Guerre de libération nationale: il y a 68 ans, le commando Ali Khoudja menait une farouche bataille à Bouzegza
BOUIRA - Il y a 68 ans, le commando Ali Khoudja de l’Armée de libération nationale (ALN) menait une héroïque et farouche bataille contre les forces coloniales françaises qui ont lancé, le 4 août 1957, un vaste ratissage sur les hauteurs du mont de Bouzegza. Contacté par l’APS, Ahmed Rahem, un moudjahid de 90 ans, chef de section au sein de l’ALN opérant dans la région 1 puis 2 s’étendant de Tablat (Médéa) jusqu’à Palestro (atuellement Lakhdaria) dans la wilaya IV historique, est revenu sur des faits de cette bataille menée sur les hauteurs du mont Bouzegza, à l’est de la Mitidja et près de l’actuelle Lakhdaria (Bouira). "Cette bataille historique a eu lieu suite à un grand ratissage lancé par les troupes ennemies à la recherche de combattants de la Révolution nationale", a confié Rahem qui a rejoint le maquis à la fin de l'année 1955, tout en précisant qu'il n'a pas participé personnellement à cette bataille, mais qu'il en a eu des échos par le biais de ses compagnons d’armes ayant pris part aux combats. A Bouzegza, le prestigieux commando Ali Khoudja, une unité d’élite des combattants de la glorieuse ALN de la wilaya IV historique, a mené du 4 au 12 août 1957 des batailles héroïques contre l’armée coloniale qui, a-t-il dit, s’est déployée avec force pour serrer l’étau sur les sections de l’ALN activant dans cette région difficile d’accès. "Toute la région de Lakhdaria et de Bouzegza était, ce jour-là, sous contrôle renforcé des forces coloniales qui ratissaient large, ce qui a rendu difficiles le repli et la sortie de nos combattants. Certains sont tombés au champ d’honneur lors de cette bataille qui a duré plusieurs jours", confie le moudjahid Rahem. Dans ses mémoires et témoignages livrés précédemment, le comandant de l’ALN, Rabah Zerari, connu sous le nom révolutionnaire de "Si Azzedine", s’est longuement étalé sur les faits historiques de cette bataille durant laquelle les forces coloniales ont essuyé de lourdes pertes allant, selon lui, jusqu’à 600 soldats français tués dans les accrochages avec les combattants de l’ALN. Face au grand déploiement des troupes françaises dans cette région, le conseil de la wilaya IV historique, présidé alors par le commandant Si M’hamed Bouguerra, qui assurait encore l’intérim du commandement après le départ pour Tunis du colonel Si Sadek, avait décidé de lancer une offensive contre les bases et unités françaises militaires installées dans les villes et villages de la région, selon le commandant "Si Azzedine". Cette stratégie apparaissait comme la seule solution susceptible de desserrer l’étau sur les sections et groupes de combattants de l’ALN. Début août 1957, et en application de l’ordre du conseil de la wilaya IV historique, toutes les unités combattantes de la wilaya sont passées à l’action. Zerari a rapporté, dans de précédents témoignages, que sa parfaite connaissance de la région de Tablat, son relief et les installations militaires coloniales sensibles, lui avait permis de désigner le commando Ali Khoudja pour mener une attaque dans l'objectif de semer la panique dans les rangs du camp ennemi. Mais, en arrivant de nuit aux abords du Djebel Zima, les moudjahidine ont été surpris par une forte présence des troupes françaises lourdement équipées qui s’apprêtaient visiblement à lancer un grand ratissage. "Nous avons réussi à contourner l’ennemi et nous diriger vers le massif de Bouzegza. Alors que nous progressions vers Djebel Zima, au centre du triangle Khemis Khechna-Tablat-Lakhdaria, les autres unités avaient lancé des attaques foudroyantes sur toutes les cibles qui avaient été auparavant déterminées. Une section menée par le moudjahid Si Boualem avait opéré contre +Palestro+ avec succès", a témoigné le commandant Si Azzedine. Dans la région de Djebel Zima, le 4 août 1957, il était approximativement 15h, tout paraissait tranquille. Subitement, les troupes ennemies, fortement armées, déferlaient sur les lieux et c’est là où la bataille a commencé, a témoigné le commandant Si Azzedine, ajoutant que face au grand nombre de soldats français et des moyens déployés sur les lieux de la bataille par l'armée française, des combattants aguerris de l'ALN ont réussi une sortie du ratissage en infligeant de fortes pertes à l'ennemi français.

BOUIRA - Il y a 68 ans, le commando Ali Khoudja de l’Armée de libération nationale (ALN) menait une héroïque et farouche bataille contre les forces coloniales françaises qui ont lancé, le 4 août 1957, un vaste ratissage sur les hauteurs du mont de Bouzegza.
Contacté par l’APS, Ahmed Rahem, un moudjahid de 90 ans, chef de section au sein de l’ALN opérant dans la région 1 puis 2 s’étendant de Tablat (Médéa) jusqu’à Palestro (atuellement Lakhdaria) dans la wilaya IV historique, est revenu sur des faits de cette bataille menée sur les hauteurs du mont Bouzegza, à l’est de la Mitidja et près de l’actuelle Lakhdaria (Bouira).
"Cette bataille historique a eu lieu suite à un grand ratissage lancé par les troupes ennemies à la recherche de combattants de la Révolution nationale", a confié Rahem qui a rejoint le maquis à la fin de l'année 1955, tout en précisant qu'il n'a pas participé personnellement à cette bataille, mais qu'il en a eu des échos par le biais de ses compagnons d’armes ayant pris part aux combats.
A Bouzegza, le prestigieux commando Ali Khoudja, une unité d’élite des combattants de la glorieuse ALN de la wilaya IV historique, a mené du 4 au 12 août 1957 des batailles héroïques contre l’armée coloniale qui, a-t-il dit, s’est déployée avec force pour serrer l’étau sur les sections de l’ALN activant dans cette région difficile d’accès.
"Toute la région de Lakhdaria et de Bouzegza était, ce jour-là, sous contrôle renforcé des forces coloniales qui ratissaient large, ce qui a rendu difficiles le repli et la sortie de nos combattants. Certains sont tombés au champ d’honneur lors de cette bataille qui a duré plusieurs jours", confie le moudjahid Rahem.
Dans ses mémoires et témoignages livrés précédemment, le comandant de l’ALN, Rabah Zerari, connu sous le nom révolutionnaire de "Si Azzedine", s’est longuement étalé sur les faits historiques de cette bataille durant laquelle les forces coloniales ont essuyé de lourdes pertes allant, selon lui, jusqu’à 600 soldats français tués dans les accrochages avec les combattants de l’ALN.
Face au grand déploiement des troupes françaises dans cette région, le conseil de la wilaya IV historique, présidé alors par le commandant Si M’hamed Bouguerra, qui assurait encore l’intérim du commandement après le départ pour Tunis du colonel Si Sadek, avait décidé de lancer une offensive contre les bases et unités françaises militaires installées dans les villes et villages de la région, selon le commandant "Si Azzedine".
Cette stratégie apparaissait comme la seule solution susceptible de desserrer l’étau sur les sections et groupes de combattants de l’ALN. Début août 1957, et en application de l’ordre du conseil de la wilaya IV historique, toutes les unités combattantes de la wilaya sont passées à l’action. Zerari a rapporté, dans de précédents témoignages, que sa parfaite connaissance de la région de Tablat, son relief et les installations militaires coloniales sensibles, lui avait permis de désigner le commando Ali Khoudja pour mener une attaque dans l'objectif de semer la panique dans les rangs du camp ennemi.
Mais, en arrivant de nuit aux abords du Djebel Zima, les moudjahidine ont été surpris par une forte présence des troupes françaises lourdement équipées qui s’apprêtaient visiblement à lancer un grand ratissage.
"Nous avons réussi à contourner l’ennemi et nous diriger vers le massif de Bouzegza. Alors que nous progressions vers Djebel Zima, au centre du triangle Khemis Khechna-Tablat-Lakhdaria, les autres unités avaient lancé des attaques foudroyantes sur toutes les cibles qui avaient été auparavant déterminées. Une section menée par le moudjahid Si Boualem avait opéré contre +Palestro+ avec succès", a témoigné le commandant Si Azzedine.
Dans la région de Djebel Zima, le 4 août 1957, il était approximativement 15h, tout paraissait tranquille. Subitement, les troupes ennemies, fortement armées, déferlaient sur les lieux et c’est là où la bataille a commencé, a témoigné le commandant Si Azzedine, ajoutant que face au grand nombre de soldats français et des moyens déployés sur les lieux de la bataille par l'armée française, des combattants aguerris de l'ALN ont réussi une sortie du ratissage en infligeant de fortes pertes à l'ennemi français.