Algérie-Italie : Une coopération sécuritaire renforcée
Le renforcement des mécanismes de coordination dans la lutte contre le crime organisé transnational et le partage d’expertises en matière de formation policière entre Alger et Rome ont été au centre de la rencontre qui s’est tenue, jeudi dernier à Alger, entre le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Badaoui, et son homologue italien, […] The post Algérie-Italie : Une coopération sécuritaire renforcée appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le renforcement des mécanismes de coordination dans la lutte contre le crime organisé transnational et le partage d’expertises en matière de formation policière entre Alger et Rome ont été au centre de la rencontre qui s’est tenue, jeudi dernier à Alger, entre le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Badaoui, et son homologue italien, Vittorio Pisani. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Badaoui a souligné, dans une allocution prononcée à cette occasion, que cette rencontre constituait « une opportunité propice pour œuvrer ensemble à hisser la coopération et la coordination policières communes vers de hauts niveaux, au mieux des intérêts des deux parties ». Il a insisté sur le fait que les menaces sécuritaires actuelles, en perpétuelle mutation, imposent « un plus grand renforcement de la coordination et de la coopération entre les forces de l’ordre des deux pays ».
Cette rencontre, qui s’est déroulée au siège central de la DGSN, a ainsi permis aux deux parties d’engager un dialogue approfondi sur les moyens de dynamiser la coopération bilatérale, notamment à travers des mécanismes opérationnels ciblés.
Au cœur des échanges entre les deux hauts responsables policiers figurait la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, plus particulièrement le crime organisé transfrontalier. Les deux délégations ont examiné les leviers concrets à mobiliser pour renforcer la coordination sécuritaire dans des domaines critiques tels que le trafic d’armes, de munitions et de stupéfiants, la cybercriminalité, la criminalité économique, la traite des êtres humains ainsi que la lutte contre les réseaux de migration clandestine.
Le directeur général de la Sûreté nationale a particulièrement insisté sur l’importance de renforcer les circuits d’échange d’informations opérationnelles entre les polices algérienne et italienne, soulignant que la coopération efficace repose non seulement sur la transmission fluide de renseignements mais aussi sur le partage d’expériences, le transfert de compétences ainsi que sur l’intensification des visites entre responsables, de manière à contribuer à la neutralisation et à la répression des réseaux du crime organisé. Le directeur national de la Sûreté nationale a également évoqué la nécessité d’un dialogue permanent à haut niveau entre les services concernés.
En outre, M. Badaoui a tenu à rappeler la solidité des liens entre les deux institutions policières, affirmant que les relations privilégiées entre la police algérienne et la police italienne reposent sur « des valeurs et des standards communs s’inscrivant dans le cadre de l’action bilatérale et multilatérale, et dans l’espace des instances de l’Union européenne chargées de la lutte contre le crime organisé et le terrorisme ».
Cette complémentarité des approches, nourrie par une vision commune des enjeux sécuritaires, constitue, selon lui, un atout majeur dans la consolidation d’un partenariat stratégique, appelé à se développer sur le long terme.
De son côté, le directeur général de la Police italienne s’est félicité de cette convergence de vues, affirmant que les deux pays partageaient une même lecture des priorités sécuritaires, à savoir « l’impératif de renforcer les échanges et la coordination opérationnelle ».
Il a indiqué que cette vision partagée devrait permettre d’aboutir à « des modèles de coopération susceptibles de consolider la coordination en matière d’échange d’informations », assurant que la police italienne restait « ouverte à toute forme de coopération et de coordination avec son homologue algérienne ».
Cette rencontre de haut niveau entre les deux directeurs généraux s’inscrit dans une dynamique plus large visant à ériger un modèle de coopération policière exemplaire, fondé sur la réciprocité, la confiance mutuelle et la complémentarité des compétences. Elle pourrait, à terme, déboucher sur l’institutionnalisation de groupes de travail conjoints, la multiplication des formations croisées et l’harmonisation des approches face aux nouvelles formes de criminalité transnationale.
Il convient de noter que la visite du directeur général de la Police italienne en Algérie s’inscrit dans le prolongement d’un cadre juridique et stratégique formalisé en février 2024. Cet accord sécuritaire, paraphé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, et son homologue italien, entend adapter les axes de coopération aux mutations et défis sécuritaires contemporains.
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