Journée mondiale de la population: La jeunesse au cœur des enjeux démographiques
Sous le thème évocateur « Donner aux jeunes les moyens de fonder une famille dans une Algérie prospère et pleine d’espoir », l’Algérie célébré la Journée mondiale de la population lors d’un événement organisé avant-hier à l’hôtel Golden Tulip Royaume à Alger, en présence de représentants d’agences onusiennes, de ministères, d’acteurs de la société civile […]

Sous le thème évocateur « Donner aux jeunes les moyens de fonder une famille dans une Algérie prospère et pleine d’espoir », l’Algérie célébré la Journée mondiale de la population lors d’un événement organisé avant-hier à l’hôtel Golden Tulip Royaume à Alger, en présence de représentants d’agences onusiennes, de ministères, d’acteurs de la société civile et de membres des comités nationaux de la population et de la santé reproductive, indique un communiqué diffusé par ledit département à l’issue de cette manifestation.
La cérémonie s’est déroulée sous la présidence du Pr Mohamed El Hadj, conseiller au ministère de la Santé, représentant du ministre de la Santé, M. Abdelhak Saihi. Dans son allocution d’ouverture, le représentant du ministre a souligné l’importance des indicateurs démographiques dans l’élaboration des politiques publiques, particulièrement celles liées au développement durable. Il a insisté sur l’urgence de répondre aux besoins de la jeunesse, véritable pilier de l’avenir du pays. Le discours a mis en lumière les avancées notables enregistrées par l’Algérie ces dernières années. En matière de santé publique, l’espérance de vie atteint aujourd’hui 79,6 ans, un chiffre comparable à celui des pays développés, souligne le représentant du ministère de la santé. Le pays a éradiqué certaines maladies handicapantes comme la poliomyélite, et le taux de mortalité infantile a été réduit de moitié entre 2000 et 2023. Par ailleurs, la baisse des mariages précoces et de la fertilité juvénile a permis à un plus grand nombre de jeunes filles de poursuivre leurs études et de participer activement à l’économie nationale. Les investissements massifs dans le secteur de la santé visent à permettre à la jeunesse d’atteindre son plein potentiel, condition sine qua non pour une Algérie stable et prospère, ajoute Mohamed El Hadj. Ce dernier fera remarquer que dans le secteur de l’éducation, des progrès significatifs ont été accomplis, notamment en matière de scolarisation universelle des enfants de 6 à 15 ans, ainsi que dans la lutte contre l’analphabétisme. Concernant l’emploi, le gouvernement a mis en œuvre des politiques d’insertion professionnelle, de soutien à l’entrepreneuriat et des programmes de formation adaptés au marché du travail. L’introduction de l’allocation chômage en 2022, décidée par le président de la République, a constitué un tournant important pour offrir un filet de sécurité aux jeunes en quête d’emploi. Entre 2020 et 2024, 1,7 million d’unités de logement ont été distribuées à travers le pays, dont 30 % au profit des jeunes de moins de 35 ans. Le cadre de vie s’est amélioré avec un meilleur accès à l’eau potable, à l’électricité et à l’assainissement. «Toutefois, des défis persistent, notamment en ce qui concerne les phénomènes de toxicomanie parmi la jeunesse », souligne le même responsable. Le représentant du ministère a conclu en appelant les participants à une réflexion collective autour des actions concrètes à mener pour améliorer les conditions de vie des jeunes Algériens et renforcer leur rôle actif dans la société.
De son côté, la représentante du bureau du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Mme Faïza Ben Driss, a rappelé que les véritables enjeux démographiques mondiaux ne résident pas dans la baisse des taux de natalité, mais dans l’incapacité croissante des jeunes à exercer un choix libre et éclairé en matière de procréation.
Selon un sondage mené dans 14 pays représentant plus du tiers de la population mondiale, seuls quelques individus estiment pouvoir décider librement du nombre d’enfants qu’ils souhaitent avoir. Les contraintes financières (39 %), le chômage (21 %) et les conditions de logement (19 %) sont les principaux obstacles à ces aspirations. Mme Ben Driss a insisté sur l’importance de replacer la dignité, la santé, la sécurité et le choix personnel au cœur des politiques démographiques. Elle a salué les efforts de l’Algérie, notamment l’extension du congé de maternité à six mois, « signe d’un engagement concret pour une santé reproductive de qualité.»
Enfin, la représentante de l’UNFPA a souligné que les jeunes ne sont pas seulement l’avenir, mais bien les acteurs du présent, exigeant leur place dans l’élaboration des politiques qui les concernent directement. Une société inclusive et prospère ne peut se construire sans leur pleine participation.
Fatima Arab