Formation professionnelle : L’apprentissage, pilier de la relance industrielle

La réponse efficace aux besoins du marché du travail et la valorisation des jeunes compétences s’incarne dans la priorité accordée à l’apprentissage, placé en tant que levier de la relance économique., C’est ce qu’a indiqué, ce lundi, Yacine El Mahdi Oualid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Yacine El Mahdi Oualid a affirmé […] The post Formation professionnelle : L’apprentissage, pilier de la relance industrielle appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juil 1, 2025 - 00:55
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Formation professionnelle : L’apprentissage, pilier de la relance industrielle

La réponse efficace aux besoins du marché du travail et la valorisation des jeunes compétences s’incarne dans la priorité accordée à l’apprentissage, placé en tant que levier de la relance économique., C’est ce qu’a indiqué, ce lundi, Yacine El Mahdi Oualid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

Yacine El Mahdi Oualid a affirmé que « l’apprentissage est aujourd’hui un axe fondamental de notre politique sectorielle », lors de la cérémonie de remise du Prix de l’apprentissage. Pour le ministre, l’heure n’est plus aux demi-mesures, l’Algérie doit capitaliser sur ses forces vives pour affronter les grands défis économiques. Et cela passe, d’abord, par une formation orientée vers l’efficacité, la production et l’adaptabilité, l’apprentissage ou la formation en alternance occupant désormais une place centrale dans le paysage national de la formation professionnelle.

Le premier responsable du secteur a fait que cette formation en alternance représente déjà 46 % de l’ensemble des inscrits dans le secteur, selon les chiffres communiqués. Une preuve de son ancrage progressif dans les mentalités comme dans les pratiques. Cette modalité est vue comme une réponse concrète aux attentes des jeunes, mais aussi à celles du tissu économique, de plus en plus exigeant en matière de main-d’œuvre qualifiée.

Le ministre a précisé que l’apprentissage ne se limite pas à la formation technique, il crée un pont direct avec les acteurs du monde économique, soulignant que « ce dispositif nous rapproche du terrain, des besoins réels exprimés par les entreprises. C’est une formation qui colle à la réalité, et c’est ce que nous recherchons ».

A travers ce lien renforcé avec les entreprises, le ministère ambitionne de corriger les déséquilibres du marché de l’emploi, notamment dans les secteurs qui souffrent d’un manque criant de main-d’œuvre, à l’instar des secteurs du bâtiment, de l’exploitation, des services ou encore de l’artisanat spécialisé.

Le premier responsable du secteur a, en outre, fait savoir que la réforme engagée s’inspire des pays industrialisés, où l’apprentissage a, depuis longtemps, démontré son efficacité, l’objectif étant de relancer l’industrie nationale en misant sur une main-d’œuvre qualifiée, immédiatement opérationnelle, capable de contribuer à la création de valeur. Et pour cela, l’apprentissage reste, selon le ministre, « la voie royale ».

Il a expliqué que sa stratégie se fonde sur un enchaînement logique et pragmatique. En l’occurrence, former des compétences utiles, créer une main-d’œuvre productive, stimuler l’économie, générer des emplois et réduire le chômage. Il a précisé qu’« une main-d’œuvre productive est une main-d’œuvre qui crée de la richesse. Et c’est en formant ce type de profils que nous pourrons atteindre notre objectif de lutte contre le chômage de manière durable ».

Le secteur s’est ainsi fixé un objectif ambitieux mais assumé, celui d’« augmenter de 50 % les taux d’insertion professionnelle au cours des prochaines années », notamment en axant les programmes sur l’amélioration de la capacité d’employabilité des jeunes diplômés.

Pour que cette promesse soit tenue, encore faut-il que l’offre de formation colle aux besoins du terrain. C’est pourquoi le ministère s’attelle à « revoir périodiquement la carte des formations », procédant à une évaluation continue des besoins réels du marché. Yacine El-Mahdi Oualid a relevé que « nous devons écouter les entreprises, comprendre leurs attentes, anticiper les évolutions sectorielles. C’est à partir de là que nous définissons nos priorités de formation. »

 

Lancement éminent de la plate-forme « tamhin.dz »  

Afin de répondre aux difficultés concrètes rencontrées sur le terrain, le ministère a annoncé le lancement imminent de la plate-forme numérique « tamhin.dz », pensée comme « un espace interactif entre apprentis, établissements de formation et entreprises ».

Cette plate-forme a pour but de faciliter la recherche de stages, la mise en relation avec des entreprises formatrices et la gestion administrative des contrats d’apprentissage. Elle servira aussi de base de données pour le suivi des parcours et le pilotage des politiques publiques en matière de formation.

Dans la même optique, il a annoncé que de nouvelles spécialités seront ouvertes dès la rentrée de septembre, notamment dans des secteurs émergents ou en tension, afin d’élargir les opportunités d’insertion.

Par ailleurs, au-delà de l’emploi salarié, le ministère mise sur le développement de l’esprit entrepreneurial chez les jeunes apprentis. L’idée est de leur offrir les outils et les mécanismes nécessaires pour devenir eux-mêmes porteurs de projets, créateurs de richesses et d’emplois. Un objectif chiffré a été avancé, celui d’atteindre 10 000 jeunes formés dans le domaine de la création d’entreprise, avec un accompagnement personnalisé dans tout le processus.

Dans cette optique, plus de 180 centres de développement de l’entrepreneuriat ont été mis en place à travers l’ensemble du territoire national. Ces structures ont pour mission d’accueillir, encadrer et soutenir les jeunes apprentis souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat, en leur fournissant les outils nécessaires.

Le prochain cycle de formation, qui s’ouvrira en septembre, s’inscrit pleinement dans cette logique. Des spécialités ciblées, une pédagogie modernisée, une proximité accrue avec les entreprises et un soutien renforcé à l’entrepreneuriat. Autant de jalons pour bâtir une formation professionnelle tournée vers l’efficacité, l’avenir et la souveraineté.

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