Ghomaida s’invite au FIBDA : les enfants volent la vedette
Pour sa 17ᵉ édition, le Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), qui bat son plein du 1ᵉʳ au 5 octobre à l’Office Riadh El Feth, met les petits plats dans les grands pour séduire son public. Cette année, l’enfant est la clef de voûte de l’événement et parmi les initiatives qui font mouche, […] The post Ghomaida s’invite au FIBDA : les enfants volent la vedette appeared first on Le Jeune Indépendant.

Pour sa 17ᵉ édition, le Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), qui bat son plein du 1ᵉʳ au 5 octobre à l’Office Riadh El Feth, met les petits plats dans les grands pour séduire son public. Cette année, l’enfant est la clef de voûte de l’événement et parmi les initiatives qui font mouche, figure « Ghomaida » (cache-cache), un magazine algérien taillé sur mesure pour les enfants.
À l’initiative de Nadjet Belabbes et de la bédéiste Hanane Benmediouni, « Ghomaida » voit le jour en 2019, une aventure éditoriale conçue pour stimuler le goût de la curiosité chez les 4-12 ans. Le magazine propose, de façon trimestrielle, des bandes dessinées, des jeux, des pages de coloriage et même une rubrique originale intitulée « Le petit reporter », qui donne l’opportunité aux enfants de publier leurs propres articles, enquêtes ou dessins. Sa teneur braque les projecteurs sur la richesse du patrimoine culturel national, d’autant plus qu’il s’agit, concrètement, d’un pur produit du terroir, façonné de A à Z par des plumes, des crayons, des pinceaux et des designers algériens.
« Nous voulions que ce soit le magazine de tous les enfants », a d’emblée donné le ton Sabrine Bouras, chargée du marketing du magazine, rencontrée dans l’espace d’exposition du Fibda. Interrogée, à cet égard, sur l’esprit du projet, elle revient sur la signification du nom. « Ghomaida, c’est le jeu de cache-cache. Il ne demande ni argent ni matériel, juste un peu d’effort physique et surtout beaucoup d’amusement. C’est exactement le slogan que nous voulons mettre en relief, celui d’un magazine accessible à tous, instructif et fédérateur », a-t-elle expliqué.
Pour « Ghomaida », la bande dessinée est bien plus qu’un divertissement, c’est un véritable outil pédagogique. « Grâce à ses images, ses couleurs et son langage ludique, Ghomaida initie l’enfant à la lecture tout en transmettant le savoir. Ce magazine devient, ainsi, un support idéal pour faire découvrir la culture algérienne, inculquer des valeurs humaines et aborder même des thèmes sensibles comme l’autisme, la dyslexie… L’enfant se reconnaît dans les personnages. À travers eux, nous cherchons justement à insuffler des repères positifs au sein de notre société », a précisé la responsable.
À l’occasion de ce Fibda 2025, « Ghomaida » dispose d’un vaste espace de 100 m² entièrement consacré aux ateliers pédagogiques. « Nous ne voulons pas que les enfants se contentent de consommer de la bande dessinée », a-t-elle fait savoir. Et d’ajouter : « Nous voulons qu’ils apprennent à en créer, concevoir un scénario, inventer un personnage, réaliser un storyboard, écrire une histoire… ».
Ces ateliers, accessibles aux enfants de 6 à 12 ans mais aussi aux adolescents et adultes, rencontrent, d’après elle, un franc succès. « Ce qui est extraordinaire, c’est que les enfants viennent avec leurs parents, et ces derniers se montrent tout aussi curieux. On constate d’ailleurs que la bande dessinée séduit de plus en plus les Algériens », s’est réjouie Sabrine Bouras.
Concours et effervescence créative
Autre temps fort, les concours organisés par le magazine « Ghomaida ». Quatre compétitions sont proposées. Deux pour la création de planches de BD (catégorie enfants et catégorie adultes), et deux concours quotidiens réunis sous l’intitulé « Crée ton personnage », sponsorisés par le groupe Bimo et par Techno. Chaque jour, de nouveaux gagnants sont ainsi récompensés.
« En deux jours seulement, nous avons déjà enregistré plus de 50 participations. C’est une immense satisfaction de voir des enfants qui, parfois au départ hésitent à dessiner, se laisser finalement emporter par l’enthousiasme et la créativité », a confié Sabrine Bouras. Elle a, par ailleurs, évoqué l’implication des bédéistes algériens, très reconnus, invités sur place pour guider les participants : « Les enfants apprennent directement auprès de professionnels de la BD et cela rend l’expérience encore plus riche. ».
Un pari culturel et éducatif
Depuis sa création, « Ghomaida » a participé à des dizaines de salons et lancé plusieurs concours d’écriture pour les jeunes plumes. Le magazine, vendu uniquement à 250 DA, poursuit son ambition, celle de former une génération de lecteurs attachés à leur patrimoine et portés vers la créativité artistique.
À ce sujet, « sachez que Ghomaida n’est pas disponible en version numérique, justement parce que nous tenons à ce que l’enfant revienne d’abord vers le papier pour apprendre », a affirmé la responsable.
En arpentant les allées du festival, l’espace « Ghomaida » se démarque, en effet, par l’énergie contagieuse des enfants absorbés dans leurs créations. « L’enfant, c’est le véritable joyau de cette édition, a conclu Sabrine Bouras, avant de souligner que le magazine se félicitait particulièrement de voir cette manifestation placée sous le signe de l’enfance.
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