L’imprudent et impudent Donald Trump dévoile les enjeux de la guerre proxy à Gaza
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Une contribution de Khider Mesloub – Avec sa dernière tonitruante déclaration génocidaire, Donald Trump, réputé pour son impertinence légendaire et son indiscrétion notoire, n’aura fait, en réalité, que formuler publiquement ce que son prédécesseur, Joe Biden, murmurait en coulisse à la Maison-Blanche à ses collaborateurs civils et militaires, tramait en catimini avec ses vassaux sionistes d’Israël.
Après la dernière sortie médiatique du président américain, tout le monde semble scandalisé. Donald Trump a, en effet, déclaré lors d’une conférence de presse : «Les Etats-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza, nous nous mettrons au travail. Nous en serons propriétaires et nous serons responsables.»
Pour ceux qui feignaient d’ignorer les véritables mobiles du soutien inconditionnel apporté par l’administration américaine aux mercenaires sionistes d’Israël dans leur guerre génocidaire menée contre les populations palestiniennes de Gaza, l’imprudent et impudent Trump vient d’éclairer leur lanterne. Par la divulgation du projet de déportation totale de la population gazaouie et d’expropriation de l’enclave de Gaza, le nouveau locataire de la Maison-Blanche vient de vendre la mèche.
En décidant d’éventer le plan de la guerre de Gaza, Trump démontre la détermination de l’administration américaine à éventrer le projet de création d’un Etat palestinien.
«Je pense à une propriété de long terme pour les Etats-Unis. Toutes les personnes auxquelles j’ai parlé adoreraient voir les Etats-Unis posséder ce petit bout de terre, développant et créant des milliers d’emplois, quelque chose qui serait magnifique», a détaillé Trump.
A l’annonce de ce «projet immobilier» génocidaire d’une ampleur effrayante, Netanyahou, gêné aux entournures par le dévoilement des mobiles de la guerre exterminatrice menée à Gaza, s’est contenté de déclarer : «Vous êtes le meilleur ami qu’Israël n’ait jamais eu à la Maison-Blanche.»
Considérant dorénavant Gaza comme simple «site de démolition», Trump a même eu l’outrecuidance de présenter son projet immobilier de déportation comme une œuvre caritative : «Je ne pense pas que des gens devraient revenir à Gaza. J’ai entendu que Gaza n’était qu’un endroit de malheur pour eux. Ils vivent dans un enfer. Gaza n’est pas un lieu où des gens peuvent vivre et la seule raison pour laquelle ils veulent y retourner, et je le pense sérieusement, c’est qu’il n’y a pas d’alternative.»
Pour parachever ce plan de nettoyage ethnique de Gaza, Trump a expliqué vouloir convaincre l’Egypte et la Jordanie d’accueillir les exilés palestiniens : «J’ai espoir que nous pourrions faire quelque chose de très bien, de vraiment bien, de telle sorte qu’ils n’aient pas envie de revenir.»
Cette tonitruante révélation vient confirmer que ce n’est pas Israël, cet Etat vassal, qui impose sa suprématie à l’administration américaine, mais cette dernière qui régente sa colonie israélienne implantée en Palestine.
Le sionisme est un instrument de la politique impérialiste américaine. Ce sont les Américains bourgeois qui ont façonné les sionistes à leur image, modelé selon leur personnalité belliqueuse, psychopathique et génocidaire. Et non l’inverse. Avant de se convertir au sionisme, les communautés juives étaient composées d’hommes et de femmes pacifiques, inoffensifs et spirituels.
Israël est, depuis sa fondation, une caserne surarmée occidentale. Plus exactement américaine. Israël est peuplé de mercenaires. Israël est la garde prétorienne des puissances impérialistes occidentales, notamment étasuniennes. Israël est un régime fondé sur le prétorianisme, ce système politique dans lequel les forces armées exercent une influence déterminante.
Le Pentagone aura transformé l’entité sioniste en Etat terroriste au Moyen-Orient. Comme l’Etat américain impérialiste orchestre et instrumentalise, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, toutes les organisations terroristes, il a, depuis les années 1960, transformé l’entité sioniste en Etat terroriste chargé de semer la terreur au Moyen-Orient, défendre et protéger ses intérêts. Y compris par la guerre génocidaire, comme l’illustre l’actuelle opération militaire exterminatrice menée à Gaza, soutenue, financée et armée par toute la classe dominante et dirigeante états-unienne.
Certes, ce sont les mercenaires sanguinaires sionistes qui conduisent la guerre génocidaire dans le territoire de Gaza et, désormais, celui de la Cisjordanie. Mais ce sont les Américains qui président à cette politique génocidaire.
Israël dépend entièrement de l’aide militaire américaine (depuis le déclenchement de l’opération militaire génocidaire contre les Gazaouis, l’administration Biden a expédié 70 000 tonnes d’armes à Israël), du soutien diplomatique de Washington, des subventions financières des Etats-Unis.
L’Etat américain ne déverse pas sans compter argent et armes sous l’instigation du lobby sioniste mais du lobby militaro-industriel. Au final, la faction bourgeoise du complexe militaro-industriel est la seule gagnante. Elle s’enrichit grâce à l’argent du contribuable américain et du mercenariat sioniste belliciste et destructeur. Elle se nourrit donc de la chair à exploiter américaine, de la chair à canon juive israélienne et se désaltère du sang des Palestiniens (Libanais, Syriens, etc.). Sans oublier le lobby du secteur des hydrocarbures, pressé d’exploiter les gisements gaziers et pétroliers de la bande de Gaza.
Ainsi que l’avait souligné le professeur Yeshayahou Leibowitz : «Les Américains ne sont intéressés que par l’idée de maintenir ici [en Israël, ndlr] une armée de mercenaires américains sous l’uniforme de Tsahal», «la force du poing juif vient du gant d’acier américain qui le recouvre et des dollars qui le capitonnent.» Leibowitz avait souligné également la dépendance de cet Etat fantoche d’Israël à l’égard des Etats-Unis : «Chez nous, l’effondrement total peut se produire en une nuit : conséquence de la stupidité totale qui fait dépendre toute notre existence de l’aide économique américaine.»
Fondamentalement, à propos de l’actuel prétendu affrontement entre Israël et le Hamas, il ne faut pas perdre de vue les véritables mobiles de cette opération exterminatrice, menée au vrai contre la population civile palestinienne selon un plan projeté de nettoyage ethnique : la construction du canal Ben Gourion et le pillage des ressources gazières découvertes au large de Gaza, et des gisements pétrolifères de la Cisjordanie.
On ne s’explique pas autrement le largage de 70 000 tonnes de bombes sur Gaza, plus que sur Londres, Dresde, Hiroshima et Nagasaki lors de la Seconde Guerre mondiale, ayant déjà conduit à la destruction de 70% des infrastructures et à la création de conditions de propagation des épidémies de polio et de choléra.
L’opération armée exterminatrice déclenchée par le régime fasciste israélien à Gaza avec l’approbation diplomatique et le soutien militaire des Etats-Unis n’est ni confessionnelle ni irrationnelle.
Personne n’est sans savoir que la question énergétique est devenue, depuis le déclenchement du conflit armé en Ukraine, partout dans le monde, l’enjeu capital des Etats. En juin 2023, le boucher Netanyahou avait déclaré qu’il faudrait «accélérer les exportations vers l’Europe» pour mettre fin à la dépendance énergétique à la Russie.
Aussi mesure-t-on mieux les véritables enjeux énergétiques et géopolitiques de cette opération de nettoyage ethnique menée par la bourgeoisie sioniste israélienne, parrainée par les Etats-Unis, sous prétexte d’éradiquer le Hamas.
Et l’intronisation des partis néo-fascistes et ultrareligieux au gouvernement n’est pas fortuite. Elle a été favorisée par le grand capital israélien et américain.
Henry Kissinger aimait rappeler ce credo : «Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations.» Israël et la puissance impérialiste étasunienne semblent vouloir contrôler le gaz et le pétrole de Gaza et de la Cisjordanie, non pour contrôler ces deux villes, mais pour détruire définitivement la nation palestinienne, en lui appliquant la solution finale.
Qui contrôle le gaz, contrôle Gaza. Et qui annexe Gaza, s’approprie son gaz. Il faut toujours avoir à l’esprit que la majorité des guerres modernes sentent fortement une odeur de pétrole et de gaz. L’actuelle guerre proxy sioniste menée contre Gaza, ce camp de la mort, sent le gaz à plein nez, jusqu’à asphyxier mortellement les Gazaouis, victimes de la rapacité coloniale génocidaire des Israéliens, ces mercenaires des Américains. Ces sociopathes pour qui les Palestiniens, déshumanisés, sont des «animaux».
Sans l’appui logistique et l’aide massive militaire fournis par les Etats-Unis, l’Etat fantoche sioniste ne serait même pas capable de mener une opération de maintien de l’ordre contre la population palestinienne, de faire régner l’ordre colonial dans les territoires occupés. D’opérer des incursions militaires régulières au Liban, d’annexer une partie du territoire syrien. De mener des frappes aériennes contre l’Iran, le Yémen. En réalité, Israël est de facto le 51e Etat des Etats-Unis.
Quand l’ancien magnat de l’immobilier de luxe, Donald Trump, déclare vouloir transformer Gaza en «Côte d’Azur», il faut entendre «en mer paradisiaque du gaz et du pétrole», source d’immenses profits pour les capitalistes américains et israéliens. De quoi satisfaire les lobbies sionistes américains et renforcer la manne pétrolière de l’Empire US.
Aujourd’hui, après avoir financé et armé les mercenaires de l’Etat colonialiste sioniste pour mener «à bien» la guerre génocidaire contre les Palestiniens, la classe dominante étasunienne veut récolter rapidement les dividendes par une occupation directe de l’enclave de Gaza. Trump vient, ce jeudi 6 février, de réitérer sa détermination à annexer la bande de Gaza, quitte à déporter deux millions de Palestiniens. La bande de Gaza «pourrait (devrait) être remise aux Etats-Unis par Israël», a martelé Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Les mercenaires sionistes se sont empressés d’exécuter le plan de déportation totale de la population palestinienne gazaouie pour précipiter l’annexion de l’enclave de Gaza par les Etats-Unis. Ce jeudi 6 février, les autorités militaires israéliennes ont annoncé avoir lancé des préparatifs en vue du «départ volontaire» de la population gazaouie. Un plan de nettoyage ethnique planifié par les faucons de Washington depuis plusieurs années.
Pressés par le nouveau locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump, un président opposé à toute poursuite de cette guerre jugée coûteuse et infructueuse, les supplétifs sionistes israéliens vont, dorénavant, directement procéder à des déportations de masse pour honorer la mission que le capital étasunien leur a confiée : l’annexion de la bande de Gaza pour pouvoir exploiter rapidement les gisements gaziers et pétroliers. Transformer Gaza en «Côte d’Azur gazière et pétrolière» américaine.
Ainsi, avec la réélection de Donald Trump, qui officie à la Maison-Blanche comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, les réels enjeux de cette guerre proxy menée à Gaza se clarifient de façon fracassante. Les cerveaux et instigateurs de cette guerre génocidaire sont à Washington. Aussi, les véritables coupables du génocide du peuple palestinien sont les capitalistes et dirigeants américains.
K. M.
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