Pour une valeur de 780 millions de dollars : Des TPE et matériels électriques exportés vers le marché africain

L’Algérie continue de conclure des partenariats commerciaux avec plusieurs pays africains, concrétisant ainsi la stratégie de diversification des exportations hors hydrocarbures prônée par les pouvoirs publics. Cette fois-ci, il s’agit du secteur des télécommunications, qui a conclu deux partenariats totalisant un montant de 780 millions de dollars. Deux millions de terminaux de paiement électronique (TPE) produits localement, d’une valeur dépassant les 300 millions de dollars, vont être exportés vers le Nigeria, à la faveur de la signature, ce dimanche, d’une convention entre la société Industrie algérienne de la téléphonie (INATEL) avec un opérateur nigérian.

Supervisant la signature de cet accord, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid-Ali Zerrouki a souligné l’importance de ce partenariat, affirmant que cette réalisation « entre dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à promouvoir la production nationale », mais intervient aussi, a-t-il ajouté, en synergie avec l’orientation du chef de l’Etat de développer les échanges commerciaux intra-africains.

« La signature de cette convention par INATEL et son partenaire chinois avec l’opérateur nigérian visant l’exportation de 2 millions de TPE, d’une valeur dépassant les 300 millions de dollars, revêt une grande importance. Ceci est la première phase », a indiqué le ministre. « Ce partenariat va entrer dans sa deuxième phase l’année prochaine, avec la fourniture à notre client nigérian de pas moins de 5 millions d’unités de ces équipements », a précisé M. Zerrouki dans sa déclaration à la presse, à l’issue de la signature de ce partenariat, signalant un taux d’intégration « honorable », estimé à pas moins de 60 %.

« Nous sommes fier d’avoir de la ressource algérienne compétente, apte à relever les défis, avec une production concurrentielle », a souligné M. Zerrouki, lequel a exprimé sa satisfaction de voir INATEL concrétiser cet accord. « C’est un exploit », a-t-il lancé, signalant l’énorme potentiel qu’offre le marché du Continent africain. 

Pour sa part, le directeur général d’INATEL, Hichem Tebira, a souligné l’importance de ce partenariat, qui représente une « première présence » de ces équipements fabriqués en Algérie sur le marché africain. Spécialisée dans la production des équipements électroniques, dont les TPE et les modems, cette entreprise publique économique algérienne, qui dispose de quatre lignes de production modernes, ambitionne de doubler ses capacités de production s’agissant des TPE principalement. « 4 000 unités sont produites par jour actuellement et nous ambitionnons d’atteindre les 8 000 unités », a affirmé le premier responsable d’INATEL.

Partenariat stratégique pour couvrir le marché de la CEDEAO  

Les équipements électriques algériens vont être également commercialisés sur le marché africain, principalement celui de l’Afrique de l’Ouest. Un partenariat industriel et commercial stratégique a également été signé hier entre le groupe industriel algérien GISB Electric, leader dans la fabrication et commercialisation de produits électriques, implanté dans la wilaya de Mostaganem, et le distributeur sénégalais de matériels électriques, SOGELUX, qui a plus de 30 ans d’expérience en la matière, lequel active au Sénégal et en Côte-d’Ivoire.  

D’une valeur de 480 millions de dollars, et pour une période de trois années, ce partenariat vise la commercialisation de ces équipements électriques, l’objectif étant de répondre aux besoins du marché de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par des produits algériens. Cette initiative devrait s’élargir par la commercialisation de ces équipements vers 14 pays africains, reflétant ainsi la volonté commune de construire un partenariat africain élargi.

Tout en soulignant l’importance de ce partenariat, qui permet de pénétrer le marché de l’Afrique de l’Ouest, le P-DG de GISB Electric, Djilali Koubibi Bachir, a évoqué « l’énorme besoin » de ces équipements au niveau de cette région. Signalant le fait que le marché sénégalais constitue une porte stratégique vers l’Afrique de l’Ouest, il a fait savoir que ce marché exprime un besoin immédiat de près de 3 à 4 millions de dollars d’importation de matériels électriques.  

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