Le parcours inspirant d’une Algérienne de France

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Avr 16, 2025 - 10:29
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Le parcours inspirant d’une Algérienne de France
cuisine algérienne

À 54 ans, Sadjia Lalini réussit le pari de tout recommencer. Cette Algérienne de France se lance dans l’aventure entrepreneuriale après des années de difficultés.

Son rêve, elle le réalise en ouvrant sa propre pâtisserie où elle fait découvrir des  spécialités algériennes traditionnelles sous les halles de Saint-Nazaire.
Découvrez l’histoire de cette femme audacieuse, qui fait partie des parcours inspirants révélés par le quotidien français Ouest-France.

« Les Délices de Koléa » : un rêve de pâtisserie qui devient réalité

Il y a un an encore, Sadjia Sebhi Lalini n’avait jamais mis les pieds au marché de Saint-Nazaire. Aujourd’hui, elle y travaille 4 fois par semaine dans sa pâtisserie « Les Délices de Koléa », en hommage à sa ville d’origine Koléa, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Alger.

Dans sa boutique, la ressortissante algériennedonne vie à diverses pâtisseries traditionnellesdans l’ouest de la France : makrout, kaâk, dziriettes, griwech, sablés, bniwen, nakach, tcharak (corne de gazelle), arayech, fruits en pâte d’amande…

De délicieuses créations qui font fondre les papilles des habitués du marché, et qui confortent Sadjia dans sa décision de se lancer dans ce travail. « Je suis tellement heureuse », confie-t-elle au journal français.

Pour cette femme énergique, le chemin vers l’entrepreneuriat n’a pas été facile. Sadjia Lalini débarque en France en 2005, se marie et devient femme au foyer, laissant une vie bien active derrière elle en Algérie.

« En Algérie, j’exerçais dans un laboratoire d’analyses, je conduisais, j’étais indépendante. En arrivant en France, en 2005, j’ai été obligée de rester à la maison », dit-elle.

Avec le recul, elle regrette cette période et alerte sur certains choix de vie : « C’était une erreur. Écrivez-le dans votre journal : les jeunes femmes doivent travailler. Elles n’ont pas à obéir à leur mari. »

« Il faut beaucoup de courage pour tenir »

Après le décès de son mari, elle décide de reprendre le travail et, surtout, d’être sa propre patronne. Reprendre ses études, passer son permis de conduire, enchaîner les petits boulots… La quinquagénaire ne recule devant rien.

C’est ainsi qu’elle enfile une à une les casquettes d’auxiliaire de vie, de femme de ménage et de cantinière, dans le but de se constituer un petit capital pour se lancer dans la pâtisserie. « J’ai eu souvent envie d’abandonner. Il faut beaucoup de courage pour tenir », exprime-t-elle.

Déterminée à réussir, Sadjia obtient sa formation en hygiène alimentaire, lance sa micro-entreprise, et apprend la comptabilité et la vente avec l’aide de l’association C Lancé.

Son plus grand obstacle aura été de trouver un local pour proposer ses pâtisseries à la vente. Mairie, bailleur social, Silène… Elle tente le tout pour le tout. C’est pourtant grâce au bouche-à-oreillequ’elle trouve un emplacement au marché de Saint-Nazaire.

Débute alors une nouvelle aventure pour l’Algérienne. « J’avais peur qu’on me regarde de travers. Mais, dans l’ensemble, j’ai été bien accueillie par les commerçants ».

Désormais, Sadjia Lalini rêve encore plus grandElle aimerait lancer un service traiteur salé. « Je cherche un local pour installer un laboratoire de cuisine », dit-elle, bien décidée à faire grandir son entreprise.

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