Accord franco-algérien de 1968 : L’extrême droite revient à la charge
L’extrême droite française et les courants radicaux reviennent à la charge. Ils poursuivent leurs attaques contre l’Algérie, attisant davantage les tensions, alors que le gouvernement français semble jouer à l’apaisement et tente de relancer le dialogue avec Alger. Les députés français de ces courants ont appelé, encore une fois, à l’abrogation de deux accords liant […] The post Accord franco-algérien de 1968 : L’extrême droite revient à la charge appeared first on Le Jeune Indépendant.
L’extrême droite française et les courants radicaux reviennent à la charge. Ils poursuivent leurs attaques contre l’Algérie, attisant davantage les tensions, alors que le gouvernement français semble jouer à l’apaisement et tente de relancer le dialogue avec Alger.
Les députés français de ces courants ont appelé, encore une fois, à l’abrogation de deux accords liant l’Etat français à l’Algérie. Une proposition écrite de résolution a été déposée récemment à l’Assemblée nationale par un groupe d’une vingtaine de députés, mené par des personnalités de l’extrême droite. Ce texte appelle le gouvernement français à dénoncer les deux accords, le fameux accord de décembre 1968, qui organise l’entrée et le séjour des Algériens, et le second, plus récent, sur l’exemption réciproque de visas, signée en 2013, qui concerne les détenteurs d’un passeport diplomatique des deux pays.
Dans les motifs du texte proposé, les signataires ont usé d’une rhétorique violente et agressive contre l’Algérie, qualifiée de « nation ayant un comportement inamical » et qui a « décidé d’humilier la France », reprenant pratiquement les mêmes phrases distillées auparavant par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Les auteurs ont évoqué « les conditions d’accueil, de circulation et d’emploi très avantageuses dont bénéficient les ressortissants algériens » en France en vertu de l’accord de 1968, estimant qu’il s’agit de facilitations, alors que tous les juristes et autres experts disent le contraire, et ce avec des arguments de poids.
Les signataires de la proposition pensent que ces avantages accordés aux Algériens « confinent à l’injustice lorsque l’on sait que nos compatriotes ne bénéficient quant à eux d’aucune largesse de l’Etat algérien pour pouvoir pénétrer dans ce pays ».
Selon eux, il est devenu « urgent que la France mette un terme à l’immigration de masse », en supprimant cet accord.
L’autre accord dont ils réclament également la suppression est celui du 16 décembre 2013 qui « permet une exemption réciproque de visas de court séjour pour les titulaires d’un passeport diplomatique ou de service ».
Pour les auteurs de cette initiative, les facilités à travers ces deux accords « ne sauraient être accordées à une nation ayant un comportement inamical », appelant « les autorités en ayant la compétence à dénoncer les accords franco-algériens du 27 décembre 1968 et du 16 décembre 2013 », en précisant qu’il ne s’agit pas d’une « injonction » au gouvernement, chose que ne permet pas 34-1 de la Constitution.
Il convient de souligner que dans ce genre de pratique politique et parlementaire, seul le chef d’Etat a le pouvoir de décision, même en cas d’adoption de la résolution.
Pour rappel, le 7 décembre 2023, l’Assemblée nationale française avait déjà rejeté une proposition de résolution appelant à la suppression de l’accord de 1968, présentée par le parti de la droite, quelques mois après le lancement de cette idée de révocation par l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt.
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