Un journal espagnol met en lumière les violations des droits de l’homme par l’occupation marocaine au Sahara occidental

Le journal espagnol « Nueva Revolución » (La Nouvelle Révolution) a traité des violations des droits de l’homme par l’occupation marocaine dans la partie occupée du Sahara occidental, ainsi que des enlèvements, de la répression, de la torture et du harcèlement que subissent les journalistes et les militants des droits de l’homme en raison de leur lutte pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Le journal a souligné que ces violations incluent la violence physique sous toutes ses formes, la violence verbale, les abus psychologiques et les atteintes aux moyens de subsistance des Sahraouis, notamment par la confiscation de leurs terres, citant en exemple le cas du journaliste et militant des droits de l’homme Hassan Zerouali.

Le journal a publié un long entretien avec Hassan Zerouali, membre du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA). Le 19 janvier dernier, la police d’occupation a fait une descente à son domicile, dans la ville de Dakhla occupée, alors qu’il recevait une délégation espagnole. La délégation a ensuite été expulsée de force, tandis que lui et son père ont été violemment agressés.

Ce dernier a affirmé que dans les territoires occupés, les militants des droits de l’homme subissent diverses formes de répression, allant des arrestations, enlèvements et tortures aux menaces contre leurs familles et aux abus psychologiques, jusqu’à la guerre économique.

Il a rapporté, dans ce contexte, avoir été torturé le 5 janvier dernier par la police d’occupation dans sa voiture. En sortant, il a vu des agents de l’occupation torturer plusieurs autres Sahraouis, avant d’être lui-même conduit avec un ami dans une cellule où ils ont été torturés de midi à 5 heures du matin, sous un flot d’insultes et de propos racistes et vulgaires.

Il a poursuivi : « Si je devais raconter ce que subit le peuple sahraoui dans les territoires occupés, je n’en finirais jamais. C’est une histoire sans fin », précisant que les autorités d’occupation déploient des agents en civil pour disperser les manifestations pacifiques qui réclament un référendum d’autodétermination. Elles envoient aussi parfois « trois ou quatre personnes en civil pour surveiller les maisons et les déplacements des Sahraouis ».