Thème d’une rencontre internationale à l’Université de Blida 1: La vulnérabilité du patrimoine architectural aux séismes en débat

 Le thème «La vulnérabilité du patrimoine architectural aux séismes» a été au cœur d’une rencontre internationale organisée samedi par l’Université Saâd-Dahlab (Blida1), en présence d’experts et de chercheurs spécialisés. Les participants à cette rencontre, la première du genre, organisée par l’Institut d’architecture et d’urbanisme de l’université, ont débattu de la vulnérabilité du patrimoine architectural aux […]

Sep 29, 2025 - 21:59
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Thème d’une rencontre internationale à l’Université de Blida 1: La vulnérabilité du patrimoine architectural aux séismes en débat

 Le thème «La vulnérabilité du patrimoine architectural aux séismes» a été au cœur d’une rencontre internationale organisée samedi par l’Université Saâd-Dahlab (Blida1), en présence d’experts et de chercheurs spécialisés.

Les participants à cette rencontre, la première du genre, organisée par l’Institut d’architecture et d’urbanisme de l’université, ont débattu de la vulnérabilité du patrimoine architectural aux séismes et des différents défis auxquels le patrimoine matériel est confronté, notamment les séismes qui menacent son intégrité et sa pérennité. La présidente de l’événement, Amina Abdessemed-Foufa, a déclaré que cette rencontre, qui commémore le bicentenaire du séisme de Blida de mars 1825, visait à discuter des dernières recherches et découvertes scientifiques concernant l’impact de l’activité sismique sur le patrimoine bâti. Elle offre également un espace d’échange d’expériences entre chercheurs, spécialistes et étudiants sur les moyens de protéger et de préserver ce patrimoine dans les zones sismiques.
Elle a souligné que la wilaya de Blida, située dans la région de la Mitidja, connue pour son activité sismique, compte de nombreux bâtiments historiques et archéologiques construits à une époque où les techniques de construction ne tenaient pas compte des catastrophes naturelles, ce qui les rend plus vulnérables aux séismes.
Pour remédier à cette vulnérabilité et préserver l’histoire de la région, il est devenu nécessaire d’adopter de multiples approches, comme la réalisation d’études d’ingénierie et géotechniques précises pour diagnostiquer l’état des bâtiments patrimoniaux, ainsi que l’intégration de techniques de restauration modernes préservant leur caractère authentique, a ajouté la présidente de la rencontre.
De son côté, Naima Mahindad, directrice de l’Institut d’architecture et d’urbanisme, a déclaré que l’établissement disposait d’experts et d’ingénieurs spécialisés dans la restauration et la protection du patrimoine matériel.
Elle a invité, à ce titre, les autorités locales à s’appuyer sur les recherches et les études menées par ces spécialistes pour restaurer divers bâtiments et sites archéologiques de la ville de Blida et d’autres wilayas. Elle a souligné que l’Université de Blida possédait toutes les qualifications nécessaires pour entreprendre des travaux de restauration parasismique. Le recteur de l’université, Mohamed Bzezina, a souligné le rôle essentiel de la recherche scientifique et des conférences internationales pour trouver des solutions efficaces permettant de concilier préservation de l’authenticité et garantie de la sécurité des citoyens.
Le professeur Mustafa Ardik, spécialiste du génie parasismique, venu de Turquie, a pour sa part souligné que l’Algérie possédait un patrimoine architectural unique et des musées d’une grande valeur esthétique et culturelle. Il a ajouté qu’il était essentiel de les consolider et de les restaurer afin qu’ils puissent résister aux séismes.
Il a également indiqué que les logements sociaux modernes semblaient plus résistants aux séismes grâce aux nouvelles normes de construction. Cependant, les bâtiments anciens ont toujours un besoin urgent de renforcement et de restauration, ce qui nécessite
l’utilisation de technologies modernes et de dispositifs de contrôle, tels que des isolateurs sismiques, afin de réduire l’impact des séismes sans altérer l’aspect extérieur de ces bâtiments faisant partie du patrimoine matériel.
Les participants à cette rencontre ont passé en revue diverses expériences et études menées par des doctorants, comme la restauration d’établissements scolaires et de mosquées historiques, ou encore un modèle de «maison saine» comme alternative à la maison préfabriquée utilisée comme solution d’urgence pour abriter les personnes touchées par les tremblements de terre. Les travaux de ce forum, auquel participent des professeurs et des chercheurs algériens et étrangers, se poursuivront pendant deux jours sous forme d’ateliers spécialisés consacrés aux risques de catastrophes sismiques, à leurs causes et aux enseignements tirés. Ils aborderont également le renforcement de la gouvernance des risques de catastrophe pour une meilleure gestion, ainsi que les progrès réalisés en matière de réduction de ces risques.

Ania H.