Ali Bencheikh membre de l’AG de la FAF : Ambition ou mission ?

L’assemblée générale constitutive et élective de l’association nationale des joueurs algériens a eu lieu lundi. Elle s’est tenue au siège de la fédération algérienne de football. D’après les échos qui nous sont parvenus, 25 anciens internationaux seulement ont assisté à cette réunion inaugurale, à l’issue de laquelle Ali Bencheikh, ancien joueur du Mouloudia d’Alger aujourd’hui « consultant » très controversé de la chaîne El Heddaf fût « élu » président de cette nouvelle structure. Qui sont ces anciens internationaux qui lui ont apporté leurs voix ? Tous les médias en ligne, qui ont parlé de l’AG, ont omis de citer les noms à part celui de Nacer Bouiche, le concurrent de Ali Bencheikh. C’est intrigant et cela suscite de nombreuses interrogations. Mais où sont passés les Mourad Barkat, ancien capitaine du MOC, joueur instruit, qui a occupé le poste de recteur à l’université de Biskra, Mouldi Aïssaoui, ancien de l’USM Alger, qui a été ministre, Salhi Abdelhamid de l’Ente de Sétif, Belloumi et tous les autres ? Même s’ils seront sollicités à rejoindre l’association, vont-ils accepter de travailler avec un président qu’ils n’ont pas élu ? La précipitation avec laquelle cette association a été mise sur pied pose un problème de déontologie et par conséquent de crédibilité. A la façon dont elle a été gérée, elle finira par devenir un facteur de division d’un football gangréné par les « affaires ». Ali Bencheikh, qui s’est présenté à l’issue du vote avec une écharpe aux couleurs du MCA a-t-il mesuré les conséquences de son geste ? Des milliers d’internautes le lui ont déjà reproché, souvent avec des mots crus. Il est aujourd’hui de par son nouveau statut, membre à part entière de l’assemblée générale de la FAF. Insensible donc aux critiques, il se sent déjà dans la peau d’un futur président de l’institution fédérale ; du moins un membre influent, qui aura son mot à dire sur la gestion d’un football national moribond. Il est sûr que l’absence de joueurs emblématiques comme Assad, Dahleb, Ighil, Fergani, et tant d’autres va finir par avoir un impact négatif sur cette nouvelle association. En tous les cas, elle ne va pas beaucoup servir au renforcement de sa légitimité. N’est-ce pas Ali Bencheikh qui a dit un jour sur le plateau d’El Heddaf que s’il avait un fils qui évoluait en Europe, il lui conseillera d’opter pour la France ? Décidemment, les paradoxes du football algérien n’en finissent pas, avec ou sans Ali Bencheikh !

M.M

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