Lutte contre les MTH : Médéa renforce la mobilisation locale

Une journée d’information et de sensibilisation sur les maladies à transmission hydrique (MTH) et vectorielle s’est tenue jeudi au siège de la wilaya de Médéa. Organisée par l’Institut national de santé publique (INSP), en collaboration avec la direction de la santé et de la population (DSP) de Médéa et sous le patronage du wali, cette […] The post Lutte contre les MTH : Médéa renforce la mobilisation locale appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mai 23, 2025 - 23:44
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Lutte contre les MTH : Médéa renforce la mobilisation locale

Une journée d’information et de sensibilisation sur les maladies à transmission hydrique (MTH) et vectorielle s’est tenue jeudi au siège de la wilaya de Médéa. Organisée par l’Institut national de santé publique (INSP), en collaboration avec la direction de la santé et de la population (DSP) de Médéa et sous le patronage du wali, cette rencontre visait à renforcer la prévention à l’approche de la saison estivale et de l’Aïd El Adha, période propice à la recrudescence des pathologies liées à l’eau et aux vecteurs biologiques.

Présidée par le directeur général de l’INSP, Bouamra Abderrezak, la journée a été marquée par des conférences animées par des experts de la santé publique. Ceux-ci ont dressé un état des lieux précis de la situation épidémiologique au niveau local, tout en exposant les mesures préventives à mettre en œuvre pour faire face à ces pathologies, notamment dans les zones rurales et steppiques à risque élevé.

Le DG de l’INSP a insisté sur l’importance capitale d’une approche proactive en matière de santé publique : « Si on ne prend pas les mesures de prévention contre ces maladies au moment opportun, l’on s’expose au risque épidémique qui, lui, n’épargne personne, parce qu’il n’est pas sélectif. » Il a souligné que la prévention reste le meilleur rempart, appelant à la mobilisation de toutes les parties prenantes : autorités locales, chefs de daïra, présidents d’APC, services des eaux, bureaux d’hygiène et responsables sanitaires.

La leishmaniose cutanée, maladie zoonotique transmise par la piqûre de phlébotomes, a été au centre des débats. Cette affection, potentiellement invalidante, continue d’affecter plusieurs communes de la wilaya, notamment dans la zone steppique, comme Chahbounia, Chellalet El Adhaoura, Boughezoul, Aziz et Cheniguel. Les intervenants ont insisté sur l’importance du traitement régulier des foyers de prolifération de l’insecte vecteur et sur la sensibilisation des populations locales aux gestes préventifs.

Bien que la situation épidémiologique globale dans la wilaya de Médéa soit jugée sous contrôle, aucun cas de choléra, de dysenterie ou de fièvre typhoïde n’ayant été enregistré entre 2020 et 2024, des efforts constants sont nécessaires. En 2024, 108 cas de MTH ont été recensés, majoritairement liés à l’infiltration des eaux pluviales dans les nappes phréatiques et aux failles dans le système d’assainissement. Une opération de contrôle et de traitement de plus de 10 500 points d’eau (sources, puits et fontaines publiques) a été lancée afin de réduire les risques.

Les échanges entre spécialistes, élus locaux et responsables des bureaux d’hygiène ont porté sur la qualité des produits utilisés pour la lutte contre les MTH et dans les campagnes de démoustication. Certains élus ont soulevé la question de l’approvisionnement en produits agréés destinés aux opérations de traitement chloral des réservoirs d’eau ainsi qu’à l’épandage et la démoustication des zones infestées par le phlébotome.

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