Le roi Mohammed VI au centre des tempêtes politiques et économiques

Le Royaume du Maroc traverse une période de turbulences sans précédent, marquée par une convergence de crises politiques, économiques et sociales. Au centre de cette tempête, le roi Mohammed VI et son système, le Makhzen, font face à une contestation croissante, alimentée par des scandales en série et une incapacité apparente à répondre aux aspirations […]

Août 28, 2025 - 16:23
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Le roi Mohammed VI au centre des tempêtes politiques et économiques

Le Royaume du Maroc traverse une période de turbulences sans précédent, marquée par une convergence de crises politiques, économiques et sociales.

Au centre de cette tempête, le roi Mohammed VI et son système, le Makhzen, font face à une contestation croissante, alimentée par des scandales en série et une incapacité apparente à répondre aux aspirations du peuple marocain.

L’un des principaux foyers d’inquiétude réside dans l’état de santé du souverain. Les absences prolongées et répétées de Mohammed VI de la scène publique ont créé une vacance de pouvoir de fait, laissant le pays sans gouvernail visible.

Cette situation alimente les rumeurs les plus vives et plonge le peuple marocain dans une profonde incertitude quant à l’avenir de la direction du pays, à un moment où les défis quotidiens des citoyens exigent un leadership fort et présent.

Ce vide au sommet de l’État paralyse la prise de décision et accentue le sentiment d’abandon au sein de la population.

Sur le plan économique, le Maroc est étranglé par une crise sévère. L’inflation galopante, un chômage endémique, notamment chez les jeunes, et une pauvreté grandissante frappent de plein fouet des millions de foyers. Face à ce tableau sombre, les solutions proposées par le Palais et le gouvernement restent largement inefficaces, perçues comme des mesures palliatives plutôt que des réformes structurelles.

Cette faillite économique nourrit un ressentiment profond, tandis que les richesses continuent de se concentrer entre les mains d’une élite proche du pouvoir.

Cette fragilité est exacerbée par des luttes intestines au sein du Palais royal. Les querelles de succession, bien que souvent tues, se font de plus en plus sentir, révélant les fissures d’un système bâti sur l’opacité.

Cette guerre des clans pour l’influence affaiblit davantage une institution monarchique déjà ébranlée par les critiques, et démontre l’instabilité latente qui menace l’ensemble de l’édifice du Makhzen.

En politique étrangère, la décision de normaliser les relations avec Israël a creusé un fossé supplémentaire entre le pouvoir et une large frange de la population, historiquement et fermement attachée à la cause palestinienne.

Ce choix stratégique, contesté dans la rue, est vu par beaucoup comme une compromission des principes nationaux et une source d’insécurité politique, ajoutant une couche de tension à un climat déjà explosif.

Le Maroc se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. L’accumulation des crises, couplée à une méfiance grandissante envers les institutions, crée un climat d’ébullition sociale.

Les doutes sur la capacité du Makhzen à surmonter ces défis n’ont jamais été aussi forts, laissant planer l’ombre d’une instabilité durable sur le royaume.