Tebboune inaugure la 56e FIA: Une vitrine pour la production algérienne

Evénement économique phare de l’année, la Foire internationale d’Alger (FIA), dans sa 56e édition, a ouvert ses portes, ce lundi, avec la participation d’environ 700 exposants. C’est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a procédé à l’inauguration de cette manifestation annuelle incontournable, en compagnie de nombreux membres du gouvernement.

Le premier pavillon que le président de la République a visité est celui du Sultanat d’Oman, ce pays étant l’invité d’honneur de la présente édition de la FIA, qui se tient sous le slogan « Pour une coopération commune et durable ». Il était accompagné du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général d’armée, Saïd Chanegriha, du ministre omanais du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, ainsi que du ministre du Commerce et de la Régulation du marché national, entre autres. Le Président a également marqué une halte au pavillon de l’Etat de Palestine, qui participe à travers son riche patrimoine culturel matériel et immatériel.

Comme cela est de coutume, le président de la République a visité le pavillon de l’Armée nationale populaire, en compagnie de Saïd Chanegriha, où il a reçu « des explications détaillées sur la Direction des industries militaires », avant de se rendre au stand du bureau national des matières explosives du ministère de la Défense nationale pour prendre connaissance des résultats du travail et des activités de ce bureau.

Les stands de l’Entreprise des constructions mécaniques de l’ANP et du Groupe de promotion des industries mécaniques du ministère de la Défense nationale, ainsi que ceux du Commandement des forces navales et de l’Institution centrale pour le renouvellement du matériel de communication de la première région militaire ont également suscité l’intérêt du président de la République.

D’autres stands d’entreprises nationales ont également été visités par M. Tebboune. A chacune de ses haltes, les explications lui ont été fournies concernant la production, les parts de marché, mais surtout les ambitions d’exportation, car la FIA représente également une occasion de nouer des relations avec des entreprises étrangères et de prospecter de nouveaux marchés.

Une conjoncture particulière

Au-delà d’accomplir sa traditionnelle mission, celle de vitrine de l’économie nationale, la présente édition de la FIA se distingue par le fait qu’elle s’inscrit dans une conjoncture économique particulière, marquée par des indicateurs économiques positifs. D’où, la conjoncture dans laquelle se tient cette année cette manifestation économique internationale a été également mise en avant par des spécialistes des questions économiques.

Le consultant et expert en géoéconomie, Abderrahmane Hadef, qui a indiqué que cette édition constitue « une station stratégique » dans le processus de transformation qu’a amorcé l’économie nationale, a affirmé que la FIA de cette année coïncide avec le début d’une nouvelle étape, celle des réformes structurelles engagées par les hautes autorités du pays. Ces dernières, a-t-il affirmé, visent à construire un modèle économique diversifié et durable, capable de suivre les évolutions mondiales et de fonder un système économique intégré.

« L’édition 2025 de la FIA s’inscrit dans un contexte caractérisé par une dynamique d’accélération du développement de la production nationale locale sous le slogan « Fabriqué en Algérie », à travers des secteurs vitaux tels que l’industrie, l’agriculture et les services reposant sur la numérisation et l’économie de la connaissance », a-t-il signalé hier dans sa déclaration à la Radio nationale.

Selon lui, la FIA n’est plus simplement une vitrine pour présenter la production nationale, mais elle s’est transformée en « une plate-forme stratégique pour renforcer la nouvelle vision économique de l’Etat », dont les contours ont commencé à se dessiner depuis 2020, notamment dans le domaine de la transition vers une économie productive et intégrée dans les chaînes de valeur mondiales, a expliqué M. Hadef. Plus encore, ce rendez-vous représente « une opportunité d’élargir les partenariats économiques et industriels avec des pays partageant les mêmes visions que l’Algérie », à la tête desquels le Sultanat d’Oman, avec lequel les relations économiques connaissent un développement rapide.

La particularité de la 56e édition de la FIA a aussi été évoquée par le Patronat qui partage la même vision. Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Souhil Guessoum, qui a mis en avant les indicateurs positifs de l’économie algérienne, a estimé que « la FIA a pour rôle de concrétiser ces indicateurs et de contribuer à leur amélioration ».

« C’est ce qui va créer cette dynamique favorable à la croissance et promouvoir les exportations hors hydrocarbures », a-t-il ajouté, affirmant que la Foire internationale d’Alger est l’occasion idoine de présenter les produits algériens aux hommes d’affaires et investisseurs étrangers à la recherche d’opportunités d’investissement et de production en Algérie.

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