Fraude, retard, téléphone : Les règles du bac passées au crible

À quelques jours du coup d’envoi du baccalauréat 2025, plus de 800 000 candidats retiennent leur souffle. Pour ces élèves, c’est l’aboutissement de longues années de travail, d’espoir et de sacrifices. Conscient de l’enjeu, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a réuni ses équipes pour une ultime mobilisation. Son mot d’ordre, zéro triche, […] The post Fraude, retard, téléphone : Les règles du bac passées au crible appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juin 11, 2025 - 22:42
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Fraude, retard, téléphone : Les règles du bac passées au crible

À quelques jours du coup d’envoi du baccalauréat 2025, plus de 800 000 candidats retiennent leur souffle. Pour ces élèves, c’est l’aboutissement de longues années de travail, d’espoir et de sacrifices. Conscient de l’enjeu, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a réuni ses équipes pour une ultime mobilisation. Son mot d’ordre, zéro triche, zéro faille. Entre rigueur organisationnelle, mesures anti-fraude renforcées et accompagnement psychologique, tout est mis en place pour offrir aux futurs bacheliers un climat serein, équitable et sécurisé.

Réuni en visioconférence avec les directeurs de l’éducation des 58 wilayas, les cadres du ministère et ceux de l’Office national des examens et concours (ONEC), le ministre a présenté une feuille de route articulée autour de neuf consignes, touchant à la logistique, la sécurité, l’organisation et la discipline des épreuves qui se dérouleront du 15 au 19 juin. Le ministre a souligné l’importance de garantir la fiabilité et la régularité de cet examen, soulignant que le baccalauréat constitue non seulement un enjeu pédagogique majeur, mais également un certificat à valeur internationale. Les chefs des centres d’examen sont appelés à faire preuve de rigueur et de vigilance durant toute la durée des épreuves, avec la capacité de réagir avec discernement en cas d’incident.

Chaque centre devra être équipé selon les normes officielles : coffres forts sécurisés pour les sujets, matériel de reprographie, caméras de surveillance, groupes électrogènes testés, systèmes anti-incendie, climatiseurs et détecteurs de métaux. Il s’agit de garantir l’intégrité de l’examen dans toutes ses étapes. Des réunions de coordination avec les surveillants sont rendues obligatoires afin d’unifier les pratiques, anticiper les imprévus et éviter toute forme d’anomalie ou de négligence. Le respect du règlement intérieur, depuis l’ouverture des centres jusqu’à la clôture quotidienne des épreuves, est exigé sans exception.

La lutte contre la fraude est au cœur du dispositif. Une sensibilisation systématique des encadreurs est prévue, avec un rappel clair des sanctions pénales, à savoir jusqu’à trois ans de prison pour tout acte de triche ou tentative de fuite de sujet. L’usage ou l’introduction de téléphones portables dans les centres d’examen est strictement interdit, et des contrôles systématiques par détecteurs de métaux seront opérés à l’entrée.

L’ouverture des centres se fera à 7h, et les portes seront fermées à 8h30, moment où les enveloppes contenant les sujets seront ouvertes. Tout candidat arrivant après cet horaire sera exclu automatiquement. Le même principe s’applique aux épreuves de l’après-midi, avec une tolérance jusqu’à 14h30.

Un réseau de communication interne devra rester actif 24h/24 pour permettre une réaction rapide en cas d’urgence. Une coordination permanente sera assurée avec les cellules locales de suivi, responsables de la logistique liée aux sujets, à la correction et à l’anonymisation des copies.

Au-delà des mesures sécuritaires, le ministère souhaite garantir un cadre serein, sain et bien organisé pour permettre aux candidats de composer dans les meilleures conditions, tant sur le plan psychologique que sanitaire. Les épreuves se dérouleront en deux séances quotidiennes, matin et après-midi, pendant cinq jours consécutifs.

« La réussite de cette session repose sur l’engagement collectif de tous les acteurs du secteur », a souligné le ministre, appelant à un sursaut de responsabilité dans chaque établissement scolaire mobilisé.

D’importants moyens humains et matériels ont été mis en œuvre pour assurer le bon déroulement de cet examen national. L’équipe chargée de la préparation des sujets est entrée en confinement depuis le 8 mai dernier, et ce, pour une durée de 43 jours jusqu’à la fin des épreuves. Elle se compose de 41 inspecteurs, experts et représentants des corps de sécurité, qui travaillent à l’élaboration des sujets dans le plus strict huis clos, comme le veut la tradition.

Dans une déclaration accordée à l’APS, Mohamed Hadj Koula, secrétaire général de l’ONEC, a précisé qu’aucun changement n’est prévu cette année concernant la nature des sujets d’examen. Sur le plan organisationnel, il a réaffirmé qu’un candidat est considéré en retard s’il se présente après 8h pour l’épreuve du matin, ou après 14h30 pour celle de l’après-midi.

En coordination avec le ministère de la Santé, des psychologues seront déployés dans tous les centres d’examen, comme chaque année, afin d’accompagner les élèves et les aider à faire face au stress des examens. Le SG de l’ONEC a également rappelé l’interdiction stricte de tout appareil de communication dans les centres, ainsi que les sanctions sévères encourues par toute personne se présentant à la place d’un candidat.

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