ONU/C-24: des défenseurs sahraouis des droits de l'homme documentent les "graves exactions" de l'occupation marocaine au Sahara occidental

NEW YORK (Nations unies) - Des défenseurs sahraouis des droits de l'homme ont livré des témoignages vivants devant le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU (C-24), documentant les "graves exactions" auxquelles se livrent les forces d'occupation marocaines contre les militants et civils sahraouis dans la partie occupée du Sahara occidental, lesquelles s'apparentent à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Dans son intervention, le militant des droits de l'homme et premier vice-président du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme au Sahara occidental (CODESA), M. Hibatou Taleb Omar, a présenté un exposé détaillé sur la réalité de l'occupation marocaine du Sahara occidental et les exactions "systémiques" contre les civils sahraouis, en l'absence d'un mécanisme onusien à même de les protéger et face à l'entrave au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'intervenant a évoqué la répression systémique, le harcèlement, la marginalisation et la diffamation que subissent les membres du CODESA, en raison de leur engagement dans la documentation et la mise à nu des graves exactions commises dans la partie occupée du Sahara occidental. Le même orateur a affirmé que "cette grave situation a été récemment pointée du doigt par plusieurs mécanismes onusiens des droits humains, ainsi que par des organisations internationales telles que Amnesty International, l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et Front Line Defenders". Le militant sahraoui des droits de l'homme a également souligné que l'occupant marocain démolissait des maisons et des propriétés agricoles appartenant à des civils sahraouis, notamment dans les zones rurales et le long de la côte, en recourant à la force et la violence excessives, pour ensuite les livrer à des entreprises étrangères dans le cadre de projets économiques illégaux participant de la stratégie de "légitimation" de l'occupation afin d'imposer le fait accompli colonial. Il a, par ailleurs, déploré le maintien de plusieurs prisonniers politiques sahraouis dans les geôles de l'occupation depuis plus de 15 ans, notamment le groupe de Gdeim Izik, des étudiants, dont certains condamnés à la réclusion à perpétuité, et des défenseurs des droits de l'homme, et ce, alors même que les mécanismes onusiens et des organisations internationales de défense des droits humains exigent leur libération. Aussi, l'intervenant a-t-il appelé à agir en urgence pour faire appliquer le droit international humanitaire, à accélérer la création de la mission du Comité international de la Croix-Rouge au Sahara occidental, à mettre en place un mécanisme onusien international de surveillance et de protection des droits humains au Sahara occidental et à garantir le respect du droit imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination. De son côté, la militante sahraouie Elfayda Khaya, de la ville occupée de Boujdour, a évoqué, dans son témoignage, les graves violations des droits humains commises dans la dernière colonie en Afrique, rappelant que le peuple sahraoui endurait des souffrances depuis plus de 52 ans sous le joug de l'occupation marocaine. La militante sahraouie a relaté, dans un témoignage émouvant, la répression subie par sa famille dans la ville occupée de Boujdour depuis le 19 novembre 2020, en particulier sa tante, la militante Sultana Khaya, qui a été confrontée aux pires sévices. La militante des droits de l'homme a achevé son témoignage en appelant la communauté internationale à "agir immédiatement pour mettre un terme à ces violations et permettre au peuple sahraoui de jouir de ses droits légitimes, en tête desquels son droit à l'autodétermination".  

Juin 11, 2025 - 18:23
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ONU/C-24: des défenseurs sahraouis des droits de l'homme documentent les "graves exactions" de l'occupation marocaine au Sahara occidental

NEW YORK (Nations unies) - Des défenseurs sahraouis des droits de l'homme ont livré des témoignages vivants devant le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU (C-24), documentant les "graves exactions" auxquelles se livrent les forces d'occupation marocaines contre les militants et civils sahraouis dans la partie occupée du Sahara occidental, lesquelles s'apparentent à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

Dans son intervention, le militant des droits de l'homme et premier vice-président du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme au Sahara occidental (CODESA), M. Hibatou Taleb Omar, a présenté un exposé détaillé sur la réalité de l'occupation marocaine du Sahara occidental et les exactions "systémiques" contre les civils sahraouis, en l'absence d'un mécanisme onusien à même de les protéger et face à l'entrave au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

L'intervenant a évoqué la répression systémique, le harcèlement, la marginalisation et la diffamation que subissent les membres du CODESA, en raison de leur engagement dans la documentation et la mise à nu des graves exactions commises dans la partie occupée du Sahara occidental.

Le même orateur a affirmé que "cette grave situation a été récemment pointée du doigt par plusieurs mécanismes onusiens des droits humains, ainsi que par des organisations internationales telles que Amnesty International, l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et Front Line Defenders".

Le militant sahraoui des droits de l'homme a également souligné que l'occupant marocain démolissait des maisons et des propriétés agricoles appartenant à des civils sahraouis, notamment dans les zones rurales et le long de la côte, en recourant à la force et la violence excessives, pour ensuite les livrer à des entreprises étrangères dans le cadre de projets économiques illégaux participant de la stratégie de "légitimation" de l'occupation afin d'imposer le fait accompli colonial.

Il a, par ailleurs, déploré le maintien de plusieurs prisonniers politiques sahraouis dans les geôles de l'occupation depuis plus de 15 ans, notamment le groupe de Gdeim Izik, des étudiants, dont certains condamnés à la réclusion à perpétuité, et des défenseurs des droits de l'homme, et ce, alors même que les mécanismes onusiens et des organisations internationales de défense des droits humains exigent leur libération.

Aussi, l'intervenant a-t-il appelé à agir en urgence pour faire appliquer le droit international humanitaire, à accélérer la création de la mission du Comité international de la Croix-Rouge au Sahara occidental, à mettre en place un mécanisme onusien international de surveillance et de protection des droits humains au Sahara occidental et à garantir le respect du droit imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination.

De son côté, la militante sahraouie Elfayda Khaya, de la ville occupée de Boujdour, a évoqué, dans son témoignage, les graves violations des droits humains commises dans la dernière colonie en Afrique, rappelant que le peuple sahraoui endurait des souffrances depuis plus de 52 ans sous le joug de l'occupation marocaine.

La militante sahraouie a relaté, dans un témoignage émouvant, la répression subie par sa famille dans la ville occupée de Boujdour depuis le 19 novembre 2020, en particulier sa tante, la militante Sultana Khaya, qui a été confrontée aux pires sévices.

La militante des droits de l'homme a achevé son témoignage en appelant la communauté internationale à "agir immédiatement pour mettre un terme à ces violations et permettre au peuple sahraoui de jouir de ses droits légitimes, en tête desquels son droit à l'autodétermination".