Antenne de Biskra de l’institut régional de musique  : Le désarroi des enseignants à son comble !

Une dizaine d’enseignants de l’antenne de Biskra de l’institut régional de musique, dont la direction est située à Batna, ont été avisés récemment, par le truchement de l’affichage de leurs noms sur un tableau d’information, que leurs contrats de travail ne seront pas renouvelés à la rentrée sociale de septembre, a-t-on appris. Pour eux, cette nouvelle est « un véritable coup de massue dur à encaisser, d’autant plus que nous nous attendions, au contraire, à être titularisés et fixés à nos postes », a expliqué l’un d’entre eux. Comptabilisant pour certains d’entre eux presque dix ans de travail sous le régime des Contrats à Durée Déterminée (CDD) ou de la vacation intermittente avec de modestes émoluments et de difficiles conditions de travail, ces éducatrices et éducateurs de musique, parmi lesquels des artistes et des instrumentistes virtuoses, ont envoyé plusieurs missives et pétitions à la direction régionale et au ministère de la Culture et des Arts. Ils y ont exprimé l’étendue de leur désarroi et incompréhension et proposé des solutions pour redorer le blason de cette école de musique « qui survit depuis des années avec de maigres moyens au lieu d’être un pôle d’apprentissage et de rayonnement culturel pour les amateurs de musique de tous les âges », précisent-ils. Pour s’extirper de la déliquescence et jouer pleinement son rôle, cette antenne doit, à leur sens, bénéficier d’une autonomie financière avec la désignation d’un directeur plénipotentiaire ainsi que d’un renforcement de son personnel et la titularisation des enseignants. Par ailleurs, ils promettent de ne pas baisser les bras et d’interpeller les députés de Biskra et les législateurs du Parlement national pour que les diplômes couronnant une formation de quatre ans en musique soient reconnus pour permettre à leurs disciples de postuler à des emplois fixes dans le secteur de l’éducation nationale, de la culture et des arts ou dans d’autres institutions ou organismes étatiques. Comme un signe de mauvais augure pour cet institut semblant abandonné ces jours-ci, une grande clé de sol métallique agrémentant le rond-point mitoyen de la cité El Courses où il est implanté a été vandalisée et arrachée par des énergumènes, au grand dam des riverains et des automobilistes, a-t-on relevé.    

H. Moussaoui

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