La Bank ABC Algérie souligne le rôle pivot des médias spécialisés : Pour une meilleure vulgarisation de la finance islamique

L’importance d’un média économique spécialisé dans la vulgarisation de la finance islamique, considérée comme l’une des réponses à des enjeux contemporains majeurs tels que l’inclusion financière, a été mise en exergue, ce lundi, à l’occasion d’une session de formation destinée aux journalistes, organisée par la Bank ABC Algérie.

Intervenant à l’ouverture de cette session de formation, le directeur général de ABC Bank, Djawed Saakr, a d’emblée souligné l’importance de la vulgarisation de la finance islamique, notamment dans un monde en constante mutation. « La vulgarisation de la finance islamique permet chaque jour à des milliers de citoyens de mieux comprendre leur environnement économique, de s’approprier les outils financiers et de faire des choix éclairés », a-t-il déclaré, mettant en avant le rôle des médias. « Votre mission d’éducation économique est plus que jamais essentielle », a-t-il lancé à l’adresse des journalistes, signalant l’engagement de sa banque pour le développement de la finance islamique.

« Chez Bank ABC, nous croyons profondément à la valeur de l’inclusion financière et à l’importance de mettre à disposition des solutions adaptées à tous les profits de clients, en particulier à travers le développement de la finance islamique pour une plus ample diversification », a précisé le même responsable, avouant que le secteur reste « encore jeune et parfois méconnu, mais est porteur de perspectives pour une large partie de la population ».

Cette journée de formation est, selon lui, une occasion de partager les fondamentaux, les enjeux mais également les ambitions de la finance islamique en Algérie. L’objectif de la formation est, en effet, de renforcer les connaissances des journalistes spécialisés en économie sur ce modèle financier, conforme aux préceptes de la charia islamique.

La finance islamique constitue un segment spécifique et croissant de l’économie mondiale, laquelle repose sur des principes qui interdisent le « riba » ou ce qu’on appelle les intérêts sur les prêts bancaires, la spéculation excessive et les investissements dans des secteurs considérés comme illicites. Elle privilégie le partage des risques et des profits, la transparence contractuelle et l’investissement productif.

Ce système financier s’appuie essentiellement, sur deux instruments de financement, à savoir les contrats de vente (Mourabaha, Ijara Salam et Istisna’a) et les contrats de financement participatifs (Moucharaka et la Moudharaba), impliquant un partenariat entre la banque et le client.

Le grand apport de la finance islamique

C’est le responsable du département finance islamique chez Bank ABC Algérie, Mehdi Lakel, qui a assuré cette formation. Il a indiqué que cette finance s’appuie également sur les mécanismes de la takaful (assurance islamique), qui est un système coopératif basé sur le principe de la solidarité entre les membres.

Soulignant le rôle important des médias dans la vulgarisation de ce modèle financier, il a estimé que la réussite de la finance islamique ne dépend pas uniquement de l’offre bancaire, mais surtout d’une prise de conscience collective. Signalant le fait que les journalistes économiques contribuent à l’éducation financière du grand public, il a affirmé que la finance islamique représente l’une des réponses à des enjeux contemporains majeurs, tels que l’inclusion financière, la justice sociale et le financement des petites entreprises, lesquelles sont souvent marginalisées dans les circuits bancaires conventionnels.

Elle offre aussi, a-t-il expliqué, des opportunités réelles pour le développement de secteurs névralgiques, tels l’habitat, l’agriculture et l’énergie renouvelable, par le truchement de plusieurs instruments, dont l’ijara (location avec promesse de vente), les soukuk, ou le waqf (fonds de dotation).

Nouveaux guichets et produits 

Le cas de l’Algérie a été principalement à l’ordre du jour de cette rencontre. Le développement graduel de la finance islamique a été ainsi exposé. En plus d’être soutenu par un cadre réglementaire plus clair, notamment le règlement 02/20 du 15/03/2020, le développement de cette finance a été soutenue par la création de guichets islamiques au sein des banques publiques et privées. Un mode de financement qui suscite un intérêt croissant du public, a-t-on indiqué, soulignant cependant la nécessité d’un accompagnement médiatique plus dynamique. « Les médias doivent devenir la boussole guidant le public vers une compréhension profonde, suscitant d’abord l’intérêt, puis la confiance, et enfin l’adhésion à des services financiers justes et responsables », a affirmé l’expert de la banque.

Cette rencontre a été, en outre, une occasion pour la Bank ABC Algérie d’annoncer ses perspectives. Avant la fin de 2025, elle ouvrira trois nouveaux guichets décentralisés à Constantine, Sidi Bel Abbès et Mostaganem, portant à quinze le nombre de points de contact sur l’ensemble du territoire national. Parallèlement, la banque enrichit son offre de produits de financement en lançant la formule « Alburaq Soukna, Aménagement Ijara », relatif à l’aménagement et rénovation de maison, ainsi que de nouvelles solutions dédiées aux services, à savoir omra/hadj, voyages touristiques, études et service médical. Le DG de Bank ABC Algérie, qui est actif en Algérie depuis 1998, a par ailleurs fait part de la hausse de la part de marché de la finance islamique, affirmant qu’une progression de 12 % a été enregistrée.

The post La Bank ABC Algérie souligne le rôle pivot des médias spécialisés : Pour une meilleure vulgarisation de la finance islamique appeared first on Le Jeune Indépendant.