Brahim Merad a donné le coup d’envoi officiel de la saison estivale 2025: Des vacances sûres, sereines et accessibles

Depuis la plage «Rizzi-Amor» de Annaba, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a donné, hier, le coup d’envoi officiel de la saison estivale 2025.

Par Fatima Arab

Entouré de plusieurs membres du gouvernement et en présence des walis de Annaba et d’El Tarf, le ministre a insisté sur un été placé sous haute vigilance, appelant au respect strict de la loi pour garantir aux citoyens des vacances sûres, sereines et accessibles. Dans son allocution, M. Merad a souligné que des plans opérationnels détaillés ont été élaborés par les services de sécurité et de la Protection civile pour faire face à l’afflux estival. Il a évoqué une approche basée sur la prévention, la réactivité et le déploiement renforcé des forces de l’ordre sur le terrain, notamment dans les zones touristiques à forte densité.
Le ministre a également rappelé les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à mettre fin à toute forme d’appropriation illégale des plages et à garantir le principe fondamental de la gratuité d’accès pour tous les citoyens. «Pour la deuxième année consécutive, une instruction interministérielle a encadré l’octroi des concessions touristiques sur les plages, permettant une nette amélioration de la gestion de ces espaces», a-t-il déclaré. Il a souligné que cette régulation contribue non seulement à améliorer les services offerts aux vacanciers, mais aussi à augmenter les recettes des communes, un équilibre salué entre service public et ressources locales. Selon M. Merad, cette année, pas moins de 461 plages ont été ouvertes à la baignade à travers 119 communes réparties sur les 14 wilayas côtières du pays. Parmi elles, treize plages sont nouvellement autorisées, preuve de l’effort consenti par les collectivités locales et les services concernés en matière d’aménagement et de valorisation du littoral. Selon le ministre de l’Intérieur, plus de 7 milliards de dinars ont été mobilisés pour financer les travaux d’équipement et de réhabilitation des sites balnéaires, une enveloppe en hausse de 68 % par rapport à la saison précédente.

Une réforme législative pour encadrer l’exploitation des plages
A souligner qu’en parallèle des mesures appliquées sur le terrain, un avant-projet de loi sur l’exploitation des plages est actuellement à l’étude à l’Assemblée populaire nationale. Ce texte vise à réviser la loi 03-02 de 2003 sur l’organisation du littoral, en introduisant des règles plus strictes et plus claires pour l’exploitation touristique des plages. Parmi les principales mesures proposées, la limitation à 30 % de la surface de plage pouvant être concédée à des opérateurs privés, la validation simplifiée des concessions par les walis, après approbation des plans d’aménagement. Il s’agit aussi de l’élection rigoureuse des exploitants, qui devront répondre à des critères de professionnalisme et de conformité à un cahier des charges strict (hygiène, sécurité, environnement) et l’Interdiction absolue de bloquer l’accès au public, avec obligation de préserver une bande de passage pour les usagers non clients. L’avant-projet de loi ambitionne de mettre fin aux pratiques abusives, d’améliorer la qualité des prestations offertes aux estivants et de préserver le littoral comme espace public partagé, au bénéfice de l’économie locale et de l’attractivité touristique du pays.
A noter qu’au cours de sa visite à Annaba, la délégation ministérielle s’est rendue sur différents stands d’exposition installés sur le front de mer, où ont été présentés les moyens humains et matériels mobilisés pour la saison 2025. Des animations sportives, culturelles et écologiques ont ponctué la cérémonie, reflétant l’engagement local pour un tourisme estival plus structuré, familial et durable.
La délégation s’est également rendue sur la plage de Djenen El Bey (Seraïdi), où un modèle d’exploitation responsable des plages a été mis en avant, intégrant le tourisme vert, les sports de montagne et l’éducation environnementale.

F. A.