Soulèvement au Maroc : la répression au service d’un Mondial à plus de six milliards de dollars

Par Kamel M. – Ce samedi, le Maroc a été secoué par une nouvelle vague de répressions brutales, comme une scène déjà trop connue dans un pays où la monarchie impose sa loi à coups de matraques et de fourgons cellulaires. Des dizaines de milliers de citoyens, épuisés par des ... Lire la suite

Sep 28, 2025 - 07:48
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Soulèvement au Maroc : la répression au service d’un Mondial à plus de six milliards de dollars

Par Kamel M. – Ce samedi, le Maroc a été secoué par une nouvelle vague de répressions brutales, comme une scène déjà trop connue dans un pays où la monarchie impose sa loi à coups de matraques et de fourgons cellulaires. Des dizaines de milliers de citoyens, épuisés par des années de précarité, sont descendus pacifiquement dans les rues pour réclamer ce qui devrait être des évidences : un système de santé digne, une éducation accessible, un logement pour tous. Mais ces droits fondamentaux, inscrits pourtant dans toutes les Constitutions du monde moderne, sont au Maroc des privilèges sacrifiés sur l’autel d’une ambition mégalomaniaque : l’organisation de la Coupe du monde 2030.

Six milliards de dollars. C’est le montant faramineux que coûtera à un pays exsangue ce caprice monarchique, piloté d’une main de fer par Mohammed VI et son mentor André Azoulay. Une somme démentielle, qui s’ajoute aux 130 milliards de dollars de dettes accumulées, lesquelles ont contraint le royaume à se soumettre aux diktats du FMI. Et comme toujours, ce sont les plus pauvres qui paient l’addition. Hausse des prix, baisse des subventions, privatisations à outrance. Le programme d’ajustement structurel imposé par le FMI est une machine à broyer les plus fragiles, pendant que les élites s’enrichissent dans une opacité totale.

Mais lorsque le peuple ose lever la voix, la monarchie répond avec sa vieille recette : la terreur. Ce samedi, des manifestants pacifiques ont été arrêtés, brutalisés, traînés de force dans des véhicules de répression fournis gracieusement par la France, complice du régime totalitaire marocain. Une collaboration honteuse qui rappelle les pires heures du colonialisme, maquillée aujourd’hui en coopération sécuritaire.

Les forces auxiliaires marocaines, comparables à une véritable Légion étrangère de l’intérieur, ont agi avec une violence inouïe. Leur mission, écraser toute contestation. Les cris des manifestants sont couverts par les sirènes et les bottes, pendant que les médias officiels maquillent la réalité en évoquant des «troubles mineurs». Mais les vidéos circulent, les témoignages s’accumulent, et le masque tombe. Le Maroc n’est pas un pays en marche vers le progrès, c’est une prison à ciel ouvert pour ceux qui refusent de courber l’échine.

Le scandale récent de l’hôpital d’Agadir, honteusement baptisé du nom du lugubre Hassan II, n’a fait que raviver la colère. Dans cet établissement en ruines, des malades meurent faute de soins, pendant que les stades flambants neufs sortent de terre. Cette aberration n’est pas une exception. Elle est la norme dans un royaume où le luxe du roi contraste violemment avec la faim du peuple.

Organiser des Coupes du monde pendant que le peuple meurt à petit feu. Voilà la vision marocaine du progrès. Mais la rue, elle, a commencé à parler. Et malgré la répression, elle ne se taira plus.

K. M.