Année 2024 à Béjaïa: Les jours ont défilé devant nos yeux tels des éclairs
L’année 2024 nous a quittés sans avertir personne. Les jours, les nuits, les mois et les saisons ont défilé devant nous très rapidement, comme des éclairs qui ont ébloui nous yeux et hypnotisé nos consciences, rendant nos pensées confuses. Par Hocine Cherfa Plusieurs choses se sont produites durant cette année sans que l’on s’en rende […]
L’année 2024 nous a quittés sans avertir personne. Les jours, les nuits, les mois et les saisons ont défilé devant nous très rapidement, comme des éclairs qui ont ébloui nous yeux et hypnotisé nos consciences, rendant nos pensées confuses.
Par Hocine Cherfa
Plusieurs choses se sont produites durant cette année sans que l’on s’en rende réellement compte. Un bilan et une rétrospective est nécessaire afin de tenter de mieux comprendre ou, du moins, savoir ce que l’année 2024 nous a laissé, en vue de nous éclairer et tenter de se corriger, d’en faire plus et faire peut-être mieux. Sans doute, il y a eu de bons et de mauvais souvenirs. Les deux peuvent nous éclairer à l’avenir. Pour les bons, le développement local a été au centre des préoccupations des pouvoirs publics au niveau de la région. Lancement, suivi et mise en service de projets ont été le leitmotiv des autorités locales avec une mobilisation plus que d’habitude. C’est ainsi que la trésorerie publique de la wilaya de Béjaïa a dépensé pour réaliser ces projets 18 milliards de dinars. Elle a consommé 93 % de son budget annuel, ce qui représente un montant global de 70 milliards de dinars, dont 54 milliards de dinars dans le chapitre fonctionnement. Elle a, par contre, engrangé un montant de l’ordre de 146 milliards de dinars dans les différents impôts et contributions. C’est ainsi que les dossiers du raccordement au gaz naturel, du logement et de l’eau potable ont occupé le gros des évènements et l’actualité de l’année écoulée à Béjaïa. En ce qui concerne le gaz naturel, des milliers de foyers ont été raccordées, dont 776 foyers du Douar Aït Garet, commune d’El-Kseur qui compte 17 villages et 132 autres foyers relevant du village Tala Hamdoune, 1 400 dans communes de Melbou, Bouhamza, Kendira, et Barbacha, 370 à Darguina 2 500 à Aït Smaïl, à l’est de la wilaya. D’une longueur de 84 km le programme a coûté au secteur de l’énergie 360 000 000.00 DA/TTC. Un poste source d’une capacité énergétique de 60/30 KVA, réalisé par la Sonelgaz au village Allaghane, (commune de Tazmalt), a été mis en service l’été dernier. Cette station électrique devrait alimenter 7 communes de la haute vallée de la Soummam, en l’occurrence, Tazmalt, Béni M’lickèche, Akbou, Aït R’zine, Ighram, Ighil-Ali, et contribuer à mettre fin aux coupures de courant et aux chutes de tension observées régulièrement dans la région. «Il permettra d’améliorer la qualité de service de 33 534 clients situés dans les communes en question». La Sonlegaz a enregistré en 2024 plus de 18 000 nouveaux clients, totalisant ainsi
222 930 clients en gaz de ville. Ces projets ont porté le taux de pénétration du gaz de ville de la wilaya de Béjaïa à hauteur de 85 %, a récemment fait savoir le secrétaire général de la wilaya, Said Yahiaoui. De nombreux programmes de logements ont également été réceptionnés et distribués durant l’année écoulée aux souscripteurs heureux de quitter leurs anciennes maisons menaçant ruine. Parmi ces programmes, 1 208 logements sociaux de type LPL/LPA de la commune de Béjaïa et 900 aides à l’auto-construction. Les programmes en question ont été réalisés aux deux pôles urbains Mohamed El-Hadj El-Mokrani d’Ighzer Ouzarif. Une opération de relogement touchant les habitants des bidonvilles de la ville de Béjaïa a été menée par la wilaya, touchant plus de 300 familles issues des anciens quartiers de la ville dont ceux de la cité 27, cité Medjahed, le quartier dit «Plateau Amimoune», la cité «Les Eucalyptus» et la cité «Les Remparts» (El Assouar). Une liste de 1 000 bénéficiaires est en préparation par la commission de daïra de Béjaïa, alors qu’un autre programme de 2 000 logements, tous types confondus et 3 800 aides à la construction de logements ruraux a été concédé à la wilaya le mois de septembre dernier et sera incessamment lancé. En ce qui concerne le secteur de l’Hydraulique, c’est la station de dessalement de l’eau potable de Tighremt qui a captivé l’attention des pouvoirs publics. Laquelle enregistrait un taux d’avancement de plus de 82 % au début du mois de novembre dernier. Une vingtaine de forages et plusieurs stations d’épuration d’eau usées ont été réalisées. Dans le secteur de la Santé, en plus de l’inauguration des hôpitaux de 60 lits de Souk- El-Tennine et Tazmalt, la wilaya de Béjaïa a bénéficié de plusieurs projets, dont un CHU avec le choix d’un terrain au niveau de Djébira, commune de Boukhélifa, pour son implantation. Il sera implanté à proximité une école paramédicale. En sus du Centre régional anti-cancer (CAC) d’Amizour, dont les travaux ont atteint les 75 %, une clinique spécialisée en cardiologie sera réalisée à Sidi-Ali Labher. Une grande polyclinique a été mise en service au village Merouha, commune de Kherrata. Plusieurs Etablissements publics hospitaliers (EPH) et polycliniques, voire EPSP, devraient être réaménagés et modernisés prochainement. Deux importants ponts enjambant Oued-Soummam ont été mis en service à Tazmalt et Akbou. Le premier relie les communes de Tazmalt et Boudjéllil, le second la commune d’Akbou aux communes de Bouhamza et Tamokra. La première phase des travaux de réaménagement du quai La Casbah du port de Béjaïa a été mise en service. Elle a coûté 2,5 milliards de dinars. Le quai «La Casbah» devrait améliorer la capacité d’accueil du port et accueillir de grands navires, réduire les coûts des navires de transport de marchandises et constituer le point de chute des minerais qui seront acheminés de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza et Amizour dès son exploitation en 2026. Durant le ramadhan 2024, la ville de Béjaïa a vécu la réouverture de la mythique mosquée Ibn Khaldoune situé au cœur de la casbah, un véritable joyau architectural datant de l’époque médiévale. Les autorités avaient aussi procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d’une mosquée à Taklaith, un quartier situé à la périphérie de la ville de Béjaïa et ont inauguré une mosquée pouvant contenir 2 000 fidèles, au centre-ville d’Aokas. Un lieu de culte disposant de plusieurs infrastructures, dont une école coranique et trois salles de prière, avec une salle pour les femmes. Il a été organisé le 3e Salon local des exportations qui a rassemblé plus de 30 opérateurs économiques, dont des exportateurs dans les domaines de l’agriculture, l’agroalimentaire, l’industrie, les services, l’artisanat et le tourisme. Le Salon de l’immobilier a eu lieu dans sa 6e édition et a rassemblé 65 participants entre promoteurs immobiliers, entreprises de bâtiment et de construction, entreprises de matériaux de construction, de revêtement de sol, de peinture et fournisseurs en divers matériaux, des bureaux d’étude, des Banques et compagnies d’assurances. Un salon dédié aux agrumes a également été initié à Timezrit et a réuni 100 exposants, dont des agrumiculteurs, prestataires et artisans, entre autres. Il y a lieu de noter que l’an 2024 a été marqué par le mécontentement de certaines corporations, notamment les étudiants de la faculté de médecine et les directeurs des écoles primaires, entre autres. On peut citer également le blocage de l’APC d’El-Kseur pendant quelques mois avant son dégel suite à une récente rencontre de réconciliation entre les parties en conflit. La wilaya de Béjaïa a vécu aussi des épisodes de feux de forêt les mois de juillet et août derniers dans plusieurs communes, dont Ouzellaguen, Akfadou, où des dizaines d’hectares de végétation et d’arbres fruitiers ont été détruits ainsi que des pylônes, des câbles électriques et conduites d’eau. Pour sa part, la Protection civile a enregistré 1 404 accidents de la route durant plus de 11 mois, ayant fait 62 décès et 2 050 blessés, alors que des centaines de personnes ont été arrêtées par la police dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants. L’année 2024 est déjà dernière nous avec son lot de bons eet mauvais souvenir et se conjugue désormais au passé, alors que l’année 2025 arrive très vite sans avertir. C’est dire que le temps passe vite sans que l’on s’en rende compte et c’est plus fort que nous, parfois on peut seulement se projeter pour essayer de le gérer et ne pas le laisser filer sans rien faire et surtout pour bien faire.
H. C.
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