Journées arabes du théâtre à Sétif : Sept pays, une même passion de la scène

La ville de Sétif accueille, du 20 au 24 juin, la troisième édition des Journées arabes du théâtre, un rendez-vous artistique majeur placé sous le signe de la créativité et de la coopération culturelle entre les pays arabes. Au programme, des représentations venues de six nations, des ateliers de formation, et des rencontres pour renforcer […] The post Journées arabes du théâtre à Sétif : Sept pays, une même passion de la scène appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juin 11, 2025 - 12:58
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Journées arabes du théâtre à Sétif : Sept pays, une même passion de la scène

La ville de Sétif accueille, du 20 au 24 juin, la troisième édition des Journées arabes du théâtre, un rendez-vous artistique majeur placé sous le signe de la créativité et de la coopération culturelle entre les pays arabes. Au programme, des représentations venues de six nations, des ateliers de formation, et des rencontres pour renforcer les liens entre les festivals du monde arabe. C’est ce qu’a indiqué mercredi au Jeune Indépendant, le commissaire de la manifestation Farouk Redaouna.
Dédie à la mémoire du martyr Hassan Belkired, cet événement que son commissaire, annonce comme « ambitieux et qualitatif », abritera une programmation reflétant la richesse et la diversité du théâtre arabe contemporain. Au total, sept pièces venues de six pays prendront part à cette édition. Le public pourra ainsi découvrir « Rich » (Plume) de la Palestinienne Shaden Abu Elasal, « El-Lawha » du Bahreïni Taleb El-Dous, « Isba’ Rouge » du metteur en scène omanais Assem Seif Abdellah El-Hachemi, « Ziyara dhat Massa’ » (Visite d’un soir) du Libyen Akram Abdessamie, et « Les deux migrants » du Tunisien Hafedh Khalifa. L’Algérie, quant à elle, sera représentée par deux œuvres à savoir « Aïni Aïnek » du metteur en scène Nabil Ben Sekka, et « Carnaval Romain », signée Mouni Boualem, une production du Théâtre régional de Constantine. À noter que la Palestine est l’invitée d’honneur de cette édition.
L’ouverture officielle sera marquée par la présentation de «Ech’Chabih» (le sosie), une pièce signée Aissa Djekati sur un texte de Mustapha Bouri, produite par le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA). Ce lancement haut en couleur sera suivi d’un riche programme de formations à travers plusieurs ateliers spécialisés. Le metteur en scène Ahmed Rezzak animera une session autour de la mise en scène, Hamza Djaballah interviendra sur la scénographie, le comédien et formateur Djamel Guermi proposera un atelier d’expression scénique, tandis que Lara Hitti, venue du Liban, dirigera un atelier de dramaturgie.
La compétition sera arbitrée par un jury de renom, présidé par le professeur universitaire et critique Lakhdar Mansouri, épaulé par la comédienne jordanienne Abir Issa, l’actrice tunisienne Wahida Dridi, ainsi que les artistes algériens Samira Sahraoui et Mohamed Frimehdi. Sera présent en tant qu’invité d’honneur, Ali Mahdi Nouri Abdelkarim, secrétaire général de l’Instance mondiale du théâtre et directeur du festival Al-Bugaa au Soudan.
En marge des représentations, un programme parallèle proposera une série de rencontres thématiques. Le premier axe sera consacré aux échanges entre directeurs de festivals pour jeter les bases d’une coordination arabe des manifestations théâtrales. Parmi les invités, figurent la célèbre comédienne Abir Issa (festival du monodrame en Jordanie), Mohamed Yahiaoui (Festival national du théâtre professionnel), Cheikh Akbaoui (Théâtre de désert « Nuits Internationales »), Ali Mahdi (Festival soudanais Al-Bugaa) et Hafez Khalifa (Festival tunisien du théâtre du désert). Le deuxième axe mettra en lumière le rôle des producteurs et mécènes dans le soutien au théâtre, tandis qu’un troisième espace prendra la forme d’une khaïma littéraire (tente littéraire), dédiée aux rencontres poétiques et lectures de textes.
Ces Journées Arabes du Théâtre portent le nom de l’artiste regretté Hassan Belkired, une figure artistique et un pilier phare du mouvement national, qui s’est consacré de longues années durant, à la cause de la patrie. Né le 22 novembre 1905 à Constantine, il a eu une éducation autodidacte, évoluant entre différentes villes en raison des déplacements de son père. Son parcours l’a conduit à étudier à Constantine, puis à la Zitouna, au Caire et enfin à Istanbul, où il reçoit une formation dans le cinéma et l’opéra.
De retour à Sétif, il a consacré son énergie à des actions militantes et créatives. Il a ouvert la première librairie arabophone en 1936 et fondé la première unité de scouts islamiques algériens. Il a également composé des chants nationaux et religieux pour les scouts, laissant un héritage important.
Malheureusement, sa vie a été écourtée. En 1957, il a été enlevé par le colonialisme et soumis à des tortures à Reggane, une épreuve cruelle infligée à lui et à 150 autres prisonniers. Disparu depuis, son héritage demeure celui d’un martyr héroïque ayant sacrifié sa vie pour la cause de son pays.

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