Eni va investir 8 milliards d’euros en Algérie

Le groupe énergétique italien Eni prévoit d’investir 24 milliards d’euros dans plusieurs pays d’Afrique du Nord sur une période de quatre ans. L’Algérie, l’Égypte et la Libye recevront chacun une enveloppe de 8 milliards d’euros. Ces projets visent à renforcer la production d’énergie dans la région. Cette annonce a été faite par le PDG d’Eni, […] The post Eni va investir 8 milliards d’euros en Algérie appeared first on Algerie Eco.

Avr 9, 2025 - 15:17
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Eni va investir 8 milliards d’euros en Algérie

Le groupe énergétique italien Eni prévoit d’investir 24 milliards d’euros dans plusieurs pays d’Afrique du Nord sur une période de quatre ans. L’Algérie, l’Égypte et la Libye recevront chacun une enveloppe de 8 milliards d’euros. Ces projets visent à renforcer la production d’énergie dans la région.

Cette annonce a été faite par le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, lors de la conférence « OMC – Med Energy Conference & Exhibition », organisée à Ravenne, en Italie. L’événement réunit plusieurs acteurs du secteur énergétique d’Europe et d’Afrique du Nord. Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, ainsi que les PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, et de Sonelgaz, Mourad Adjal, y participent.

D’après l’agence de presse italienne Nova, reprise par le journal El Watan de ce mercredi 9 avril, ces investissements s’inscrivent dans le cadre du « plan Mattei », une initiative du gouvernement italien pour renforcer ses relations économiques avec l’Afrique. Selon M. Descalzi, les pays concernés, dont l’Algérie, peuvent jouer « un rôle important en tant que fournisseurs d’hydrocarbures pour l’Europe, mais ils ont besoin d’investissements extérieurs pour accroître leur production d’énergie et répondre à la demande intérieure croissante ».

Il a précisé que « la demande intérieure de ces pays – en raison de la croissance démographique – augmente d’environ 7 à 8% chaque année, ce qui signifie qu’ils ont besoin de gaz… ils ont besoin d’investissement ». Le PDG d’Eni a également souligné que « outre la valorisation du gaz naturel, Eni promeut des initiatives basées sur le modèle de l’économie circulaire, des projets de développement des énergies renouvelables, de l’hydrogène et de captage, d’utilisation et de stockage du CO2 ».

En Algérie, où le groupe est actif depuis 1981, Eni contribue à « augmenter et à diversifier les flux d’exportation de gaz vers l’Italie et l’Europe. Les activités d’exploration sur le territoire algérien, qui permettent de faire avancer le plan de diversification et d’approvisionnement en gaz et de maintenir l’objectif net zéro d’ici 2050, sont concentrées dans le désert de Bir Rebaa, dans le bassin de Berkine et dans les concessions d’In Amenas et d’In Salah », selon la même source.

Des partenariats ont également été conclus avec Sonatrach. L’entreprise italienne a signé « des accords stratégiques avec la compagnie énergétique publique algérienne Sonatrach pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de méthane. Les accords prévoient, notamment, le lancement d’initiatives d’efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables, la production d’hydrogène et des projets de captage et de stockage du dioxyde de carbone ».

En Égypte, où Eni est implanté depuis 1954, le groupe est actuellement le plus grand producteur de pétrole du pays. Sa production atteignait environ 280 millions de barils équivalent pétrole par jour en 2024. En février dernier, le PDG du groupe « a confirmé la volonté d’accroître les investissements dans les secteurs de la production locale et de l’exportation d’énergie, ainsi que de renforcer les projets de recherche, d’exploration et de développement d’hydrocarbures, conformément aux plans énergétiques durables de l’Égypte ». L’entreprise détient plusieurs zones de concession, notamment dans le golfe de Suez, le delta du Nil et le désert occidental. Elle est également « le principal opérateur du champ de gaz naturel de Zohr » et participe à « une usine de liquéfaction de gaz naturel ».

En Libye, Eni est aussi un acteur important. « La multinationale italienne opère dans le pays d’Afrique du Nord depuis 1959 à travers l’exploration, le développement et la production d’hydrocarbures », indique l’agence Nova. La production de gaz naturel se fait en mer, tandis que les opérations d’exploration concernent aussi bien les zones offshore qu’onshore. Le gazoduc Green Stream transporte du gaz depuis les champs de Wafa et de Bahr Essalam vers l’Italie.

Un nouveau projet, baptisé Structures A&E, devrait démarrer en 2026. Il vise à soutenir la demande intérieure et à maintenir les exportations. Ce projet prévoit également la construction d’une installation de captage et de stockage du carbone à Mellitah. Il s’inscrit dans une stratégie de réduction des émissions. Par ailleurs, des accords sont en cours pour lancer des initiatives dans le domaine des énergies renouvelables.

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