Conseil de sécurité des Nations-Unies : Bendjama recadre le représentant sioniste

« L’humanité toute entière est contre les massacres opérés par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza ». Piqué à vif par l’ambassadeur de l’entité à l’ONU, le représentant permanent de l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations-Unies, Amar Bendjama a répliqué. Dans une mise au point de quelques minutes, le diplomate chevronné a démonté le représentant sioniste assis à quelques mètres de lui. Tout a commencé lors lorsque que l’ambassadeur de l’entité sioniste Danny Danon, a prononcé une allocution à l’issue d’un vote du Conseil de Sécurité condamnant la violence sioniste contre la bande de Ghaza et la barbarie qui s’y déroule. La résolution a été proposée par l’Algérie et a recueilli 14 voix pour et, comme d’habitude, une voix contre ; celle des Etats-Unis qui y ont opposé leur véto. Amar Bendjama a dénoncé la position américaine et a présenté, au nom de l’Algérie, les excuses de l’Humanité au peuple palestinien qui se fait tuer devant l’impuissance du monde. « Frères et sœurs Palestiniens, pardonnez-nous, car le monde parle de droits, mais les refuse aux Palestiniens », a indiqué le représentant de l’Algérie. Malgré la mise à l’échec de la résolution, l’ambassadeur sioniste a accusé ouvertement l’Algérie d’avoir « manœuvré » pour ne pas condamner le Hamas ; le mouvement de résistance palestinienne. Il a cité l’Algérie, directement ou indirectement, à cinq reprises ; ce qui a provoqué l’ire de Amar Bendjama. « Je ne me laisserai pas entraîner dans un débat qui vise à occulter l’attention de l’humanité sur le génocide à Ghaza », a ainsi répliqué l’ambassadeur d’Algérie devant le représentant sioniste plus isolé que jamais malgré le soutien américain. Depuis plusieurs mois, les passes d’armes entre les deux diplomates sont très fréquentes. Il ne se passe pas une semaine sans que Amar Bendjama ne tacle le diplomate sioniste. Mais l’échange le plus célèbre est celui qui les a opposés en janvier dernier. A ce moment-là, l’Algérie qui ne reconnaît pas officiellement l’Etat sioniste présidait pour un mois le Conseil de sécurité. Pour donner la parole à Danny Danon, Amar Bendjama a trouvé une parade. Alors qu’il dit toujours : « Je donne la parole à… » lorsqu’il s’agit de n’importe quel autre pays, le diplomate algérien change de vocabulaire à chaque fois qu’il donne la parole au représentant de l’Etat hébreu. « La présidence du Conseil de sécurité donne la parole au représentant sioniste … », dit-il à chaque fois. Une formule perçue par Danny Danon comme « discriminatoire ». Un jour, il demande au représentant de l’Algérie de s’expliquer en tentant de l’intimider par le fait que le président du Conseil de sécurité devait être « neutre ». Après un silence de quelques secondes, Amar Bendjama, stoïque, calme et flegmatique : « La présidence du Conseil de sécurité donne la parole au représentant de l’entité sioniste … ». Sidéré, le représentant sioniste n’a alors d’autres choix que de continuer sa déposition. En plus de ces échanges peu diplomatiques, Amar Bendjama a tenu à mettre les choses au point : « Personne ne nous fait peur » !

Akli Ouali

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