Le Maroc, une vraie menace pour la paix en Afrique du nord
La politique expansionniste du régime du Maroc est un véritable danger pour la paix et la sécurité dans toute la région de l’Afrique du Nord. C’est la conclusion des travaux d’une Conférence internationale organisée à New York, aux Etats-Unis, consacrée aux menaces induites par l’occupations marocaine du Sahara occidental et son refus d’appliquer les résolutions […] The post Le Maroc, une vraie menace pour la paix en Afrique du nord appeared first on Le Jeune Indépendant.

La politique expansionniste du régime du Maroc est un véritable danger pour la paix et la sécurité dans toute la région de l’Afrique du Nord. C’est la conclusion des travaux d’une Conférence internationale organisée à New York, aux Etats-Unis, consacrée aux menaces induites par l’occupations marocaine du Sahara occidental et son refus d’appliquer les résolutions onusiennes sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui depuis la signature des accords de cessez-le-feu il y a 35 ans.
Les participants à cette conférence internationale organisée par le Global Monitoring Center américain ont unanimement affirmé que la poursuite de l’occupation marocaine du Sahara occidental et ses visées expansionnistes constituent la principale menace pour la paix et la sécurité dans la région.
Ils ont appelé à une décolonisation urgente du territoire occupé afin de garantir la stabilité et la sécurité en Afrique du Nord. Ils ont également dénoncé la politique marocaine qui, selon eux, utilise l’occupation du Sahara occidental pour consolider son propre régime fragilisé par la crise économique et sociale, la paupérisation de larges couches de la population, l’inflation galopante et l’absence de libertés politiques.
Pour les conférenciers, les crimes commis contre le peuple sahraoui, la stratégie expansionniste de Rabat contre ses voisins (Algérie, Mauritanie notamment) et ses conséquences font peser de lourdes menaces sur les pays voisins et même jusqu’aux pays du Sahel.
Par ailleurs, les participants ont exhorté la communauté internationale à rompre avec la politique du « deux poids, deux mesures » et à admettre que la paix durable en Afrique du Nord-Ouest dépend directement de la fin des ambitions expansionnistes du Maroc et de la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Dans son intervention, Jacob Mundy, professeur d’études sur la paix et les conflits à l’université Colgate de New York, a retracé l’historique du conflit depuis la colonisation espagnole. Il a rappelé que l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice en 1975 a confirmé l’absence de toute souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Sur ce point, il a expliqué que ce verdict avait été conforté par de nombreuses résolutions onusiennes reconnaissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
L’universitaire a également évoqué les motivations profondes de l’invasion marocaine, parmi lesquelles les ambitions expansionnistes dans les pays voisins, la crise de légitimité interne du régime de l’époque, mais aussi l’attrait pour les richesses naturelles considérables de la région et les projets de leur exploitation, notamment le phosphate et les richesses halieutiques.
Pour sa part, l’avocate spécialisée en droit international, Kathleen Thomas, a rappelé la nature juridique de la question du Sahara occidental comme étant un cas de décolonisation. Forte de son expérience au sein de la MINURSO, elle a témoigné des nombreuses manœuvres marocaines visant à fausser le processus de paix, notamment en tentant d’altérer le recensement électoral par l’installation massive de colons marocains dans le territoire occupé.
Selon elle, « le Maroc redoute le résultat d’un référendum, car il sait que le peuple sahraoui choisirait l’indépendance ». Elle a regretté l’inaction du Conseil de sécurité face aux tentatives marocaines de manipuler le processus et a qualifié l’« initiative d’autonomie » proposée par Rabat de simple manœuvre destinée à légitimer une occupation illégale.
La juriste a également souligné que, contrairement au régime marocain, la République sahraouie avait construit des institutions démocratiques solides fondées sur l’Etat de droit, développant une culture politique ancrée dans la tolérance, l’ouverture et la coexistence pacifique. Elle a insisté sur le fait qu’un Etat sahraoui indépendant constituerait un facteur de stabilité en Afrique du Nord, alors que le régime marocain représente un danger pour la sécurité de toute la région.
Elle a aussi dénoncé les tentatives de Rabat de discréditer la lutte du peuple sahraoui et de ternir l’image du Front Polisario, affirmant que les responsables américains, au sein de l’Administration et du Congrès, savent pertinemment que les accusations marocaines sont infondées.
De son côté, Sidi Mohamed Omar, représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur avec la MINURSO, a réaffirmé la légitimité juridique de la cause sahraouie, rejetant la proposition marocaine, la qualifiant d’« insignifiante » et de « grotesque » car contraire au droit international.
Il a enfin assuré que le peuple sahraoui poursuivra sa lutte par tous les moyens légitimes jusqu’à l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
The post Le Maroc, une vraie menace pour la paix en Afrique du nord appeared first on Le Jeune Indépendant.