Gaz, solaire, nucléaire civil: L’axe énergétique Algérie-Russie se consolide

Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a reçu, hier, le vice-ministre russe de l’Énergie, Roman Marshavin. Cette rencontre de haut niveau, tenue en présence de l’ambassadeur de Russie en Algérie, de responsables ministériels et de cadres du Groupe Sonatrach, marque une nouvelle étape dans la consolidation du partenariat stratégique entre Alger et Moscou […]

Sep 9, 2025 - 03:17
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Gaz, solaire, nucléaire civil: L’axe énergétique Algérie-Russie se consolide

Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a reçu, hier, le vice-ministre russe de l’Énergie, Roman Marshavin. Cette rencontre de haut niveau, tenue en présence de l’ambassadeur de Russie en Algérie, de responsables ministériels et de cadres du Groupe Sonatrach, marque une nouvelle étape dans la consolidation du partenariat stratégique entre Alger et Moscou dans les domaines de l’énergie, des mines
et des énergies renouvelables.

Par Meriem B.
Selon un communiqué du ministère de l’Énergie, les échanges ont porté sur les perspectives de renforcement de la coopération bilatérale, notamment à travers des projets conjoints entre Sonatrach et Gazprom. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté d’intensifier leur collaboration dans l’exploration, le développement des gisements, ainsi que dans l’industrie pétrolière et gazière. Des discussions approfondies ont également été engagées autour des énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert et le solaire photovoltaïque, sans oublier les projets de raccordement électrique à l’échelle régionale. Au-delà du secteur énergétique classique, la rencontre a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération dans le domaine du nucléaire civil. Les responsables ont évoqué des partenariats entre l’Autorité algérienne de l’énergie atomique et le groupe russe Rosatom, notamment pour le développement d’applications médicales des technologies nucléaires. La production locale de radio-pharmaceutiques destinés à la lutte contre le cancer, ainsi que le développement d’une industrie des équipements spécialisés, figurent parmi les axes envisagés. Mohamed Arkab a profité de cette rencontre pour réaffirmer l’importance du partenariat stratégique entre l’Algérie et la Russie. Il a lancé un appel aux entreprises russes du secteur minier à investir en Algérie, particulièrement dans la prospection, l’exploitation et la transformation des ressources minières, un secteur que le gouvernement souhaite dynamiser. Roman Marshavin, pour sa part, a salué les vastes opportunités qu’offre le marché algérien et a exprimé l’intérêt croissant des entreprises russes à renforcer leur présence à travers des projets concrets, notamment via la coopération entre Sonatrach et Gazprom. Enfin, les deux parties se sont félicitées de la qualité du dialogue et de la coordination entre leurs pays dans les instances internationales, notamment au sein de l’Opep+ et du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). Elles ont réaffirmé leur engagement commun à contribuer à la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie, dans un contexte international marqué par de fortes tensions géopolitiques et des mutations profondes dans le secteur énergétique. Cette rencontre s’inscrit dans la volonté partagée des deux pays de hisser leur partenariat à un niveau stratégique, à la croisée des enjeux économiques, technologiques et géopolitiques.
Opep+ : l’Algérie et sept autres pays décident d’augmenter leur production dès octobre    
L’Algérie et sept autres pays de l’Opep+ ont décidé d’une nouvelle hausse collective de leur production de l’ordre de
137 000 barils par jour (b/j) à partir d’octobre prochain, indique un communiqué du ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables. Cette décision a été prise lors d’une réunion ministérielle, tenue par visioconférence, regroupant les huit pays de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés non membres) ayant appliqué des réductions volontaires de production en avril 2023 : l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman et la Russie. A l’issue de cette réunion, à laquelle a pris part le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, les huit pays ont convenu d’un ajustement collectif supplémentaire à la hausse de leur production de 137 000 b/j dès octobre. Pour l’Algérie, cet ajustement correspondra à une augmentation de 4 000 b/j. Cette décision «traduit une approche prudente et équilibrée», a souligné M. Arkab, cité dans le communiqué. «Bien que le marché pétrolier reste marqué par certaines incertitudes, la demande mondiale demeure globalement soutenue mais devrait croître à un rythme plus modéré au cours des prochains mois», a-t-il ajouté. Pour le ministre d’Etat, «cette décision reflète la volonté du groupe des huit pays de l’Opep+ d’agir avec responsabilité et de préserver la stabilité du marché, tout en maintenant la flexibilité nécessaire pour réévaluer notre position si l’évolution des conditions l’exige». De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a publié un communiqué sur son site, précisant que compte tenu «de perspectives économiques mondiales stables et de fondamentaux solides du marché pétrolier, notamment le faible niveau des stocks mondiaux de brut», les huit pays ont décidé de procéder à une augmentation de production de 137 000 b/j, «prélevés sur les 1,65 million b/j d’ajustements volontaires annoncés en avril 2023». Toutefois, «ces 1,65 million b/j pourront être réintroduits en partie ou en totalité, selon l’évolution des conditions du marché et de manière graduelle», souligne le texte, ajoutant que les huit pays «continueront de suivre et d’évaluer de près la situation du marché, et ce, dans le cadre de leurs efforts constants pour soutenir la stabilité». Les huit pays avaient déjà convenu, lors d’une réunion tenue le 3 mars 2025, d’un retour progressif de leurs réductions volontaires décidées en novembre 2023 (soit 2,2 millions b/j), à compter du 1er avril 2025, via un plan de hausses mensuelles échelonnées jusqu’à fin 2026. Cependant, ce plan a été accéléré lors des réunions ministérielles mensuelles de suivi. Il sera ainsi achevé en septembre prochain, toute nouvelle hausse étant désormais prélevée sur les 1,65 million b/j d’ajustement volontaire décidés en avril 2023. Lors de la réunion de ce dimanche, les huit pays ont réaffirmé l’importance d’«adopter une approche prudente et de conserver une pleine flexibilité pour suspendre ou inverser ces ajustements volontaires supplémentaires de production», selon le communiqué de l’Opep. Les ministres ont également réaffirmé leur volonté de maintenir une coordination étroite à travers des réunions mensuelles, afin d’assurer un suivi régulier de l’évolution du marché, du respect des engagements et de la mise en œuvre des mesures de compensation. La prochaine réunion des ministres des huit pays de l’Opep+ est prévue pour le 5 octobre 2025.
M. B.