Écrans, drogues, contenus toxiques : Le triple danger qui guette les élèves

Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a mis en garde, ce lundi, contre un « triple danger » auquel sont exposés les élèves  l’usage excessif des écrans, l’accès à des contenus numériques non contrôlés et la consommation de drogues et de substances psychotropes.

Intervenant lors du lancement de la première Journée nationale de la santé scolaire, organisée à la Grande Mosquée d’Alger, M. Saâdaoui a souligné que la consommation de drogues constitue « un danger rampant contre lequel il faut se dresser avec fermeté », révélant que certains élèves se sont volontairement présentés aux administrations de leurs établissements pour signaler la détention de psychotropes.

Saâdaoui a, à cet effet, insisté sur le rôle essentiel des parents, les appelant à suivre de près leurs enfants, contrôler régulièrement leurs cartables et accompagner la mission de la communauté éducative. Le ministre a rappelé, à cette occasion, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, considère que la construction de l’Algérie nouvelle passe avant tout par la formation d’un citoyen en bonne santé, instruit et porteur de savoir.

Il a indiqué que le chef de l’État a érigé la santé et l’éducation en priorités nationales absolues, exprimant le souhait de voir la santé scolaire s’imposer comme un programme national permanent et une culture sociétale partagée.

Saâdaoui a insisté sur la responsabilité conjointe de l’école, des familles et de la société dans la protection des enfants contre ces menaces. Il a invité les parents à exercer un suivi rapproché de leurs enfants.

Le ministre a également appelé les enseignants, qualifiés de « piliers fondamentaux du système éducatif », à transmettre aux élèves les valeurs de la santé et à contribuer à l’ancrage de comportements responsables. Aux élèves eux-mêmes, il a adressé un message clair : faire du mode de vie sain une référence, aussi bien dans l’enceinte scolaire qu’en dehors.

Dans ce contexte, M. Saâdaoui a précisé que son département collabore étroitement avec le ministère de la Santé afin de définir des objectifs communs et d’intégrer durablement la culture de la santé dans le milieu scolaire.

Pour sa part, le ministre de la Santé, Mohammed Essedik Aït Messouedène, a présenté le bilan du programme national de santé scolaire, faisant état de 2 093 unités de dépistage et de suivi réparties à travers les wilayas, de la mobilisation de 7 176 professionnels de santé – médecins généralistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, psychologues et orthophonistes – ainsi que de la prise en charge de 9 396 élèves pour dépistage et vaccination au cours de l’année écoulée.

Aït Messouedène a rappelé que l’école constitue aujourd’hui un espace stratégique pour l’apprentissage des comportements sains, permettant de protéger les enfants contre les maladies transmissibles et chroniques, principales causes de mortalité dans le monde moderne.

La première Journée nationale de la santé scolaire est appelée à devenir un cadre de mobilisation durable et multisectorielle, destiné à renforcer les actions de sensibilisation, de prévention, de suivi médical et d’accompagnement psychologique et social. Cette démarche vise à préparer une génération plus saine, plus innovante et pleinement impliquée dans le développement national.

En conclusion, le ministre de l’Éducation a réaffirmé l’importance d’une responsabilité partagée afin de protéger les enfants des trois menaces identifiées. « La santé scolaire doit devenir un levier essentiel de la réussite éducative et du développement national », a-t-il souligné.

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