Coopération

Il semble désormais évidemment que le problème ayant mené à la chute du gouvernement Barnier, en France, début décembre, était l’attitude trop rigide du Premier ministre de droite. Michel Barnier s’étant montré trop arrogant, refusant de tendre la main au reste de la classe politique pour avancer. Sans surprise, l’ensemble des partis de l’opposition s’était […]

Fév 4, 2025 - 23:17
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Coopération

Il semble désormais évidemment que le problème ayant mené à la chute du gouvernement Barnier, en France, début décembre, était l’attitude trop rigide du Premier ministre de droite. Michel Barnier s’étant montré trop arrogant, refusant de tendre la main au reste de la classe politique pour avancer. Sans surprise, l’ensemble des partis de l’opposition s’était alors rassemblé pour voter la censure de son gouvernement. François Bayrou, son successeur, a lui, dès son arrivée à Matignon, adopté une stratégie bien plus intelligente en se montrant disponible et ouvert au dialogue avec ses collègues de l’Assemblée Nationale. Il semble ainsi avoir réussi une fois encore à convaincre le Parti socialiste et le Rassemblement National de lui laisser le bénéficie du doute. Le leader des «frontistes», Jordan Bardella, a invoqué le risque d’instabilité en cas de renversement de l’exécutif en place. Lundi, le bureau national du Parti socialiste a également fait savoir que ses députés ne devraient pas soutenir les motions de censure déposées par LFI suite à deux 49.3. La semaine qui était déjà adoubée comme «cruciale» pour François Bayrou ne semble pas être si mauvaise. Alors qu’une motion de censure menaçait de renverser son gouvernement, le Bureau national du PS a indiqué lundi avoir pris la décision, à la quasi-unanimité, de s’abstenir de voter la sanction. Les deux motions ont été déposées par La France Insoumise, après que le locataire du palais de Matignon a engagé la responsabilité du gouvernement, en déclenchant à deux reprises l’article 49, alinéa 3 de la Constitution française pour faire passer, sans le vote des députés, les budgets de l’État et de la Sécurité sociale. Hier, c’était au tour du président du RN, le plus important groupe à l’Assemblée Nationale avec ses 124 députés, de rasséréner François Bayrou. Hier matin, Jordan Bardella a déclaré vouloir «éviter l’incertitude», à la question de savoir si le Rassemblement National voterait aujourd’hui la motion de censure. «Dans la période dans laquelle nous sommes, ça peut changer demain, les Français ne tireraient pas profit d’une nouvelle forme d’instabilité qui pourrait avoir des conséquences plus lourdes pour l’économie que lors de la précédente censure», a estimé Jordan Bardella. En même temps, le chef du groupe Patriotes pour l’Europe au Parlement européen ne s’est pas privé de critiquer «un budget extrêmement mauvais pour la nation, pour le pouvoir d’achat de nos compatriotes et pour l’activité économique de notre pays». «Nous l’avons combattu, nous sommes dans l’opposition et par définition opposés à ce budget présenté par le gouvernement de François Bayrou. [Cependant] nous avons arraché des victoires incontestables depuis plusieurs semaines. Il n’y aura pas de déremboursement de médicaments, l’électricité a baissé de 15 % au 1er janvier pour 24 millions de ménages et les pensions de retraite ont été réindexées», a-t-il ajouté. Des critiques qui ne changent pas le fait que Bayrou, contrairement à son prédécesseur, arrive, pour le moment du moins, à garder son poste, malgré l’usage du 49.3 sur le budget, qui était pourtant considéré comme une ligne rouge. La coopération du PS a même désormais créé un rift au sein du NFP, dont la survie semble de plus en plus menacée et qui pourrait bien imploser si les socialistes continuent à refuser de faire chuter le gouvernement actuel.