L’enclave palestinienne affamée sous les yeux du monde: Ghaza meurt de faim et d’indifférence

À Ghaza, la famine n’est pas une fatalité : c’est une arme aux mains du régime sioniste. Une stratégie délibérée de terreur, d’asphyxie lente d’un peuple pris au piège derrière des murs, sous les bombes, et désormais privé jusqu’à la dernière miette de pain. Par Meriem B. Tandis que les enfants meurent de malnutrition, que […]

Juil 26, 2025 - 20:05
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L’enclave palestinienne affamée sous les yeux du monde: Ghaza meurt de faim et d’indifférence

À Ghaza, la famine n’est pas une fatalité : c’est une arme aux mains du régime sioniste. Une stratégie délibérée de terreur, d’asphyxie lente d’un peuple pris au piège derrière des murs, sous les bombes, et désormais privé jusqu’à la dernière miette de pain.

Par Meriem B.
Tandis que les enfants meurent de malnutrition, que des nourrissons s’éteignent dans les bras de mères affamées, des milliers de camions d’aide humanitaire restent bloqués aux portes de l’enclave, otages d’un blocus impitoyable imposé par l’entité sioniste. Derrière les chiffres glaçants de l’ONU et les alertes pressantes des ONG, c’est le silence complice de la communauté internationale qui résonne le plus fort. À Ghaza, on ne meurt pas seulement de faim, on meurt de l’indifférence du monde.
Selon les derniers rapports alarmants du Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), la malnutrition infantile a explosé dans l’enclave palestinienne. Entre février et juillet, le taux de malnutrition aiguë chez les enfants est passé de 2 % à
9 %, atteignant même 16 % dans la ville de Ghaza. Le système de santé est en ruine, l’accès à l’eau potable est devenu un luxe, et les denrées alimentaires sont désormais inaccessibles pour une large partie de la population. «Les enfants arrivent dans nos cliniques émaciés, faibles, à deux doigts de la mort», alerte Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA. L’organisation tente de maintenir un semblant d’assistance dans des conditions indignes, sous les bombes, dans des abris surpeuplés. De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) tire lui aussi la sonnette d’alarme : près d’une personne sur trois ne mange plus depuis plusieurs jours. Ce sont 90 000 femmes et enfants qui nécessitent un traitement d’urgence. Pire encore, 470 000 personnes pourraient sombrer dans une «famine catastrophique» d’ici septembre si l’aide reste bloquée. Depuis début mars, l’entité sioniste impose un blocus total sur Ghaza, empêchant l’entrée de vivres, de carburant, de médicaments. Une politique qui équivaut à une punition collective interdite par le droit international humanitaire. Les rares convois autorisés sont insuffisants et souvent entravés par des contrôles, des bombardements ou des fermetures arbitraires de points de passage. Médecins Sans Frontières (MSF), présent sur le terrain, dénonce «l’utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre». Selon leurs chiffres, un quart des enfants de six mois à cinq ans ainsi que des femmes enceintes et allaitantes souffrent déjà de malnutrition aiguë.

L’inaction internationale : une complicité silencieuse
Ce qui scandalise autant que l’horreur des chiffres, c’est le silence assourdissant des puissances internationales. Alors que les organismes humanitaires supplient pour l’ouverture de corridors d’aide, les grandes capitales détournent le regard. Aucun embargo, aucune sanction, aucun ultimatum n’a été imposé à Israël pour forcer la levée du blocus. Les appels à la trêve humanitaire se succèdent, sans effet. Pendant ce temps, les corps s’accumulent dans les morgues improvisées, et les mères enterrent leurs enfants morts de faim, en 2025, sous les yeux d’un monde qui a les moyens d’agir, mais pas la volonté. La situation à Ghaza dépasse le seuil de la crise humanitaire : c’est un crime contre l’humanité en direct. S’exprimant par téléconférence, devant les représentants du mouvement Amnesty International, réunis pour leur Assemblée mondiale, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé «l’explosion de morts et de destructions» dans l’enclave palestinienne, outre «l’indifférence» et «l’inaction» de nombreux membres de la communauté internationale. «Je ne peux expliquer le niveau d’indifférence et d’inaction que nous constatons chez trop de membres de la communauté internationale. Le manque de compassion, le manque de vérité, le manque d’humanité», a déploré le chef de l’ONU.M. Guterres a salué les employés «héroïques» de l’ONU, qui «continuent de servir dans des conditions inimaginables» dans l’enclave palestinienne, soulignant que «nombre d’entre eux sont si abasourdis et épuisés qu’ils disent ne se sentir ni morts ni vivants». «Nous organisons des appels vidéo avec nos propres travailleurs humanitaires qui meurent de faim sous nos yeux», s’est-il indigné. Pour le Secrétaire général de l’ONU, il ne s’agit pas seulement d’une crise humanitaire, «c’est une crise morale qui interpelle la conscience mondiale». Il a promis que l’ONU continuerait de s’exprimer «à chaque occasion», mais a admis que «les mots ne nourrissent pas les enfants affamés». Il a en outre affirmé que les Nations unies «sont prêtes à tirer le meilleur parti d’un cessez-le-feu efficace pour intensifier considérablement les opérations humanitaires dans la bande de Ghaza».

Manifestation à Berlin pour protester contre la politique sioniste
Des centaines de personnes ont manifesté à Berlin, en Allemagne, en solidarité avec le peuple palestinien, et pour protester contre la politique de famine menée par l’occupant sioniste contre la bande de Ghaza, en proie à une agression génocidaire sioniste depuis octobre 2023. Brandissant des drapeaux et portant des assiettes, des casseroles et des cuillères, les manifestants ont dénoncé le blocage par l’occupant sioniste de l’aide alimentaire à Ghaza et sa politique de famine contre la population palestinienne, a indiqué
l’agence palestinienne de presse, Wafa. «Arrêtez le génocide», «Le silence est complice du crime», «Ouvrez le point de passage de Rafah et sauvez les civils», et «Oui au pain, non aux bombes», pouvait-on lire sur des banderoles. Les manifestants ont également scandé des slogans anti-sionistes, appelant l’Allemagne et la communauté internationale à agir face à la famine à Ghaza, qui a atteint «des niveaux insupportables».
M. B.