Jusqu’à 10 millions de dinars pour soutenir les projets des étudiants : L’université, locomotive de l’émergence économique

À travers un dispositif inédit de financement, des milliers d’étudiants se voient offrir la possibilité de transformer leurs idées en projets concrets, plaçant l’innovation et l’entrepreneuriat au cœur de la formation, a annoncé, ce lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. Il a détaillé cette vision qui fait de […] The post Jusqu’à 10 millions de dinars pour soutenir les projets des étudiants : L’université, locomotive de l’émergence économique appeared first on Le Jeune Indépendant.

Sep 30, 2025 - 02:35
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Jusqu’à 10 millions de dinars pour soutenir les projets des étudiants : L’université, locomotive de l’émergence économique

À travers un dispositif inédit de financement, des milliers d’étudiants se voient offrir la possibilité de transformer leurs idées en projets concrets, plaçant l’innovation et l’entrepreneuriat au cœur de la formation, a annoncé, ce lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. Il a détaillé cette vision qui fait de l’université une véritable locomotive de la souveraineté nationale et un acteur économique de premier plan, au cœur de la stratégie nationale de développement.

Baddari a affirmé que le premier pilier de cette transformation repose sur le financement des initiatives étudiantes, précisant que « pour la première fois, les porteurs de projets innovants peuvent accéder à un soutien financier allant d’un à deux millions de dinars pour développer leurs prototypes. Pour les projets plus traditionnels de micro-entreprises, l’aide grimpe jusqu’à dix millions de dinars » sur les ondes de la Radio nationale.

Ce dispositif inédit traduit une volonté politique forte, celle de libérer l’énergie créative de la jeunesse. « L’université doit devenir un espace où naissent les  solutions concrètes aux défis de demain, et où chaque étudiant a la possibilité de transformer une idée en réussite », a soutenu le ministre.

Cet appui s’inscrit dans un écosystème entrepreneurial déjà structuré autour de 117 centres de développement de l’entrepreneuriat. Le ministre a souligné que « c’est un réseau unique, même en comparaison avec certains pays développés. L’université algérienne a désormais les moyens de se positionner comme un vivier de start-ups et de spin-off ».

La grande nouveauté tient à la mission entrepreneuriale désormais confiée aux établissements d’enseignement supérieur. L’université n’est plus limitée à la transmission du savoir ou à la recherche académique, elle devient un acteur économique créateur de richesses.

Le bilan dressé par le premier responsable du secteur traduit déjà cette réalité sur le terrain avec 480 entreprises « spin-off » lancées par des enseignants-chercheurs, 1 400 start-ups étudiantes, 2 800 micro-entreprises et plus de 3 400 brevets déposés. Ces résultats confirment ainsi que l’université algérienne devient une fabrique d’emplois et d’innovation, capable d’alimenter directement le tissu productif.

Baddari a tenu à préciser que cette orientation s’inscrit dans la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui qui a consacré à l’enseignement supérieur pas moins de 41 engagements lors de son premier mandat et trois axes stratégiques dans l’actuel. C’est dans ce cadre que le ministre souligne que l’université doit répondre aux grands défis du siècle, à l’instar de la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire, mais aussi émergence des industries de pointe. Soutenant que « toutes les indications démontrent que l’Algérie se dirige vers le statut de pays émergent à l’horizon 2027. Et la clé de cette transformation réside dans la recherche scientifique et sa valorisation ».

Pour réussir cette mutation, l’université doit aussi transformer ses méthodes pédagogiques. Le recours à l’enseignement hybride, qui combine présentiel et formation à distance, figure parmi les priorités. Cette approche permet d’améliorer la qualité de l’apprentissage, de développer les compétences numériques et de rapprocher davantage les cursus des besoins du marché, si la priorité est donnée aux sciences et aux technologies, les sciences humaines et sociales occupent une place essentielle dans cette nouvelle architecture. Baddari assure qu’« elles sont indispensables pour comprendre la société, ses besoins et ses mutations, et pour accompagner les technologies émergentes ». En outre, cette année, 24 nouvelles spécialités ont été ouvertes, mêlant humanités, intelligence artificielle et traitement de données. L’objectif étant de former des profils capables non seulement de maîtriser les outils numériques, mais aussi d’en évaluer l’impact social, éthique et culturel.

Investir dans la souveraineté nationale

Le ministre résume sa vision en une formule « investir dans la science, c’est investir dans la souveraineté nationale ». L’université doit produire des solutions concrètes dans des secteurs stratégiques, en l’occurrence agriculture moderne, sécurité hydrique et alimentaire, transition énergétique, santé, intelligence artificielle et robotique. Cette orientation rejoint les priorités nationales et internationales, dans un monde où la maîtrise de la connaissance devient le socle de l’indépendance politique et économique.

Aujourd’hui, plus de 7 000 étudiants sont formés en intelligence artificielle. L’ambition est de diplômer 50 000 ingénieurs en informatique d’ici 2026. Mais la stratégie nationale ne se limite pas à l’excellence technique, elle inclut une dimension éthique.

La « moralisation de l’intelligence artificielle » vise à garantir la primauté de l’humain, de la justice et de la liberté face aux machines. De nouveaux modules en cybersécurité, logiciels libres et souveraineté numérique viennent compléter cette formation.

Dans les écoles supérieures de Sidi Abdallah, l’enseignement associe les hautes technologies et le patriotisme. Les étudiants suivent désormais deux années de cours consacrés à l’histoire nationale et à l’esprit citoyen, afin de former une génération compétente et consciente de son identité.

Au-delà de la performance économique, Baddari défend une vision globale, celle d’une université citoyenne, connectée à son environnement, créatrice d’emplois et de solutions pour la société, mais aussi ouverte aux défis mondiaux. Il a ainsi déclaré : « L’université algérienne devient une université ancrée dans son époque, qui répond aux besoins de la nation, tout en contribuant à l’économie mondiale du savoir. »

Dès lors, l’université algérienne n’est plus en retrait de la société, elle en est désormais le moteur. Elle forme, innove, entreprend et produit des solutions concrètes aux défis nationaux. Véritable projet de société, elle ne se réduit pas à des réformes académiques ou technologiques, il s’agit d’un choix stratégique de faire de l’université le cœur battant de la nation, d’investir dans l’avenir, de renforcer la souveraineté et donner à la jeunesse les moyens de construire un destin collectif.

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