Secteur de la santé : Le Pr Belhadj plaide pour l’accélération des réformes
Les réformes en cours dans le secteur de la santé, les enjeux liés à la gestion des urgences, la formation continue et l’amélioration des conditions de travail des professionnels du domaine sont autant de défis qui devraient être rapidement relevés pour garantir une prise en charge optimale des malades. C’est ce qu’a indiqué, ce dimanche, […] The post Secteur de la santé : Le Pr Belhadj plaide pour l’accélération des réformes appeared first on Le Jeune Indépendant.
Les réformes en cours dans le secteur de la santé, les enjeux liés à la gestion des urgences, la formation continue et l’amélioration des conditions de travail des professionnels du domaine sont autant de défis qui devraient être rapidement relevés pour garantir une prise en charge optimale des malades. C’est ce qu’a indiqué, ce dimanche, le Pr Rachid Belhadj, président du Syndicat national des professeurs et chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU).
Le Pr Belhadj a exprimé une satisfaction relative concernant l’adoption des nouveaux statuts des professionnels de la santé, notamment ceux des médecins généralistes, des sages-femmes, des psychologues et autres corps paramédicaux, affirmant que « c’est un plus pour la santé ». Il a déclaré, sur les ondes de la Radio nationale, que « cette mesure répond à une grande partie des attentes des professionnels de la santé, notamment en ce qui concerne l’évolution des carrières ».
Le syndicaliste a également mis en avant l’importance de l’évolution des carrières et de la formation continue pour les professionnels de la santé, précisant que la création de nouveaux postes et l’ouverture de possibilités de formation supérieure sont au cœur de ces réformes. Toutefois, il a rappelé que les syndicalistes restent vigilants, car certaines de leurs demandes, telles que l’amélioration de l’indemnisation des carrières longues, n’ont pas été entièrement satisfaites.
Par ailleurs, il a pointé du doigt le fait que certains corps restent invisibles dans cette réforme, évoquant la situation des administrateurs, gestionnaires et des corps communs, qui jouent pourtant un rôle important dans le bon fonctionnement des établissements de santé. Il a tenu à souligner que « vous ne pouvez pas stabiliser un secteur sans prendre en compte tous ses acteurs, y compris les oubliés, comme les agents de sécurité ou les personnels de nettoyage ».
Il a également insisté sur la nécessité d’une révision de la fonction publique, notamment en ce qui concerne la valeur du point indiciaire, qui reste un point de friction entre les ministères des Finances et de la Santé. Une réforme qui pourrait intervenir en 2026, mais qui devra prendre en compte les spécificités de la fonction publique hospitalière.
L’urgence d’améliorer les services des Urgences
En outre, l’une des préoccupations majeures soulevées par le Pr Belhadj est la gestion des urgences. Bien qu’il reconnaisse les efforts accomplis, notamment avec la création de centres de tri et la mise en place de nouveaux postes pour les médecins urgentistes et le personnel paramédical, il a estimé que de nombreuses améliorations sont encore nécessaires. « Nous avons un système où 80 % des patients qui se présentent aux urgences pourraient être pris en charge dans des structures de santé de proximité, telles que les polycliniques.
Mais faute de moyens et de formation, ces structures ne parviennent pas à répondre à la demande », a-t-il déploré. Pour résoudre cette situation, il a appelé à un changement radical dans le management des urgences et à la mise en place d’une véritable stratégie de tri des patients, avec des médecins référents et une meilleure numérisation des soins.
Il a également souligné la nécessité d’une plus grande spécialisation dans le domaine des urgences, en évoquant la création de la spécialité d’urgentiste au sein des universités algériennes. Cette spécialité a pour objectif de répondre à un besoin urgent de médecins formés spécifiquement pour gérer les situations d’urgence, qu’elles soient médicales, chirurgicales, psychiatriques ou pédiatriques.
Une autre grande priorité pour le Pr Belhadj est la formation continue, qu’il juge essentielle pour garantir la qualité des soins. Il a notamment cité l’exemple des ambulanciers, qui doivent être formés non seulement pour conduire mais aussi pour pratiquer des gestes de premiers secours, comme le massage cardiaque et la gestion des urgences. Il a martelé que « tout le monde doit être formé, de l’ambulancier au médecin spécialiste, car la santé évolue et la formation doit suivre ces changements ».
Dans ce contexte, il a réitéré la nécessité de renforcer la coopération entre le secteur public et le secteur privé pour améliorer la prise en charge des malades et la gestion des urgences, affirmant qu’« il ne suffit pas de créer des postes ou de réformer les statuts. Ce qu’il faut, c’est un véritable changement dans la gestion du secteur, une réforme du financement mais surtout une véritable vision moderne ».
Il a ajouté que l’Algérie doit impérativement éviter l’exode des talents formés dans ses universités. « Nous formons des médecins et des professionnels compétents, mais beaucoup partent à l’étranger. Nous devons leur offrir les moyens de s’épanouir ici, dans notre pays, pour le bien de notre système de santé et de notre population ».
Ainsi, pour le syndicaliste, les réformes en cours dans le secteur de la santé sont un premier pas important mais elles doivent être accompagnées d’efforts constants pour garantir une meilleure organisation, une meilleure gestion et un meilleur soutien aux professionnels de santé, afin d’assurer à chaque citoyen un accès équitable et de qualité aux soins.
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