Montée des inégalités et des conflits / Bendjama : «La paix n’est pas une option, mais un engagement»
À New York, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée aux liens entre pauvreté, sous-développement et conflits, l’Algérie a réaffirmé, par la voix de son ambassadeur Amar Bendjama, son engagement en faveur de la paix et du développement durable. Par Meriem B. Déterminée à œuvrer aux côtés de ses partenaires internationaux, elle […]

À New York, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée aux liens entre pauvreté, sous-développement et conflits, l’Algérie a réaffirmé, par la voix de son ambassadeur Amar Bendjama, son engagement en faveur de la paix et du développement durable.
Par Meriem B.
Déterminée à œuvrer aux côtés de ses partenaires internationaux, elle appelle à des solutions globales et pérennes face aux crises mondiales, tout en soulignant l’urgence d’un financement stable pour les initiatives de paix, notamment en Afrique. «L’Algérie demeure déterminée à collaborer avec tous les partenaires internationaux afin de s’attaquer aux causes profondes des conflits et de maintenir la paix et la sécurité internationales», a affirmé jeudi M. Bendjama. Soulignant que le monde va bientôt célébrer le 80e anniversaire de la signature de la Charte des Nations unies, il a également affirmé l’attachement de l’Algérie à «l’action multilatérale en faveur de la paix». «Il ne s’agit pas là d’une option pour nous, mais d’un engagement authentique en faveur de la paix et du développement durable dans le monde entier», a-t-il soutenu. Il a, en outre, fait remarquer que l’humanité était aujourd’hui témoin de «difficultés majeures», telles que l’escalade sans précédent de crises et de nouvelles menaces complexes qui jettent une ombre sur la situation socio-économique, en particulier dans les pays en développement. A ce titre, M. Bendjama a signalé que «le programme 2030 nous offrait la perspective d’un avenir meilleur». Et pourtant, a-t-il regretté, «moins d’un quart de ces objectifs sont actuellement atteints». Il a relevé que «ce manque de progrès a inévitablement une incidence sur la pauvreté qui augmente notamment dans les régions touchées par des conflits», notant que «cette tendance regrettable crée un terreau fertile pour l’extrémisme, la violence et le terrorisme». Dans ce contexte, il a appelé à accorder la priorité tant à la sécurité qu’au développement, à travers des «solutions d’ensemble et pérennes», soutenant que cette approche «permettra de créer des conditions propices au développement et à la paix». Par ailleurs, le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU a estimé que «les efforts consentis dans le cadre de l’examen des opérations de paix des Nations unies doivent se faire sous un prisme plus vaste qui n’empêche pas l’action en faveur du développement dans le cadre d’autres mécanismes». Par conséquent, a-t-il dit, «nous demandons un processus d’adaptation général fondé sur des mandats conçus pour appuyer les efforts de développement et promouvoir les droits humains à travers de mécanismes onusiens efficaces». M. Bendjama a indiqué que «l’Algérie considère que la consolidation de la paix est un outil essentiel du relèvement au lendemain des conflits», soutenant que «cette approche permet d’éviter la reprise de la violence, de consolider les institutions nationales et d’asseoir les principes de justice, de réconciliation et d’égalité». Il a notamment insisté sur «l’importance de consolider la coordination entre les organismes onusiens et les partenaires régionaux», tout en demandant particulièrement «un renforcement de la coopération avec l’Union africaine (UA) afin de concevoir des visions communes, une utilisation optimale des ressources et de mener des actions permettant de répondre aux besoins en développement en respectant les priorités des pays d’Afrique et l’agenda 2063». Soulignant qu’il était urgent de lancer des initiatives en faveur de la paix, de la sécurité et de médiation, M. Bendjama a alerté sur le fait que ces initiatives soient actuellement «confrontées à des problèmes de financement». «Une paix pérenne exige un engagement sans faille en faveur d’un financement permanent souple, durable et prévisible de ces initiatives de paix, sans oublier les stratégies de développement, y compris à travers des institutions financières internationales», a-t-il expliqué. Il a également rappelé que «l’Algérie a toujours accordé la plus haute importance à la sécurité et au développement, des piliers essentiels de son action régionale, en particulier en Afrique». «Mon pays a récemment lancé de vastes projets structurels, notamment l’autoroute transsaharienne, le projet de fibre optique saharien et le gazoduc transsaharien. En outre, nous avons créé l’Agence nationale pour la coopération, la solidarité et le développement international qui compte un budget d’un milliard de dollars», a-t-il rappelé, affirmant que «l’objectif est d’aider les pays d’Afrique dans leurs efforts de développement».
M. B.