IATF: les économies africaines appelées à investir davantage dans la recherche pour la transformation industrielle

ALGER - Les économies africaines sont appelés à accroître leurs investissements dans la recherche afin de stimuler la transformation industrielle du continent, en accélérant le développement d'innovations locales qui renforcent l'autonomie, la durabilité et la souveraineté technologique, a indiqué un responsable à la Banque africaine d'import-export (Afreximbank). S'exprimant lors du lancement officiel du Centre africain de recherche et d'innovation (ARIH) dans le cadre de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) organisée du 4 au 10 septembre à Alger, l'économiste en chef et directeur général de la recherche à Afreximbank, Yemi Kale, a souligné que "si l'Afrique représente moins de 3% de la production mondiale de la recherche, elle supporte une part disproportionnellement plus élevée des défis mondiaux". "Nos dépenses en recherche et développement s'élèvent en moyenne à moins de 0,5% du PIB, bien en deçà de la moyenne mondiale de 2,2 % et des investissements de plus de 4% dans des pays comme la Corée du Sud", a-t-il déploré. Cependant, "l'histoire nous montre que l'investissement délibéré dans les écosystèmes de recherche a été le fondement de la transformation industrielle. Une compétitivité durable nécessite la recherche, l'innovation et la capacité industrielle à transformer les idées en produits et services qui peuvent se situer à la frontière des marchés mondiaux ", a déclaré M. Kale. Le centre ARIH est une initiative conjointe d'Afreximbank, de l'Union Africaine et du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui vise à promouvoir et à commercialiser la recherche et l'innovation africaines. Il permet aux universitaires, aux chercheurs et aux étudiants d'apporter leurs connaissances et leur expertise dans la promotion du commerce et de l'industrialisation intra-africains. "La mission de l'ARIH est de transformer le capital intellectuel en compétitivité industrielle et en croissance tirée par le commerce. Des études indiquent que si l'Afrique double simplement ses dépenses en R&D pour atteindre 1 % du PIB d'ici 2030, nous pourrions libérer une valeur supplémentaire estimée à 60-70 milliards de dollars par an dans les domaines de l'agriculture, des technologies numériques et de l'industrie manufacturière. Cela stimulerait la productivité, réduirait la dépendance à l'égard des importations et augmenterait la part de l'Afrique dans le commerce mondial", a poursuivi M. Kale. Dans le cadre de l'IATF2025, l'ARIH organise des sessions réunissant des participants issus du monde universitaire, de l'entreprise, des décideurs politiques et des investisseurs. Outre les coorganisateurs, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique assure la coordination technique des sessions, qui comprennent des tables rondes et des séances de présentation de projets innovants et de startups. Cette initiative permet aux professeurs d'université et étudiants, ainsi qu'aux scientifiques et chercheurs affiliés aux institutions nationales de recherche d'Afrique et de la diaspora, de présenter leurs recherches innovantes et leurs prototypes scientifiques.

Sep 8, 2025 - 21:31
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IATF: les économies africaines appelées à investir davantage dans la recherche pour la transformation industrielle

ALGER - Les économies africaines sont appelés à accroître leurs investissements dans la recherche afin de stimuler la transformation industrielle du continent, en accélérant le développement d'innovations locales qui renforcent l'autonomie, la durabilité et la souveraineté technologique, a indiqué un responsable à la Banque africaine d'import-export (Afreximbank).

S'exprimant lors du lancement officiel du Centre africain de recherche et d'innovation (ARIH) dans le cadre de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) organisée du 4 au 10 septembre à Alger, l'économiste en chef et directeur général de la recherche à Afreximbank, Yemi Kale, a souligné que "si l'Afrique représente moins de 3% de la production mondiale de la recherche, elle supporte une part disproportionnellement plus élevée des défis mondiaux".

"Nos dépenses en recherche et développement s'élèvent en moyenne à moins de 0,5% du PIB, bien en deçà de la moyenne mondiale de 2,2 % et des investissements de plus de 4% dans des pays comme la Corée du Sud", a-t-il déploré.

Cependant, "l'histoire nous montre que l'investissement délibéré dans les écosystèmes de recherche a été le fondement de la transformation industrielle. Une compétitivité durable nécessite la recherche, l'innovation et la capacité industrielle à transformer les idées en produits et services qui peuvent se situer à la frontière des marchés mondiaux ", a déclaré M. Kale.

Le centre ARIH est une initiative conjointe d'Afreximbank, de l'Union Africaine et du Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui vise à promouvoir et à commercialiser la recherche et l'innovation africaines.

Il permet aux universitaires, aux chercheurs et aux étudiants d'apporter leurs connaissances et leur expertise dans la promotion du commerce et de l'industrialisation intra-africains.

"La mission de l'ARIH est de transformer le capital intellectuel en compétitivité industrielle et en croissance tirée par le commerce. Des études indiquent que si l'Afrique double simplement ses dépenses en R&D pour atteindre 1 % du PIB d'ici 2030, nous pourrions libérer une valeur supplémentaire estimée à 60-70 milliards de dollars par an dans les domaines de l'agriculture, des technologies numériques et de l'industrie manufacturière. Cela stimulerait la productivité, réduirait la dépendance à l'égard des importations et augmenterait la part de l'Afrique dans le commerce mondial", a poursuivi M. Kale.

Dans le cadre de l'IATF2025, l'ARIH organise des sessions réunissant des participants issus du monde universitaire, de l'entreprise, des décideurs politiques et des investisseurs.

Outre les coorganisateurs, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique assure la coordination technique des sessions, qui comprennent des tables rondes et des séances de présentation de projets innovants et de startups.

Cette initiative permet aux professeurs d'université et étudiants, ainsi qu'aux scientifiques et chercheurs affiliés aux institutions nationales de recherche d'Afrique et de la diaspora, de présenter leurs recherches innovantes et leurs prototypes scientifiques.