Pour combler le manque de structures adaptées : Un centre pour l’autisme d’ici fin 2025

Pour combler le manque de structures adaptées, un Centre national de l’autisme a été annoncé pour fin 2025, tandis que la rentrée scolaire 2025-2026 se déroule avec de nouveaux équipements spécialisés et l’extension des classes intégrées pour les enfants en situation de handicap. C’est ce qu’a assuré ce lundi le directeur général de la protection et la promotion des personnes handicapées au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mourad Ben Amzal.

« Le ministère a consacré un budget spécial pour équiper les écoles spécialisées. Des appareils adaptés à chaque type de handicap, moteur, visuel ou lié au spectre de l’autisme ont été fournis », a annoncé, Ben Amzal sur les ondes de la radio algérienne. Affirmant que « les enfants malvoyants bénéficient désormais de manuels scolaires en braille ».

Le secteur encadre aujourd’hui 239 institutions spécialisées et 19 annexes réparties sur le territoire. De nouvelles structures doivent encore ouvrir d’ici la fin de l’année. « La prise en charge de ces enfants n’est pas l’affaire du seul ministère de la Solidarité, elle implique aussi l’Education et la Formation professionnelle », a déclaré Ben Amzal.

L’intégration scolaire progresse. Le nombre de classes dédiées aux enfants présentant des handicaps mentaux ou lourds est passé, selon le même responsable, de 300 en 2011 à 1 422 cette année. Le but est d’atteindre 1 600 classes d’ici la fin de l’année scolaire grâce à l’ouverture de 200 sections supplémentaires.

Ben Amzal a annoncé l’ouverture avant fin 2025 d’un centre national de l’autisme. Cette structure aura pour mission d’élaborer des programmes pédagogiques adaptés, de former des encadrants spécialisés et de mener des recherches scientifiques.

Comme partout dans le monde, la prévalence du handicap est en hausse en Algérie. En cause, selon Amzal, les accidents de la route, certaines pathologies, des facteurs psychologiques, mais aussi de mauvaises habitudes, comme la prise de médicaments inadaptés pendant la grossesse. Une commission nationale de prévention du handicap, regroupant ministères et associations, a été créée pour agir en amont.

Dernier point sensible, celui des accompagnants de vie scolaire. Leur rôle, indispensable à l’inclusion des enfants handicapés dans les classes ordinaires, n’a pas encore de cadre légal. « Nous travaillons avec l’éducation et la primature pour définir un statut clair », a indiqué le directeur. Une première promotion de 400 accompagnants a été formée en 2023 et déployée dans les établissements.

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