Prenant les rênes du ministère des Travaux publics : Djellaoui fixe les priorités

Suite à son installation à la tête du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, a lancé une série de réunions avec les principaux responsables du secteur, dans l’objectif de définir les priorités et de tracer une feuille de route pour les grands projets structurants.

Le ministre a d’abord rencontré les directeurs généraux du ministère, le conseiller chargé du suivi des projets ferroviaires, ainsi que le directeur général de l’Algérienne des Autoroutes. Ces premières discussions, tenues lundi soir, ont permis d’évoquer les projets structurants jugés stratégiques et placés sous l’œil attentif du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Parmi eux, selon un communiqué du ministère rendu public ce mardi, figurent « la ligne minière Est-Ouest, la liaison ferroviaire Nord-Sud entre Alger et Tamanrasset, ainsi que le projet d’extension du port d’Annaba ».

La situation de l’autoroute Est-Ouest a également été abordée. Un diagnostic sera établi sur la base des expertises déjà réalisées, ou en cours de réalisation, par les bureaux d’études et laboratoires spécialisés. Le programme d’entretien du réseau routier et l’éradication des points noirs accidentogènes figurent également parmi les priorités évoquées, selon la même source.

Abdelkader Djellaoui a, par ailleurs, demandé aux responsables concernés de préparer une stratégie claire pour le secteur, assortie d’un plan d’action à court et moyen termes. Ce document devra « définir les priorités et préciser les étapes opérationnelles pour concrétiser les projets structurants », a précisé le ministre à ses interlocuteurs.

Le premier responsable du secteur des Travaux publics a également réuni certains présidents et directeurs généraux des entreprises économiques sous tutelle. L’objectif étant d’évaluer les capacités nationales en matière d’études et de réalisation, de dresser un état des lieux du secteur et de formuler des propositions concrètes pour relancer les entreprises publiques, qui ont un grand rôle à jouer dans le développement du pays en la matière.

Ces premières rencontres du ministre avec ses collaborateurs, qualifiées de « préliminaires », seront suivies de nouvelles réunions avec les cadres des structures centrales, les organismes sous tutelle ainsi que les groupes d’entreprises publiques relevant du secteur, selon la même source.

Le secteur a besoin, par ailleurs, de passer à une vitesse supérieure et d’aller vers la numérisation vu son importance stratégique dans la modernisation de la gestion , et ce, face aux mutations économiques et technologiques rapides qui marquent l’environnement mondial dans le secteur. Il s’agit d’aller vers une refonte des modes de gestion, par l’adoption de nouvelles approches modernes, fondées sur la rigueur, la transparence et l’exploitation intelligente des données.

Pour les travaux publics, comme pour les autres secteurs, la numérisation s’impose comme un levier incontournable pour répondre aux défis de terrain tels que la hausse des coûts de réalisation induite, entre autres, par la hausse des prix des matériaux, les retards d’exécution ou encore le manque de contrôle ou un contrôle insuffisant ou peu rigoureux. L’intégration de solutions numériques que le secteur entend mettre en œuvre lui permettra un suivi en temps réel des projets, une meilleure analyse des données, et une prise de décision plus éclairée à tous les niveaux.

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