laquelle les participants ont mis l'accent sur l'importance des opportunités qu'assure la ZLECAf en termes de création de valeur ajoutée, de transformation industrielle et de création de l'emploi, saluant les projets à dimension continentale lancés par l'Algérie et qui ont fait d'elle un "acteur pivot" dans le processus continental des échanges commerciaux.

Ils ont également mis en avant la nécessité de valoriser les ressources africaines, dans l'objectif de parvenir à l'autosuffisance et de réduire la dépendance aux marchés mondiaux, soulignant l'importance d'un investissement commun dans les technologies modernes, l'économie circulaire et les énergies renouvelables, insistant sur l'importance de la coopération entre les différentes institutions financières africaines pour contribuer à la réalisation de l'intégration africaine.