Alger critique le soutien US à Rabat : Le Sahara occidental une question de droit international
Comme prévu, les Etats-Unis ont réitéré ce mercredi leur soutien au plan d’annexion marocain du territoire du Sahara occidental. Dans les milieux diplomatiques, ce n’est pas une nouvelle surprenante. Lors du premier mandat du président Donald Trump, les États-Unis ont reconnu, en décembre 2020, la « souveraineté marocaine » sur ce territoire occupé en contrepartie […] The post Alger critique le soutien US à Rabat : Le Sahara occidental une question de droit international appeared first on Le Jeune Indépendant.

Comme prévu, les Etats-Unis ont réitéré ce mercredi leur soutien au plan d’annexion marocain du territoire du Sahara occidental. Dans les milieux diplomatiques, ce n’est pas une nouvelle surprenante. Lors du premier mandat du président Donald Trump, les États-Unis ont reconnu, en décembre 2020, la « souveraineté marocaine » sur ce territoire occupé en contrepartie de la normalisation par le Maroc de ses relations avec Israël. Avec le retour de Trump aux commandes, il était donc prévisible que la Maison Blanche réaffirme cette position favorable à l’occupant marocain.
L’Algérie a réagi hier à cette confirmation américaine, regrettant la position d’un membre permanent du Conseil de sécurité, dont il est normalement attendu qu’il témoigne d’un respect de la légalité internationale de manière générale et des résolutions du Conseil de Sécurité de manière particulière.
Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, il est souligné que « l’Algérie a pris connaissance de la réaffirmation par le Département d’Etat de la position des Etats-Unis d’Amérique considérant le plan d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine comme la seule solution au conflit du Sahara occidental ».
L’Algérie estime que ce soutien au plan dit « d’autonomie » s’inscrit en dehors du cadre des résolutions des Nations Unies, et qu’il « ne sert pas la cause du règlement de ce conflit ».
Pour l’Algérie, « la question du Sahara Occidental relève fondamentalement d’un processus de décolonisation inachevé et d’un droit à l’autodétermination inaccompli ».
Le ministère algérien des Affaires étrangères rappelle, dans le même texte, que « le Sahara Occidental demeure un territoire non-autonome au sens de la Charte des Nations Unies et le peuple de ce territoire demeure titulaire du droit de disposer de lui-même tel que consacré par la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée Générale portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux ».
Cependant, Alger minimise l’impact de ce soutien américain aux thèses du Makhzen, en soulignant que « s’inscrire en dehors de ce cadre (résolutions onusiennes) ne sert pas la cause du règlement de ce conflit, tout comme il n’altère en rien ses données fondamentales telles que reconnues par l’Organisation des Nations Unies et ses principaux organes, dont l’Assemblée Générale, le Conseil de Sécurité et la Cour internationale de Justice ».
Pour de nombreux observateurs, ce soutien ne mettra pas fin à la résistance du peuple sahraoui et sa revendication principale, celle de la tenue d’un référendum d’autodétermination, comme stipulé dans les clauses de l’accord de cessez le feu signé entre le Maroc et le Front Polisario en 1991.
C’est suite à cet accord que des négociations très poussées entre les deux parties ont eu lieu, notamment à Houston aux Etats Unies, et qu’un organisme onusien, la Minurso, a été crée pour préparer le référendum, le recensement de la population sahraouie et ses réfugiés, sa logistique et les moyens techniques, ainsi que le respect et la surveillance du cessez le feu.
Il faut souligner que la situation internationale actuelle et les complexes enjeux géopolitiques risquent de chambouler l’état du monde, notamment avec la résurgence du diktat de la puissance et de la domination, et le mépris envers les droits des peuples démunis et accablés par l’occupation et les violations systématiques.
Il n’ y a qu’à voir ce qui se passe, depuis plus d’un an et demi, dans les territoires palestiniens occupés, où sévit une insoutenable barbarie, les crimes les plus abjects, les destructions massives des biens, les assassinats ciblés et un déni de l’humain, de l’Autre. Pire encore, l’entité sioniste semble même fière de ses soutiens occidentaux, rassurée par l’impunité ambiante.
En dépit des résolutions et des appels de la communauté internationale et des organismes onusiens, Israël et ses soutiens foule au pied, avec arrogance, les droits les plus élémentaires des peuples à vivre dans la dignité et la liberté.
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