L’ONU : un repaire de brigands devenu le siège de chefs d’Etat terroristes
Par Khider Mesloub – Le 24 octobre prochain, l’ONU, ce repaire de brigands, commémorera les 80 ans de sa fondation. Après avoir noyé sous les bombes plusieurs pays européens, largué deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les Etats-Unis concrétisent, avec plusieurs autres pays, l’institutionnalisation de l’Organisation des Nations unies (ONU), ... Lire la suite

Par Khider Mesloub – Le 24 octobre prochain, l’ONU, ce repaire de brigands, commémorera les 80 ans de sa fondation. Après avoir noyé sous les bombes plusieurs pays européens, largué deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les Etats-Unis concrétisent, avec plusieurs autres pays, l’institutionnalisation de l’Organisation des Nations unies (ONU), aboutissement d’un projet élaboré en août 1941 par le Président Franklin D. Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill. Selon la Charte de l’Atlantique, l’ONU doit «servir au maintien de la paix et de la sécurité internationales». Autrement dit, la fondation de l’ONU s’établit dans l’esprit «Plus jamais ça» !
L’ambassadeur américain Henry Cabot Lodge déclarera, en ce jour historique : «La création de l’ONU est destinée, non pas à nous emmener au paradis, mais à nous sauver de l’enfer.»
L’humanité n’ignore pas vers quelle destination (destin) le pays de Henry Cabot, les Etats-Unis, a, depuis l’institutionnalisation de leur hégémonie planétaire, conduit le monde : dans l’enfer des guerres directes et guerres de proxy permanentes.
Un quart de siècle plus tôt, en 1920, la classe dominante bourgeoise, au lendemain de la Première Boucherie mondiale, avait tenu le même discours pacifiste, en présentant la fondation de la Société des nations (SDN) avec l’engagement solennel que la Première Guerre mondiale serait «la der des ders».
Pareillement, l’humanité connaît la suite. Les continents de l’Europe et de l’Amérique, ces paradis artificiels consuméristes, sont devenus l’Enfer des enfers : fascisme, nazisme, stalinisme, krach boursier, récession, camps de concentration, Seconde Guerre mondiale, etc.
Une chose est sûre, la SDN, comme l’ONU, auront prouvé leur impuissance congénitale à traiter les problèmes du monde ou à prévenir et régler les conflits armés.
La SDN a été incapable d’entraver la marche forcée à la guerre dans les années 1930. Et l’ONU, à sa suite, a été tout autant incapable d’enrayer, encore moins d’annihiler, en dépit de ses multiples résolutions, les interminables conflits armés qui déchirent, depuis 1945, des dizaines de pays de par le monde.
L’incapacité de l’ONU à prévenir un conflit ou à stopper une guerre prouve que cette institution supranationale est une coquille vide.
De surcroît, loin d’être une institution de «paix», l’ONU aura démontré qu’elle est un panier de crabes, caractérisé par des alliances aléatoires et éphémères, un lieu d’affrontements et de rivalités entre tous les pays, petites ou grandes puissances.
Depuis 80 ans, chacune des résolutions de l’ONU n’aura été qu’une énième résolution de légitimation des actions militaires des grandes puissances. Chacune de ses réunions l’occasion d’expression exacerbée des rivalités impérialistes.
L’ONU, ce repaire de brigands, n’aura été qu’une organisation bourgeoise pour qui l’humanité n’est que chair à canon ou source de profit. Ses interventions militaires, menées prétendument au nom du droit, du bien ou de l’intérêt supérieur des peuples, n’ont œuvré qu’à la pérennisation d’un «ordre» international fondé sur l’exploitation et le pillage.
Ironie de l’histoire, l’ONU a inauguré sa néfaste existence par la spoliation du territoire de la Palestine. Il est de la plus haute importance de rappeler que c’est l’ONU, ce repaire de brigands, qui a créé, sur le fondement de mythes talmudiques, Israël, Etat artificiel raciste et suprémaciste fondé sur l’expulsion du peuple autochtone palestinien. Et, aujourd’hui, depuis deux ans, sur son génocide.
Ne pas oublier non plus que les activistes sionistes, qui ont milité au cours des années 1930-1940 pour la création d’un «foyer juif» en Palestine, ont utilisé le terrorisme comme stratégie militaire pour chasser les autorités britanniques et expulser les Palestiniens. C’est cette stratégie terroriste qu’emploie toujours, depuis 80 ans, l’Etat fasciste d’Israël pour procéder au nettoyage ethnique des Palestiniens.
A croire que le terrorisme juif sioniste, amateur (1930-40) puis étatique (1948-2025), a toujours eu les faveurs de l’ONU, puisqu’elle octroie en 1947 aux activistes terroristes juifs sionistes le territoire palestinien ; ensuite, durant 80 ans, leur accorde sa clémence diplomatique.
Aujourd’hui, en 2025, l’ONU, après avoir été un repaire de brigands impérialistes, s’est muée en siège de terroristes. Elle est devenue une officine qui accueille en son sein des chefs terroristes, des repris de justice, des condamnés pour crime contre l’humanité. Notamment le repris de justice Donald Trump, par ailleurs complice du génocide palestinien, le nouveau chef d’Etat de la Syrie, le terroriste Al-Joulani, le Premier ministre de l’Etat terroriste d’Israël, le criminel de guerre Netanyahou.
Comble du cynisme, à propos du président syrien, son nom de guerre terroriste, Abou Mohammed al-Joulani, figure toujours sur la liste des individus sous le coup de sanctions de l’ONU. Et le département d’Etat américain promettait une récompense pouvant aller jusqu’à 10 millions de dollars pour toute information qui permettrait de le localiser. Or, aujourd’hui, le terroriste Al-Joulani, fondateur de la franchise d’Al-Qaida en Syrie, est accueilli en superstar par les Américains. Dans les rues de New York, il a eu même droit à plusieurs bains de foule. A sa vue, les Américains, sans jeu de mots, explosaient de joie.
Ainsi, alors que l’Autorité palestinienne a été privée par les Etats-Unis de se rendre à l’ONU pour participer à la reconnaissance de son Etat par une dizaine de pays, le terroriste Al-Joulani, lui, est accueilli en grande pompe. Pire. Les corps des milliers d’Alaouites et de Druzes étaient à peine enterrés, ces Alaouites et Druzes massacrés par les forces gouvernementales commandées par le djihadiste Al-Joulani, que celui-ci est reçu au siège de l’ONU.
«La Syrie reprend la place qui lui revient parmi les nations du monde», a salué Ahmed Al-Charaa devant les chefs d’Etat réunis à l’Assemblée générale des Nations unies. En effet, dans un contexte international marqué par la fascisation de la majorité des pays, la Syrie, dirigée par un réactionnaire islamiste, a toute sa place dans le concert des nations fascistes. Qu’Al-Joulani soit prochainement nommé secrétaire général de l’ONU, ce ne serait pas surprenant. Il a bien été hissé au pouvoir de Damas sans élection.
Pour sa part, son nouvel allié, le criminel de guerre Netanyahou, Premier ministre de l’Etat terroriste d’Israël, s’est également rendu dans l’enceinte de ce repaire de brigands, l’ONU, devenue officine de terroristes, pour prononcer à la tribune son discours génocidaire.
Bien qu’accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre dans la bande de Gaza, et sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), le terroriste étatique Netanyahou a été accueilli à l’Assemblée générale de l’ONU pour défendre sa guerre terroriste et génocidaire.
Comble du cynisme, au moment où le terroriste Netanyahou prononçait son discours à la tribune de l’ONU, son armée génocidaire, Tsahal, poursuivait, en toute impunité, son offensive terrestre pour prendre le contrôle total de la ville de Gaza, cible, par ailleurs, de bombardements incessants depuis plusieurs semaines, forçant des milliers de Palestiniens à fuir.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a pris la parole pour annoncer qu’au moins 70 000 personnes se sont déplacées vers le sud ces derniers jours.
Voilà à quoi sert l’ONU : depuis leurs bureaux luxueux de New York, ses fonctionnaires consacrent leur activité à dénombrer les Palestiniens tués et exilés. Ou à dresser le bilan de la famine qui sévit à Gaza.
C’est sur le fumier du fascisme anti-ouvrier et l’holocauste de 70 millions d’êtres humains sacrifiés par le capital qu’a été fondée l’ONU. Et c’est sur les cadavres de centaines de millions d’enfants, de femmes et d’hommes assassinés par les guerres impérialistes ou les famines capitalistes que l’ONU a assuré sa pérennité dans la sérénité, à New York, dans un pays réputé pour n’avoir jamais connu de guerre internationale sur son territoire, mais déclenché des centaines de conflits armés dans le monde.
Comble du cynisme, les Etats-Unis, pays qui héberge l’organisation de «paix», l’ONU, ont été en guerre 91% du temps de leur existence. En effet, en 249 ans d’existence, les Etats-Unis n’ont été en paix que durant 21 ans. Et dans la majorité de ces guerres, ils ont toujours été à l’offensive. De fait, chaque président américain a déclenché une guerre. Autrement dit, tous les présidents qui se sont succédé ont été des présidents «en guerre». A ces interminables guerres déclenchées par la première puissance impérialiste, les Etats-Unis, il faut inclure les multiples opérations secrètes de la CIA visant à renverser des régimes, considérées comme actes de guerre.
Il est utile de rappeler que l’ONU a participé également, directement, à la guerre américaine en Corée, qui a coûté la vie à plus de deux millions de personnes. De même, elle a été incapable d’empêcher la guerre de l’impérialisme américain au Vietnam. Pire, elle a facilité les massacres au Moyen-Orient lors des dizaines de guerres déclenchées par les Etats-Unis, comme on l’observe aujourd’hui avec la guerre d’extermination menée par l’Etat nazi d’Israël, dont le dirigeant, Netanyahou, a été accueilli, depuis le 7 octobre 2023, à quatre reprises dans l’enceinte de l’Assemblée générale, alors qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).
L’ONU, comme la SDN, n’a jamais eu pour vocation d’unir les nations capitalistes pour servir la «paix», encore moins les intérêts des peuples travailleurs et opprimés.
En réalité, dans le monde capitaliste, de tout temps, il n’y a que deux circonstances où les nations capitalistes s’unissent réellement : quand il faut faire la guerre à d’autres nations (pays européens unis contre la Russie, coalition des armées islamiques unie contre le Yémen), et quand il faut écraser dans le sang le peuple travailleur en lutte.
K. M.