Vulgarisation du e-paiement : Les start-ups à l’avant-garde

Alors que l’économie algérienne entame sa transition numérique et ambitionne d’aller progressivement vers le paiement électronique, de jeunes entreprises innovantes entendent jouer un rôle-clé dans la modernisation des usages financiers. Parmi elles, SlickPay, une start-up spécialisée dans la fintech fondée en 2022, qui s’impose comme un acteur dynamique dans le développement des solutions du e-paiement accessibles, sécurisées et interopérables.

Lancé en pleine vague de digitalisation post-Covid, SlickPay s’est rapidement positionnée comme une alternative crédible aux méthodes traditionnelles de paiement. En obtenant l’homologation du GIE Monétique et la certification internationale PCI DSS dès 2023, la jeune start-up a pu proposer des services modernes à la fois pour les particuliers (paiement par QR code, carte bancaire, portefeuille électronique, règlement de factures) et pour les entreprises, via des outils de paiement en ligne, d’encaissement en magasin et de gestion financière automatisée.

Cette offre innovante répond à un double besoin, à savoir simplifier l’expérience utilisateur et alléger les charges administratives des entreprises, souvent contraintes par des systèmes lourds et peu agiles.

Malgré le potentiel évident, les habitudes de paiement restent profondément ancrées dans l’espèce et le chèque, que ce soit chez les commerçants ou les particuliers. « Beaucoup voient encore les solutions numériques comme complexes, voire peu fiables », constate Mounir Ammari, co-fondateur et CEO de SlickPay, qui dans une déclaration à la revue  Assurances, a fait part de l’ambition d’inverser cette perception. La start-up mise sur la pédagogie, via des campagnes de sensibilisation et des démonstrations sur le terrain. Elle valorise les avantages concrets, sécurité, gain de temps, traçabilité.

SlickPay s’illustre aussi par sa capacité à intégrer tous les systèmes existants, qu’ils soient bancaires ou postaux, garantissant une compatibilité maximale pour l’utilisateur final.

L’e-paiement dans le secteur des assurances

Parmi les domaines encore peu digitalisés, le secteur des assurances fait figure de parent pauvre. Paiements en agence, remboursements lents, gestion manuelle des contrats… autant de points de friction que SlickPay entend résoudre avec ses solutions : bornes de paiement, activation de prélèvements automatiques, gestion des indemnisations via portefeuille électronique, etc. À la clé, une promesse forte, réduire les délais, les risques d’erreur et améliorer l’expérience client.

Mais pour que les fintechs, comme SlickPay, puissent pleinement déployer leur potentiel, un environnement réglementaire plus souple et clair reste nécessaire. La start-up plaide donc pour la création d’un statut juridique spécifique aux fintechs, l’ouverture d’un regulatory sandbox pour tester les innovations sous supervision, et une meilleure interopérabilité entre acteurs financiers.

Autre enjeu clé : l’inclusion financière et permettre aussi l’émission de cartes prépayées, favoriser l’accès aux services numériques pour les citoyens non bancarisés et encadrer l’usage des cryptoactifs qui sont autant de leviers à activer pour démocratiser les paiements digitaux.

Le CEO de SlickPay a, par ailleurs, affirmé que son entreprise ne cache pas ses ambitions au-delà des frontières algériennes. Des projets d’implantation en Tunisie sont déjà en cours, tout comme le développement d’une super application intégrant e-commerce, services financiers et intelligence artificielle. Pour Mounir Ammari, l’objectif est clair : « Participer activement à la modernisation de l’économie locale et faire émerger un écosystème numérique souverain et compétitif. »

Dans un pays où les usages numériques restent encore limités par des freins structurels et culturels, les start-ups comme SlickPay apparaissent comme des catalyseurs de transformation. Leur agilité, leur capacité d’adaptation et leur vision technologique pourraient bien être les clés d’une économie plus fluide, inclusive et connectée.

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