Rencontre à Constantine sur la filière céréalière : Cap sur la sécurité alimentaire

La capitale de l’Est a abrité, durant le week-end dernier, une rencontre régionale dédiée à la filière céréalière, pilier stratégique de la souveraineté alimentaire du pays. Le coup d’envoi de cet événement d’envergure, tenu au club régional de l’armée Abdelhamid-Karboua a été donné par le chef de cabinet, Abdelmalek Khenifer, représentant du wali de Constantine.

Dans une conjoncture marquée par des défis climatiques croissants et un impératif national de renforcer l’autosuffisance, ce rendez-vous, placé sous le thème : « Protection et développement durable des filières céréalières : enjeux, défis et mécanismes d’action », a rassemblé les principaux acteurs du secteur venus de 16 wilayas de l’est et du sud-est du pays. Elus locaux, autorités militaires et civiles, représentants de la mutualité agricole, investisseurs et agriculteurs se sont donné rendez-vous pour penser, ensemble, les voies d’un renouveau durable de la filière.

L’initiative s’inscrit aussi dans la dynamique nationale impulsée par le président de la République, qui fait de la sécurité alimentaire une priorité. Parmi les moyens nécessaires pour un véritable sursaut de la filière, la structuration durable de la filière céréalière, le renforcement des mécanismes d’assurance agricole ainsi que le soutien des investisseurs par des outils concrets de financement et d’accompagnement sont entre autres objectifs assignés à la rencontre.

Ainsi, plusieurs communications sur l’état des lieux de la filière, les perspectives d’évolution, les dispositifs d’assurance et les nouvelles solutions technologiques, à l’image de la contribution de l’Agence spatiale algérienne via l’imagerie satellitaire, sont au programme.

Mais au-delà des interventions techniques, la parole a aussi été donnée aux hommes de terrain. Les agriculteurs, au cœur du dispositif, ont fait entendre leurs attentes. « On veut plus d’écoute, plus de proximité, et surtout des réponses concrètes face aux risques climatiques et à la volatilité des marchés », a fait savoir, au Jeune Indépendant, Khelil B. agriculteur.

Reste que la volonté commune est de faire de la filière céréalière une force de résilience économique. Une ambition partagée qui devrait se traduire par des recommandations concrètes, attendues dans les prochains jours, pour renforcer les mécanismes de soutien, de financement et de gestion des risques au service d’une agriculture forte, indépendante, et durable.

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