Missiles

Alors que Donald Trump prêtera serment dans moins de deux semaines pour devenir le 47e président des États-Unis, la situation entre la Maison-Blanche et le Kremlin continue à se dégrader, après que l’administration démocrate a ces derniers mois octroyé des milliards d’aides pour soutenir l’effort de guerre ukrainien et ait autorisé Kiev à utiliser l’armement […]

Jan 5, 2025 - 21:06
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Alors que Donald Trump prêtera serment dans moins de deux semaines pour devenir le 47e président des États-Unis, la situation entre la Maison-Blanche et le Kremlin continue à se dégrader, après que l’administration démocrate a ces derniers mois octroyé des milliards d’aides pour soutenir l’effort de guerre ukrainien et ait autorisé Kiev à utiliser l’armement américain sur le sol russe. La Russie a en effet affirmé samedi avoir intercepté la veille des missiles américains ATACMS tirés par l’Ukraine et promis «des représailles», ce type d’attaque étant présenté par le Kremlin comme une ligne rouge dans le conflit. «Ces actions du régime de Kiev, qui est soutenu par ses tuteurs occidentaux, feront l’objet de représailles», a prévenu l’armée russe dans un communiqué. Ces dernières semaines, le président russe Vladimir Poutine a menacé d’ordonner à son armée de frapper le centre-ville de Kiev en réponse aux attaques ukrainiennes menées avec des ATACMS américains ou des Storm Shadow britanniques, sans toutefois mettre à exécution ses propos à ce stade. Plus tôt samedi, l’armée russe avait dit avoir intercepté la veille, lors de cette attaque, «huit missiles» ATACMS qui visaient la région russe de Belgorod, à la frontière avec l’Ukraine, et plus de «72 drones». Les forces de Moscou n’ont toutefois pas précisé si cette attaque ukrainienne avait fait des victimes et entraîné des dégâts matériels. En novembre, l’administration du président américain sortant Joe Biden avait autorisé le recours à de tels missiles par Kiev, après s’y être longtemps opposée, à la suite du déploiement, selon l’Occident et l’Ukraine, de milliers de soldats nord-coréens en soutien aux soldats russes. Depuis, Kiev a mené plusieurs séries d’attaques à l’aide de ces missiles longue portée ATACMS, ainsi
qu’avec des Storm Shadow britanniques. La Russie a répliqué en tirant pour la première fois une arme expérimentale hypersonique baptisée «Orechnik», promettant systématiquement «une réponse» à chaque attaque ukrainienne de ce type contre son territoire. Le président élu américain Donald Trump, dont le retour à la Maison- Blanche est prévu le 20 janvier, s’était dit, mi-décembre, «vivement opposé» à l’emploi par l’armée ukrainienne des missiles américains ATACMS, évoquant une «intensification» et une «aggravation» du conflit. Et si peu de responsables politiques croient en la promesse du président élu américain de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24h après son arrivée à la Maison-Blanche, un certain espoir demeure de voir l’intervention du président républicain américain faire avancer l’espoir d’un accord de paix entre Moscou et Kiev. Surtout que Trump a systématiquement évité ces dernières années, contrairement à Joe Biden, de se montrer insultant ou méprisant vis-à-vis du dirigeant russe. Reste à voir ce qui changera sur le terrain après le 20 janvier prochain, et surtout si les Ukrainiens, qui ont jusqu’ici obstinément refusé toute idée de céder des territoires contre l’arrêt de l’offensive russe, seront plus enclins à considérer cette idée si leur effort de guerre ne sera plus financé par Washington.

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