L'unique solution au conflit au Sahara occidental demeure l'organisation d'un référendum d'autodétermination
MADRID - L'ancien diplomate et ex-conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, John Bolton, a réitéré dimanche sa conviction que l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental demeure la seule solution pour régler ce conflit, tenant le Maroc pour responsable du blocage du processus onusien. "Je continue de penser que la seule façon de résoudre ce problème est d'organiser un référendum", a-t-il déclaré au quotidien espagnol El Independiente. John Bolton, qui prône un retour à la légalité internationale dans ce conflit, a affirmé que "les Sahraouis, qui se trouvent encore dans les camps de réfugiés, méritent de pouvoir rentrer chez eux". "Personne ne le conteste", a-t-il ajouté, s'étonnant que près de 35 ans après l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité créant la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso), ce texte n'est toujours pas mis en œuvre. "Je trouve cela très regrettable. Cela témoigne de la faiblesse de l'ONU: elle adopte une résolution simple, facile à mettre en œuvre, tout le monde l'accepte, puis une partie change d'avis et tout s'effondre", a-t-il déploré. Pourtant, pour cet ancien diplomate, "un référendum aurait été facile à organiser". "Ce n'est pas une tâche énorme", a-t-il insisté. Tenant l'occupant pour responsable de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de règlement du conflit, Bolton rappelle que le Maroc est revenu sur ses engagements pris en 1991 dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu et dans le cadre des accords de Houston de 1997 parce qu'il "ne veut tout simplement pas prendre le risque de perdre le référendum". "Au cours de mes mandats successifs, j'ai discuté avec James Baker (l'ancien envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental) et avec plusieurs de ses successeurs. Ils m'ont tous dit en privé la même chose : le Maroc ne veut tout simplement pas prendre le risque de perdre le référendum", a-t-il affirmé. Il a fait remarquer, à ce titre, que le Maroc a organisé plusieurs soi-disant "marches vertes" visant à installer des Marocains au Sahara occidental, mais "il n'est toujours pas parvenu à trouver un moyen de remporter le référendum". John Bolton s'est attardé longuement sur les visées expansionnistes du Maroc dans la région et sur sa normalisation avec l'entité sioniste en échange de la reconnaissance américaine de sa prétendue "souveraineté" sur le Sahara occidental, affirmant que le royaume était, par le passé, très proche de reconnaître cette entité et qu'il l'aurait fait même sans contrepartie. Evoquant la nouvelle position de l'Espagne dans ce conflit, l'ancien diplomate a indiqué que celle-ci n'aidera pas à résoudre le problème. "La position actuelle du gouvernement (espagnol) n'est pas utile. Tout le monde s'était engagé à organiser un référendum et les Marocains ont fait marche-arrière. Les victimes sont les Sahraouis qui vivent encore dans les camps de réfugiés. C'est vraiment absurde", a-t-il ajouté. Par ailleurs, John Bolton a rejeté, une nouvelle fois, les accusations d'accointance avec les groupes terroristes et extrémistes, véhiculées par le Makhzen contre le Front Polisario, soutenant que cela est "totalement faux" et que ces allégations "reposent sur des mensonges".

MADRID - L'ancien diplomate et ex-conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, John Bolton, a réitéré dimanche sa conviction que l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental demeure la seule solution pour régler ce conflit, tenant le Maroc pour responsable du blocage du processus onusien.
"Je continue de penser que la seule façon de résoudre ce problème est d'organiser un référendum", a-t-il déclaré au quotidien espagnol El Independiente. John Bolton, qui prône un retour à la légalité internationale dans ce conflit, a affirmé que "les Sahraouis, qui se trouvent encore dans les camps de réfugiés, méritent de pouvoir rentrer chez eux".
"Personne ne le conteste", a-t-il ajouté, s'étonnant que près de 35 ans après l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité créant la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso), ce texte n'est toujours pas mis en œuvre.
"Je trouve cela très regrettable. Cela témoigne de la faiblesse de l'ONU: elle adopte une résolution simple, facile à mettre en œuvre, tout le monde l'accepte, puis une partie change d'avis et tout s'effondre", a-t-il déploré.
Pourtant, pour cet ancien diplomate, "un référendum aurait été facile à organiser". "Ce n'est pas une tâche énorme", a-t-il insisté. Tenant l'occupant pour responsable de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de règlement du conflit, Bolton rappelle que le Maroc est revenu sur ses engagements pris en 1991 dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu et dans le cadre des accords de Houston de 1997 parce qu'il "ne veut tout simplement pas prendre le risque de perdre le référendum".
"Au cours de mes mandats successifs, j'ai discuté avec James Baker (l'ancien envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental) et avec plusieurs de ses successeurs. Ils m'ont tous dit en privé la même chose : le Maroc ne veut tout simplement pas prendre le risque de perdre le référendum", a-t-il affirmé.
Il a fait remarquer, à ce titre, que le Maroc a organisé plusieurs soi-disant "marches vertes" visant à installer des Marocains au Sahara occidental, mais "il n'est toujours pas parvenu à trouver un moyen de remporter le référendum".
John Bolton s'est attardé longuement sur les visées expansionnistes du Maroc dans la région et sur sa normalisation avec l'entité sioniste en échange de la reconnaissance américaine de sa prétendue "souveraineté" sur le Sahara occidental, affirmant que le royaume était, par le passé, très proche de reconnaître cette entité et qu'il l'aurait fait même sans contrepartie.
Evoquant la nouvelle position de l'Espagne dans ce conflit, l'ancien diplomate a indiqué que celle-ci n'aidera pas à résoudre le problème. "La position actuelle du gouvernement (espagnol) n'est pas utile. Tout le monde s'était engagé à organiser un référendum et les Marocains ont fait marche-arrière. Les victimes sont les Sahraouis qui vivent encore dans les camps de réfugiés. C'est vraiment absurde", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, John Bolton a rejeté, une nouvelle fois, les accusations d'accointance avec les groupes terroristes et extrémistes, véhiculées par le Makhzen contre le Front Polisario, soutenant que cela est "totalement faux" et que ces allégations "reposent sur des mensonges".