Des chiffres alarmants qui appellent à l’action: Le fléau des accidents de la route persiste malgré les efforts

Malheureusement, les drames routiers font désormais partie du quotidien des Algériens. Pas un jour ne passe sans son lot d’accidents avec des bilans lourds enregistrant plusieurs morts et blessés. Selon un bilan rendu public hier par la Protection civile, quarante et une personnes sont décédées et 1 529 autres ont été blessées, dans 1 247 accidents de la route survenus en une semaine dans plusieurs wilayas du pays. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya de Béjaia, avec 4 personnes décédées et 47 autres blessées, suite à 30 accidents de la circulation, précise la même source. Ces chiffres restent dramatiquement élevés et ne masquent pas la réalité d’un problème endémique. Les grandes villes comme Alger, Oran et Constantine, connaissent une concentration importante de ces incidents, en raison de la densité de la circulation et du manque d’espaces adaptés à un trafic en constante augmentation. Les causes de ces accidents sont multiples, mais elles sont majoritairement liées à des comportements irresponsables de la part des conducteurs, des conditions de circulation dangereuses et une infrastructure routière parfois inadéquate. Le non-respect du code de la route, la vitesse excessive, la conduite en état d’ivresse et l’absence de vigilance, sont les principaux facteurs qui contribuent à l’augmentation des accidents.  Face à cette situation alarmante, les autorités algériennes ont mis en place plusieurs mesures pour améliorer la sécurité routière. Le ministère des Transports a lancé une série de campagnes de sensibilisation à destination des conducteurs, des piétons et des jeunes, avec un focus particulier sur les dangers de la vitesse excessive et l’usage du téléphone au volant. Des contrôles routiers sont régulièrement effectués pour réprimer les comportements à risque, mais certains estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes face à l’ampleur du phénomène. En parallèle, des investissements dans les infrastructures routières ont été entrepris, avec l’élargissement de certaines routes et la construction de nouvelles autoroutes. Toutefois, le manque d’entretien des routes dans certaines régions reculées et la vétusté de certains axes restent des obstacles majeurs à la réduction des accidents. Les accidents de la route demeurent un problème majeur en Algérie, affectant des milliers de familles chaque année. Bien que des progrès aient été réalisés, notamment en termes de sensibilisation et d’infrastructures, il est clair que davantage d’efforts sont nécessaires pour inverser cette tendance dramatique. La sécurité routière ne doit pas être un objectif secondaire, mais une priorité nationale. Il appartient à chaque citoyen de prendre conscience des dangers de la route et de faire preuve de responsabilité afin de protéger la vie de tous.

M. B.