Un média français spécialisé l’atteste : «L’Algérie est un partenaire stratégique renforcé»

Par Mohamed K. – «Face à une crise énergétique sans précédent, ce pays du sud de l’Europe multiplie les initiatives pour garantir son avenir énergétique. Entre diversification des sources et renforcement des partenariats, une stratégie semble se dessiner clairement. Mais quel rôle joue l’Algérie là-dedans ?», lit-on dans un article du média spécialisé L’Energeek, en parlant de l’Italie.

«Depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, le paysage énergétique européen a été bouleversé. L’Italie, autrefois largement dépendante du gaz russe, a été contrainte de revoir ses priorités. La suspension des livraisons via l’Ukraine a provoqué une flambée des prix, atteignant 50 euros par mégawattheure, et une réorganisation massive des approvisionnements», explique ce média français qui traite des sujets liés à l’énergie.

«Pour Rome, l’objectif est clair : sécuriser son approvisionnement énergétique tout en limitant l’impact sur son économie», explique-t-il, en précisant que «depuis 2022, l’Algérie s’est imposée comme le principal fournisseur de gaz naturel de l’Italie, couvrant plus du tiers des besoins du pays via le gazoduc Transmed». «Cette relation historique s’intensifie alors que l’Italie diversifie ses sources en se tournant aussi vers le gaz naturel liquéfié (GNL) algérien», rappelle L’Energeek.

«Avec 22,4 milliards de mètres cubes de gaz exportés vers l’Italie en 2022, l’Algérie joue un rôle clé dans cette transition. Sonatrach, la compagnie nationale algérienne, pourrait voir ses exportations croître encore davantage grâce à des contrats à court terme», poursuit ce média, qui se réfère notamment au journal italien La Stampa, selon lequel l’Italie «envisage d’acheter 5 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires grâce à ces contrats à court terme sur le marché spot».

Estimant que les infrastructures ont été adaptées aux nouveaux besoins, L’Energeek indique que «pour absorber ces nouveaux flux, l’Italie a investi massivement dans ses infrastructures de regazéification, avec des installations à Piombino et Ravenne». «Ces efforts, ajoute le site, visent à augmenter la capacité de réception et à stocker le GNL». Une approche pragmatique qui «permet de répondre à la volatilité des prix et à la concurrence des producteurs comme les Etats-Unis ou le Qatar», fait-il constater.

«En parallèle, des négociations sont en cours pour diversifier les sources, avec des pourparlers actifs avec Washington et d’autres pays producteurs. Pourtant, l’Algérie conserve un avantage stratégique grâce à sa proximité géographique et à des coûts de livraison compétitifs», relève ce média spécialisé, pour lequel, «malgré des perspectives encourageantes, l’Algérie doit gérer une réforme fiscale complexe, tandis que l’Italie doit composer avec des dynamiques géopolitiques internationales, notamment la réélection de Donald Trump et ses implications commerciales».

«Rome ne perd pas de vue son objectif de long terme : garantir une stabilité énergétique et réduire sa dépendance aux fluctuations des marchés. Les prochains mois seront déterminants pour concrétiser ces ambitions», conclut L’Energeteek.

M. K.

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