IATF-2025 à Alger: L'Algérie, l'agora africaine
ALGER - La 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025), ouverte jeudi dernier à Alger par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pousse les limites des ambitions africaines, prenant la tournure d'une agora servant de centre politique, commercial, culturel et social. A travers les articles de la presse continentale, l'évènement économique et commercial a pris la tournure d'une agora au sens propre du terme, cet espace public qui sert de centre politique, commercial, judiciaire et social à la fois. Une agora africaine à Alger qui appelle à l'émancipation du continent des contraintes internationales, à la souveraineté et à la prise de conscience de ses forces. L'agora politique se relève à travers The Guardian, le quotidien nigérian qui rapporte des propos forts de l'ancien président du Nigeria et président du Conseil consultatif de l'IATF lançant un appel libérateur pour l'économie africaine. "L'esclavage était mauvais pour nous. Le colonialisme était mauvais pour nous. Même la mondialisation, telle qu'elle a été structurée, est mauvaise pour nous. Mais se réunir pour établir la ZLECAf est bon pour nous. Parler de l'Afrique globale est bon pour nous", a déclaré Olusegun Obasanjo d'Alger. Cette personnalité africaine appelle également à mettre en place une monnaie africaine commune. "Si nous faisons du commerce entre l'Algérie et l'Ouganda, pourquoi devrions-nous chercher des dollars ou des euros ? Le commerçant ougandais veut ses shillings, pas des dollars. C'est le genre de système qu'Afreximbank promeut, et c'est le genre de solution dont l'Afrique a besoin de toute urgence", a-t-il affirmé. L'IATF-2025 est aussi une agora économique s'exprimant par des projets concrets annoncés par les participants. Ainsi, Africa 24 TV, rapporte sur son site web panafricain, qu'à cette occasion "l'Afrique met en avant des projets concrets pour accélérer sa transition énergétique", précisant que cette approche vise à créer des milliers d'emplois, capter la valeur ajoutée localement et faire du continent un acteur majeur de l'énergie de demain. A l'IATF-2025 "la transition énergétique s'impose comme l'un des thèmes centraux (...). Les experts et investisseurs présents au salon rappellent que le continent dispose déjà des ressources et des compétences nécessaires, mais qu'il lui faut désormais mobiliser les capitaux pour transformer ce potentiel en véritable moteur de croissance", explique le média. Dans un autre article consacré à l'évènement, le même média relève que l'IATF-2025 est "un salon vitrine du marché intérieur africain", en ajoutant qu'"avec la participation de délégations de haut niveau, cette édition se présente comme la plus ambitieuse depuis 2018". Il indique par ailleurs, qu'"à Alger, l'Afrique tente de construire, contrat après contrat, son marché intérieur de demain". Toujours sur le volet économique, le quotidien économique sud-africain, Business Report, se félicite de l'obtention par son pays de 5 millions de dollars auprès de la banque africaine d'import-export (Afreximbank) pour soutenir le développement de ses infrastructures. Le vice-ministre de la Présidence, Kenny Morolong, rapporte le média, a "souligné l'importance de former des partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et les banques multilatérales de développement afin de débloquer les capitaux et l'expertise nécessaires". L'agora culturelle est, quant à elle, mise en avant par The Business and Financial Times (BFT) du Ghana, en mettant en évidence que le fait que l'Algérie abrite l'IATF "a été particulièrement symbolique". Il a noté la tenue pour la première fois à l'IATF de "Creative Africa Nexus" (CANEX), un évènement culturel africain majeur organisé par l'Afreximbank. Ce média écrit : "alors que CANEX se déroule à Alger, il est clair que l'initiative est plus qu'une vitrine, c'est un mouvement. En créant un espace où la créativité rencontre le commerce, CANEX redéfinit la façon dont l'Afrique commerce, collabore et raconte ses histoires". Le BFT explique également que "de la mode algérienne traditionnelle fusionnée au design contemporain aux vitrines musicales immersives, l'événement reflète une ambition plus large: placer les industries créatives de l'Afrique au cœur de sa transformation économique". L'agora sociale s'est manifestée par la mise en lumière du rôle de la femme dans la transformation du commerce africain à travers un atelier dédié à la question. "L'avenir du commerce africain se conjugue au féminin", soutient à cet égard, le quotidien ivoirien Fraternité Matin. "Les débats ont mis en exergue le rôle transversal des femmes dans la culture, la cohésion sociale et la compétitivité mondiale de l'Afrique. Libérer pleinement leur potentiel n'est pas un choix, mais une nécessité stratégique pour construire une Afrique souveraine, inclusive et prospère", relève-t-il. L'Algérie, citadelle du continent africain, par l'organisation de la 4e édition de l'IATF, s'est présentée comme une agora pour dire

ALGER - La 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025), ouverte jeudi dernier à Alger par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pousse les limites des ambitions africaines, prenant la tournure d'une agora servant de centre politique, commercial, culturel et social.
A travers les articles de la presse continentale, l'évènement économique et commercial a pris la tournure d'une agora au sens propre du terme, cet espace public qui sert de centre politique, commercial, judiciaire et social à la fois. Une agora africaine à Alger qui appelle à l'émancipation du continent des contraintes internationales, à la souveraineté et à la prise de conscience de ses forces.
L'agora politique se relève à travers The Guardian, le quotidien nigérian qui rapporte des propos forts de l'ancien président du Nigeria et président du Conseil consultatif de l'IATF lançant un appel libérateur pour l'économie africaine.
"L'esclavage était mauvais pour nous. Le colonialisme était mauvais pour nous. Même la mondialisation, telle qu'elle a été structurée, est mauvaise pour nous. Mais se réunir pour établir la ZLECAf est bon pour nous. Parler de l'Afrique globale est bon pour nous", a déclaré Olusegun Obasanjo d'Alger.
Cette personnalité africaine appelle également à mettre en place une monnaie africaine commune. "Si nous faisons du commerce entre l'Algérie et l'Ouganda, pourquoi devrions-nous chercher des dollars ou des euros ? Le commerçant ougandais veut ses shillings, pas des dollars. C'est le genre de système qu'Afreximbank promeut, et c'est le genre de solution dont l'Afrique a besoin de toute urgence", a-t-il affirmé.
L'IATF-2025 est aussi une agora économique s'exprimant par des projets concrets annoncés par les participants.
Ainsi, Africa 24 TV, rapporte sur son site web panafricain, qu'à cette occasion "l'Afrique met en avant des projets concrets pour accélérer sa transition énergétique", précisant que cette approche vise à créer des milliers d'emplois, capter la valeur ajoutée localement et faire du continent un acteur majeur de l'énergie de demain.
A l'IATF-2025 "la transition énergétique s'impose comme l'un des thèmes centraux (...). Les experts et investisseurs présents au salon rappellent que le continent dispose déjà des ressources et des compétences nécessaires, mais qu'il lui faut désormais mobiliser les capitaux pour transformer ce potentiel en véritable moteur de croissance", explique le média.
Dans un autre article consacré à l'évènement, le même média relève que l'IATF-2025 est "un salon vitrine du marché intérieur africain", en ajoutant qu'"avec la participation de délégations de haut niveau, cette édition se présente comme la plus ambitieuse depuis 2018".
Il indique par ailleurs, qu'"à Alger, l'Afrique tente de construire, contrat après contrat, son marché intérieur de demain".
Toujours sur le volet économique, le quotidien économique sud-africain, Business Report, se félicite de l'obtention par son pays de 5 millions de dollars auprès de la banque africaine d'import-export (Afreximbank) pour soutenir le développement de ses infrastructures.
Le vice-ministre de la Présidence, Kenny Morolong, rapporte le média, a "souligné l'importance de former des partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et les banques multilatérales de développement afin de débloquer les capitaux et l'expertise nécessaires".
L'agora culturelle est, quant à elle, mise en avant par The Business and Financial Times (BFT) du Ghana, en mettant en évidence que le fait que l'Algérie abrite l'IATF "a été particulièrement symbolique".
Il a noté la tenue pour la première fois à l'IATF de "Creative Africa Nexus" (CANEX), un évènement culturel africain majeur organisé par l'Afreximbank. Ce média écrit : "alors que CANEX se déroule à Alger, il est clair que l'initiative est plus qu'une vitrine, c'est un mouvement. En créant un espace où la créativité rencontre le commerce, CANEX redéfinit la façon dont l'Afrique commerce, collabore et raconte ses histoires".
Le BFT explique également que "de la mode algérienne traditionnelle fusionnée au design contemporain aux vitrines musicales immersives, l'événement reflète une ambition plus large: placer les industries créatives de l'Afrique au cœur de sa transformation économique".
L'agora sociale s'est manifestée par la mise en lumière du rôle de la femme dans la transformation du commerce africain à travers un atelier dédié à la question.
"L'avenir du commerce africain se conjugue au féminin", soutient à cet égard, le quotidien ivoirien Fraternité Matin.
"Les débats ont mis en exergue le rôle transversal des femmes dans la culture, la cohésion sociale et la compétitivité mondiale de l'Afrique. Libérer pleinement leur potentiel n'est pas un choix, mais une nécessité stratégique pour construire une Afrique souveraine, inclusive et prospère", relève-t-il.
L'Algérie, citadelle du continent africain, par l'organisation de la 4e édition de l'IATF, s'est présentée comme une agora pour dire au reste du monde toute la puissance des aspirations et des visions d'avenir d'une Afrique prête à relever les défis de sa souveraineté économique comme jadis elle avait soulevé ceux liés à sa souveraineté sur ses territoires.