Le documentaire historique, un outil important pour préserver la mémoire et dénoncer les crimes du colonialisme français en Algérie
ALGER - Des réalisateurs, producteurs et chercheurs en histoire ont affirmé, mercredi à Alger, l'importance du film documentaire historique, en tant qu'outil essentiel pour documenter et dénoncer les crimes de la colonisation française en Algérie. Dans une conférence organisée, au siège du quotidien El Moudjahid à l'initiative de l'association "Mechâal Echahid", intitulée "Le rôle du film documentaire historique dans la documentation des crimes coloniaux ... La déportation en Guyane et en Nouvelle-Calédonie comme modèle", le réalisateur Saïd Oulmi a expliqué, que le film documentaire historique est "un outil important pour dénoncer les crimes du colonialisme français et ses méthodes de torture et de déportations forcées les plus atroces contre les Algériens pendant la période coloniale, en sus de son rôle dans la documentation de la mémoire historique collective". M.Oulmi a également souligné l'importance des films documentaires dans "le renforcement du lien intergénérationnel, de l'identité nationale et de l'héritage historique", ajoutant que ces précieux supports cinématographiques sont également "un moyen efficace pour réhabiliter l'histoire des exilés algériens et la documenter pour les générations futures". Il a évoqué dans ce sens, son expérience dans la réalisation d'une série de documentaire historique à l'instar de ''La Calédonie ... l'exil éternel'', ''Cayenne, ou l'histoire d'un enfer'', des parties d'une série intitulée : ''Témoins de la mémoire'', produite par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit qui vise à mettre à nu, l'atrocité de ce que les Algériens ont subi, de déportation forcée vers l'île de la Nouvelle-Calédonie de 1864 à 1897, appuyée par la "loi sur l'exil de 1854", considérée comme "une partie de l'arsenal de répression édicté par la France coloniale contre les Algériens insurgés". De son côté, la chercheuse en histoire, Sara Kassem, a souligné que le film documentaire historique joue "un rôle primordial dans la commémoration de la mémoire nationale, car contribuant à la documentation, l'enregistrement et la transmission des événements historiques par l'image, la vidéo, les documents historiques originaux, les rapports et les entretiens avec des experts et des témoins oculaires dont les témoignages vont aider à présenter une vision complète et équilibrée de l'événement historique abordé". Dans le même élan, la chercheuse a indiqué que "l'exil qu'imposait la France coloniale à certains Algériens n'était pas seulement une mesure légale, mais une politique génocidaire symbolique, consistant à déplacer des milliers d'Algériens sans procès équitable vers des colonies lointaines et isolées comme la Nouvelle-Calédonie et la Guyane", avec pour but de "réprimer les résistances populaires et isoler les exilés de leur environnement social, culturel et religieux". La productrice du cinéma, Si Youcef Fatiha, a, quant à elle, passé en revue les conditions de réalisation de la série "Témoins de la mémoire" et l'importance de ces œuvres pour "la réactivation de la mémoire et la reconnaissance des souffrances des exilés et de leurs descendants", soulignant "les blessures et les traumatismes de la mémoire oubliée et les douleurs des descendants des Algériens exilés vers la Nouvelle-Calédonie et la Guyane". Elle a également loué "la ténacité de cette communauté qui, à travers plusieurs générations, a prouvé son existence et son attachement à son identité algérienne en préservant ce qu'elle a hérité de ses ancêtres et le sentiment d'appartenance malgré la distance et la coupure avec la terre de leurs aïeux". A l'occasion, en présence de parlementaires et de Moudjahidine, une gerbe de fleurs a été déposée au pied de la fresque e la place du Chahid "Boujemâa-Hammar" dans la commune d'Alger-Centre, dédiée à la mémoire des Algériens déportés par le colonialisme barbare français vers de nombreuses régions aux confins du monde.


ALGER - Des réalisateurs, producteurs et chercheurs en histoire ont affirmé, mercredi à Alger, l'importance du film documentaire historique, en tant qu'outil essentiel pour documenter et dénoncer les crimes de la colonisation française en Algérie.
Dans une conférence organisée, au siège du quotidien El Moudjahid à l'initiative de l'association "Mechâal Echahid", intitulée "Le rôle du film documentaire historique dans la documentation des crimes coloniaux ... La déportation en Guyane et en Nouvelle-Calédonie comme modèle", le réalisateur Saïd Oulmi a expliqué, que le film documentaire historique est "un outil important pour dénoncer les crimes du colonialisme français et ses méthodes de torture et de déportations forcées les plus atroces contre les Algériens pendant la période coloniale, en sus de son rôle dans la documentation de la mémoire historique collective".
M.Oulmi a également souligné l'importance des films documentaires dans "le renforcement du lien intergénérationnel, de l'identité nationale et de l'héritage historique", ajoutant que ces précieux supports cinématographiques sont également "un moyen efficace pour réhabiliter l'histoire des exilés algériens et la documenter pour les générations futures".
Il a évoqué dans ce sens, son expérience dans la réalisation d'une série de documentaire historique à l'instar de ''La Calédonie ... l'exil éternel'', ''Cayenne, ou l'histoire d'un enfer'', des parties d'une série intitulée : ''Témoins de la mémoire'', produite par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit qui vise à mettre à nu, l'atrocité de ce que les Algériens ont subi, de déportation forcée vers l'île de la Nouvelle-Calédonie de 1864 à 1897, appuyée par la "loi sur l'exil de 1854", considérée comme "une partie de l'arsenal de répression édicté par la France coloniale contre les Algériens insurgés".
De son côté, la chercheuse en histoire, Sara Kassem, a souligné que le film documentaire historique joue "un rôle primordial dans la commémoration de la mémoire nationale, car contribuant à la documentation, l'enregistrement et la transmission des événements historiques par l'image, la vidéo, les documents historiques originaux, les rapports et les entretiens avec des experts et des témoins oculaires dont les témoignages vont aider à présenter une vision complète et équilibrée de l'événement historique abordé".
Dans le même élan, la chercheuse a indiqué que "l'exil qu'imposait la France coloniale à certains Algériens n'était pas seulement une mesure légale, mais une politique génocidaire symbolique, consistant à déplacer des milliers d'Algériens sans procès équitable vers des colonies lointaines et isolées comme la Nouvelle-Calédonie et la Guyane", avec pour but de "réprimer les résistances populaires et isoler les exilés de leur environnement social, culturel et religieux".
La productrice du cinéma, Si Youcef Fatiha, a, quant à elle, passé en revue les conditions de réalisation de la série "Témoins de la mémoire" et l'importance de ces œuvres pour "la réactivation de la mémoire et la reconnaissance des souffrances des exilés et de leurs descendants", soulignant "les blessures et les traumatismes de la mémoire oubliée et les douleurs des descendants des Algériens exilés vers la Nouvelle-Calédonie et la Guyane".
Elle a également loué "la ténacité de cette communauté qui, à travers plusieurs générations, a prouvé son existence et son attachement à son identité algérienne en préservant ce qu'elle a hérité de ses ancêtres et le sentiment d'appartenance malgré la distance et la coupure avec la terre de leurs aïeux".
A l'occasion, en présence de parlementaires et de Moudjahidine, une gerbe de fleurs a été déposée au pied de la fresque e la place du Chahid "Boujemâa-Hammar" dans la commune d'Alger-Centre, dédiée à la mémoire des Algériens déportés par le colonialisme barbare français vers de nombreuses régions aux confins du monde.